Le Noachisme, religion de l’humanité



QUI SONT LES  NOACHIDES  ? LES ATTESTATIONS SCRIPTURAIRES ET TRADITIONNELLES

En ces jours de lecture de la parasha de Noah’(Noé), il est bon de nous rappeler qui sont ces noachides, « Craignant Dieu » ou  guer toshav, ces « étrangers du seuil » que le judaïsme orthodoxe et la Tradition d’Israël reconnait et qu’on retrouve dans la Bible (voir un article détaillé du Rav Haïm Harboun ici), les évangiles (Cf Corneille, Cf. Le centurion de Capharnaüm), et les sources talmudiques.

Ceux-ci ne sont pas d’origine juive d’un point de vue ethnique, le judaïsme ne demande pas à un non-juif de se « convertir », mais ils suivent les sept impératifs moraux qui auraient été données, d’après la tradition juive, par Dieu à Noé comme une alliance éternelle avec toute l’humanité, cette la loi destinée, d’après le judaïsme, au gentils (aux nations) est énoncée ainsi dans la plus ancienne Baraïta  (IIe s. de notre ère, élément mis de coté par le Talmud)  :

« Nos Docteurs ont dit que sept commandements ont été imposés aux fils de Noé: le premier leur prescrit d’avoir des magistrats; les six autres leur défendent:  le sacrilège;  le polythéisme;  l’inceste;  l’homicide;  le vol;  l’usage d’un membre de l’animal en vie ». (Sanhédrin , 56 b.)

Le noachide  respecte donc les sept lois de Noé. L’administration de la justice, bras armé de la loi noachique est une conséquence de l’existence de cette loi: sans tribunaux point de justice. Selon  la Tradition juive, tout non-Juif vivant en accord avec ces sept lois est considéré comme un Gentil Vertueux et a sa part dans le monde à venir. Les adhérents à ces lois sont souvent appelés B’nei Noah’ (Enfants de Noé) ou noachides.

Si l’on en croit l’avis de Rabbi Méir, le guer toshav est celui qui abjure  l’idolâtrie, autrement dit qui fait profession de foi du monothéisme.  Le Talmud ajoute « Tout homme qui refuse un culte étranger [c’est à dire l’idolâtrie]  est appelé juif » (Talmud de Babylone Meguilla 13a).

LES NOACHIDES ET PROSELYTES DE LA PORTE SELON ELIA BENAMOZEGH

Le fondement de ce statut a été défini par Elia Benamozegh, rabbin de Livourne du XIXème siècle, dans Israël et l’humanité et popularisé en France par son disciple Aimé Pallière ainsi qu’il le rapporte dans « Le sanctuaire Inconnu »:

Ce noachisme dont j’entendais parler pour la première fois me surprenait et me rebutait comme une chose inconsistante et dont le nom était pour le moins étrange. N’être plus chrétien de fait et conserver encore ce nom, n’être pas juif et me réclamer cependant d’une certaine manière du judaïsmec’était là une position équivoque et pour laquelle je ne me sentais pas le moindre attrait. Tout cela je l’exposai en toute franchise dans mes lettres au rabbin livournais en sollicitant les explications que réclamait sa réponse inattendue.»
(Aimé Pallière »Le Sanctuaire Inconnu » p. 137)

Pallière fait référence à la pensée d’Elia Benamozegh dans Israël et l’humanité. Un livre de la plus haute importance. Citons en un passage :

Noachides et prosélytes de la porte.

Le nom de noachide donnée à la religion de l’humanité par opposition au judaïsme, ne signifie nullement que la tradition représentée par cette loi ne date que de Noé. Elle remonte au contraire, comme en témoigne le Talmud [1], jusqu’à Adam. Pourquoi donc cette appellation de noachide? C’est d’abord parce que l’humanité a été renouvelée par Noé et c’est aussi parce que l’arbre ethnographique indique comme souches de toutes les races humaines avec leurs caractères spécifiques les trois fils de Noé, en sorte que c’est en Noé seulement que la constitution de l’humanité atteint sa perfection, en ce sens que l’unité primitive donne naissance à la diversité, les différents peuples, descendants de Sem, de Cham et de Japhet, reconnaissant un père commun.

Jusqu’à présent, nous n’avons pas distingué entre le noachide et le prosélyte de la porte et le lecteur a pu ainsi supposer que ces deux titres se confondent et qu’il s’agit, quel que soit celui que l’on emploie, de la même loi religieuse. Cela n’est pourtant point démontré et nous trouvons une controverse à ce sujet dans une ancienne Boraita [2].Suivant R. Méir, la loi imposée au Gentil, qui désire être reconnu comme prosélyte de la porte, est incomparablement plus simple que la loi noachide déjà si peu compliquée elle-même. Elle consisterait uniquement dans l’abjuration de l’idolâtrie, autrement dit dans la profession du monothéisme: « Qu’est-ce que legher toschab? dit le texte; celui qui en présence de trois habérim (compagnons, Rabbins) a pris l’engagement de ne point adorer d’autres dieux: telle est la doctrine de R. Méir. D’après celle des Docteurs, le prosélyte de la porte n’est autre que le noachide. Le gher thoschab, disent les Docteurs, est celui qui s’est obligé à l’observation des sept préceptes auxquels les fils de Noé sont soumis ».Il existe une troisième opinion qui fait du prosélyte de la porte quelque chose de plus que le simple noachide, contrairement à la première qui en fait précisément quelque chose de moins que ce dernier. C’est celle des Rabbins pour qui le gher[3]toschav ne diffère du prosélyte de la porte et de l’israélite de naissance que par la réserve qu’il a faite de pouvoir manger de la bête morte (nebéla )[4].« Qu’est-ce que le prosélyte de la porte? C’est un prosélyte qui mange la nebéla , qui s’est soumis à tous les préceptes de la Thora, sauf celui qui concerne la nebéla » [5].

Dans tout ce passage les Docteurs s’appliquent à donner une définition, non pas du noachide lui-même, mais du prosélyte de la porte en étudiant les qualités requises pour son acceptation comme citoyen de la Palestine. C’est une question plutôt civile que religieuse. Jamais le judaïsme n’aurait renié le principe fondamental des sept préceptes noachides, soit pour le réduire à un seul, l’abandon du polythéisme, comme semblerait le faire R. Méir, soit pour charger le Gentil de toutes les observances mosaïques à l’exception seulement du précepte relatif à la nebéla. La loi noachide se trouvant intégralement maintenue comme loi religieuse avec sa destination universelle, nous croyons que dans cette discussion des Rabbins il s’agit uniquement de savoir à quelle condition le Gentil peut appartenir à la société civile israélite et avoir droit aux secours que la loi de Moïse assure au gher pour sa subsistance, au dire des Docteurs, les uns réduisant dans cette circonstance spéciale la loi noachide à la simple profession du monothéisme, les autres se contentant de l’observation complète de cette loi elle-même, les derniers enfin exigeant davantage. »

Ces « craignant Dieu », faut-il préciser? ne sont pas des juifs messianiques (c’est à dire des personnes qui pensent qu’il faut que les juifs se convertissent au christianisme pour accomplir leur judéité) ni  certains évangéliques qui pensent qu’aux derniers jours les nations monteront avec Israël à Jérusalem pour y reconnaître… Jésus. La prière chrétienne  comme le montre le « Notre Père » vise Dieu et non pas Jésus.

PAUL APOTRE DES NOACHIDES

J’ai montré dans L’invention du christianisme, Et Jésus devint Dieu que Les lettres de Paul ne s’adressent  pas d’abord à des païens ou à des juifs pour leur demander d’abandonner la Torah mais en priorité à des craignant-Dieu. Cette tradition juive sous-tend le discours de Jacques, le frère de Jésus lors du premier Concile de Jérusalem : « C’est pourquoi je suis d’avis qu’on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu, mais qu’on leur écrive de s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité, des animaux étouffés et du sang. »[6]. Paul est  convoqué au concile de Jérusalem vers 48 pour justifier de son enseignement à Antioche et y justifier de sa prédication auprès des guer toshav. « Celui qui avait agi en Pierre pour l’apostolat des circoncis avait aussi agi en moi en faveur des païens-et, reconnaissant la grâce qui m’a été donnée, Jacques, Céphas et Jean, considérés comme des colonnes, nous donnèrent la main, à moi et à Barnabas, en signe de communion, afin que nous allions, nous vers les païens, eux vers les circoncis. » [7]. Les règles édictées par ce collège d’anciens le sont selon la plus stricte pratique et orthodoxie juive. La règle noachique valant pour les guer toshav est rappelée par l’entourage de Jacques : « Quant aux païens qui sont devenus croyants, nous leur avons écrit nos décisions : se garder de la viande de sacrifices païens, du sang, de la viande étouffée, et de l’immoralité. ». S’ensuit la purification et la préparation des sacrifices offerts au Temple pour Paul et quatre nazirim (pluriel de nazir), ayant prononcé un vœu qui se font donc raser la tête selon l’usage. Et le partisans de Jacques précisent à Paul qu’il faut qu’il paie et organise le rituel de leur purification qu’il exécutera aussi en mitsva car : « tout le monde comprendra que les bruits qui courent à ton sujet ne signifient rien, mais que tu te conformes, toi aussi, à l’observance de la Loi. »[8]. Paul, lui, étant juif pharisien observait bien sûr scrupuleusement la Torah.

C’est donc à tort que ce texte est lu rétroactivement et de manière anachronique comme une justification de la rupture entre judéo-chrétiens (de Jacques et Pierre) et païens (de Paul), les païens dont ont parle ici sont les gueré toshav qui prient alors dans les synagogues, ces multiples païens attirés par la doctrine juive et qui ne franchissaient pas le pas de la circoncision.

DE MULTIPLES TEMOIGNAGES ARCHEOLOGIQUES DES NOACHIDES

On trouve de multiples témoignages postérieurs à l’époque du second Temple de ces « craignant-Dieu » priant avec les juifs  dans les synagogues des premiers siècles.

« On sait par une inscription gravée à Aphrodisias en Anatolie au IIIème siècle que les donateurs ayant contribué à construire un bâtiment d’une soupe populaire étaient 18 « étudiants de la Torah qui priaient Dieu, dont 13 juifs 3 prosélytes (convertis) et deux craignant-Dieu ». Sur une autre colonne on trouve les noms de 74 juifs,  et 63 craignant-Dieu dans la communauté. Ailleurs sont nommés 90 juifs (prosélytes convertis inclus) et 65 craigant-Dieu[1]. La réalité des craigant-Dieu était donc un phénomène de masse en Diaspora. Ceux-ci avaient un statut halakhique très précis et ils n’étaient pas confondus avec les gueré-tsedek qui devaient pratiquer la Torah dans son intégralité : « Un guér qui accepte sur lui toutes les paroles de la Torah et des mitsvot sauf une seule, on ne le reçoit pas » dit le Talmud [Qédochim 19, 34]. » (Source : Didier Long, L’invention du christianisme)

Lire aussi sur ce blog l’article : Noachisme : Le messianisme, « l’Eternite d’Israel » et les nations selon le Maharal de Prague

  1. Sanhédrin 36b; Maïmonide, Melachim IX, 1.
  2. Avoda Zara, 64
  3. Page 618
  4.  Deutéronome, XIV, 21.
  5. Avoda zara 64
  6. Actes des Apôtres 15, 19-20.
  7. Epître aux Galates 2, 8-9.
  8. Actes des Apôtres 21, 24.

18 commentaires sur « Le Noachisme, religion de l’humanité »

  1. Bravo !, Didier, pour ces quelques lignes ; vos ouvrages sur ce sujet sont remarquables ! J’espère avoir un jour l’occasion de vous rencontrer : partageant vos idées, je vous reconnais comme frère. Bien à vous.
    PS : j’adjoins l’adresse du site d’Akadem, intéressant pour suivre les parashas !

  2. Très bonne explication des craignants-Dieu qui avaient un statut bien précis et n’étaient dans pas « dans la nature » !
    Besoin d’une explication pour « l’usage d’un membre de l’animal en vie ». (Sanhédrin , 56 b.). Merci.

    1. Merci. L’interdiction « d’arracher le membre d’un animal vivant » signifie l’interdiction de la cruauté envers les animaux. En effet souvent dans la Torah comme par exemple le repos sabbatique s’adresse au juif mais aussi aux animaux sous sa protection :  » tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. » (Ex 20, 10). Comme si l’éthique, dans une forme écologique rejoignait toute la création.

      1. La doctoresse Lilian Vana (on la retrouve sur Akadem) explique que dans certaine culture ils avaient l’habitudes avant de tuer l’animal de le mordre et lui arracher un morceau de chair et de ce fait l’interdiction de boire le sang était pas respecté.

      2. Dans l’antiquité manger de la viande était rare, sauf aux fêtes ou aux banquets. La part des dieux (graisse, fémurs et viscères) est brûlée en sacrifice et celle des hommes (viande) est grillée et distribuée aux participants. Le temple de Jérusalem n’échappait pas à cette règle. Manger de la viande revenait donc à sacrifier à un dieu. Impossible donc pour un non idolâtre (juif ou Naochide) de participer à ces sacrifices en achetant la viande au marché.
        L’interdiction d’arracher un membre d’animal vivant est un interdit par rapport à la cruauté. L’animal tué par Chehita doit « s’endormir dans la mort » (en paix).

  3. En tant que juive, je ressens le Noachisme comme une révolution dans le monde non-juif. J’ai été très frappée par le témoignage d’Anne Marie Antonietti que vous pouvez lire sur son blog:
    :http://bneinoah-lareparationdesnations.blogspot.co.il/.
    C’est une femme extraordinaire qui a choisi de partager notre vie ici en Israël. Il semblerait que des communautés de noachides se créent un peu partout dans le monde, souvent aidées par les Juifs du mouvement Habad (Loubavitch).

    1. Bonjour, Vous avez raison, c’est une « révolution » ou plutôt une conversion au sens de ‘teshouva’. J’ai pour ma part été beaucoup aidé par une petite communuaté juive traditionnelle et son rabbin qui m’ont accueilli avec amitié. DL

    1. Commentaire pour Danzeisen. Votre commentaire date d’il y a 5 ans, donc vous avez peut-être trouvé réponse à votre question. Toutefois sachez qu’une association noahide a vue le jour en France en 2016, l’association Reconstruire les 70 Nations http://www.reconstruire-les-70-nations.fr/ Vous avez aussi la possibilité de vous connecter avec d’autres b’nei Noah, dont je fais partie, via facebook. Pour ma part vous me trouverez sous Shalom David Ben Noah. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas. A bientôt b’ezrat Hashem

  4. « Si nous étions tous identiques, quelle monotonie

    Même physique, mêmes pensées – que resterait-il à faire, sinon s’assoir et mourir de désespoir ?

    Nous ne pouvons vivre comme des rangées d’écureuils ; la diversité participe de la vie humaine.

    Le vieux refrain – un seul dieu, une seule religion – comporte des risques.

    Mais heureusement, il n’en sera jamais ainsi. »

  5. Les révélations sont comme les vagues issues de l’Océan, elles lèchent le rivage, y abandonne un peu d’humidité et retournent ensuite à l’Océan. Mais les révélations ne s’adressent qu’aux Hommes auxquelles elles sont destinées !

  6. Paul de tarse n’a jamais été l’apôtre des Noachides, mais des gentils. Les 7 lois dites de Noé sont les lois du Guer tsovah qui habitait au temps de premier temple. Paul est allé hors Judée donc il n’allait certainement pas enseigné des lois d’étranger a des habitants de leur propre pays. Surtout que ce temps là c’est la Judée qui était sous la domination des romains et non l’inverse.

    De plus ce fameux Paul prêchait pour un homme dit le messie Jesus christ… Qui pour les lois Noahides est un homme qui a conduit à idolâtrie…. Gentilé est un terme Latin qui sort de sa propre bouche (Paul) et signifie habitant d’un lieu précis, il est suivi de l’origine.

    Je doute fortement de son attribution à Noé, car bcp de studieux et professeurs des grandes écoles des USA pensent que la genèse est une copie des textes sumériens et qu’Avraham n’a jamais existé.

    1. Non vos hypothèses ne sont pas exacte en terme d’étymologie et de traduction, d’archéologie et de structure du pouvoir en Judée au 1er siècle.

      Le mot Gentils, du latin Gentiles (les « nations »), vient de gens-gentes en latin, qui désigne un groupe familial patrilinéaire portant le même nom, le gentilice, qui a fini pas désigner le « peuple » ou la « race » dans le monde gréco-romain. Il est la traduction habituelle de l’hébreu Goyim, Nations, qui désigner les non-Juifs. Ceux qui ont reconnu le D-ieu d’Israël sans en prendre le joug des mitsvot sont les « craignant-D.ieu ». Le terme « gentil » dans l’antiquité signifie païen de naissance et surtout de culte. Personne ne sacrifiait pas au culte civique, d’où la Cherita.

      Le judaïsme diasporique comptait de nombreux guer tochav répartis dans les communautés. Les noachides désignent les nations (goyim). On le sait par des inscriptions en Asie Mineure (Aphrodisias en Anatolie) qui comptent les juifs de naissance et les prosélytes. Une première inscription fait état de 74 juifs et 63 « craignant D-ieu » et une autre dans une autre synagogue de 90 juifs (prosélytes de justice inclus) et de 65 « craignant D-ieu », ce qui donne une idée des proportion des guer tochav dans le judaïsme diasporique.
      Paul était un rabbin pharisien élève de Gamaliel qui pensait qu’un autre rabbin était le machiah’ c’est à dire le libérateur politique d’Israël, ou messie au sens de l’époque. Ce qui est une banalité à l’époque sous le joug romain. Rabbi Akiba fera de même avec Shiméon Bar Kosiba en 115 et ne sera pas exclu du judaïsme pour autant…

      Noachide signifie « issu des Nations » dans la tradition juive et en aucun cas une filiation génétique… ce qui est une lecture ‘fondamentaliste’ du texte et de la tradition.

      LA Judée au tournant de notre ère sous le second Temple et jusqu’en 70 est sous l’administration d’un procurateur, elle dépend de la province de Syrie (où est la grande partie des troupes) et les juifs y ont une latitude surveillée pour organiser leur culte et leurs communauté. Le centurion Corneille décrit pas les évangiles est ainsi un guer tochaV

      Vous lirez cela dans mon livre « Jésus de Nazareth, juif de Galilée ». Bonne journée. Meïr Long.

      1. Je vois que nous sommes d’accord sur un fait que les noachides sont des guer tsovah. Et cela rejoint les dires du Rambam.

      2. Le mot guer de la racine gour : habiter (au pluriel : guérim) désigne un non juif qui adhère à la religion d’Israël et s’intègre au peuple juif. En font partie les noachides, les guer tesdek…
        Ce que signifie ce mot a varié dans l’histoire d’Ïsraël avec un degré d’adhésion qui a varié du seul respect des lois noachides à la pratique du Chabbat et de la Cacherout.
        Faut-il préciser que pour le judaïsme D-ieu est le D-ieu de tous les hommes. Le juif n’est qu’un instrument… et pas toujours le meilleur… de sa parole.
        http://haim.harboun.free.fr/guer.htm

  7. Bonjour, je découvre… c’est en écoutant sur youtube et odyssée, sur la chaîne de Sylvano Trotta une vidéo qui s’intitule ‘les origines’, de Pierre Hillard, (docteur en sciences politiques, auteur de plusieurs ouvrages etc), qui explique les origines (et il échange donc sur le Talmud, la Kabbale, le noashisme), tout m’était connu de nom mais finalement pas du tout en profondeur.
    Je tape donc « noashisme » sur mon moteur de recherche car je ne connaissais pas réellement la définition, et lis quelques articles, dont le vôtre, c’est très très nouveau pour moi, et je découvre donc avec beaucoup d’intérêt tout ce que vous écrivez qui m’éclaire un peu plus. Merci.

  8. Bonjour les Constitutions d’Anderson de 1738 définissent la franc maçonnerie comme la loi morale sur laquelle tout le monde s’entend, qui est le noachisme, considéré comme la religion naturelle pour l’ensemble de l’humanité. « Un maçon s’oblige à observer la loi morale comme un vrai noachide ». La 1ère version du grade de maître a pour thème le relèvement de Noé (manuscrit Graham) et trouve probablement ses racines dans le judaïsme antique, particulièrement la mystique de la Merkavah (Marsha Keith Schuchard, historienne américaine). Pour les origines juives du grade de maître, voir David Taillades, Hiram le Mystère de la Maîtrise, notamment le chapitre sur le Saint Nom. Bien cordialement.

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