Lag Baomer : le Psaume 150, décalogue de la louange

Lag BaomerPour Lag Baomer écoutez Le psaume 150, cette version est magnifique :

Les Psaumes qui constituent l’essentiel de la prière juive (et la prière des heures chrétienne !) sont le résumé de la Torah.

Le premier et le second psaume, introduction et résumé du psautier correspondent respectivement au :

  • joug de la Torah :

« Heureux l’homme… qui trouve son plaisir dans la Loi de l’Eternel, et médite cette Loi jour et nuit! » (Ps 1, 2) ;

  • … et au joug du Royaume :

« Les rois de la terre se soulèvent, les princes se liguent ensemble contre l’Eternel et son machiah’… maintenant, ô rois, sachez comprendre, tenez-vous pour avertis, juges de la terre! Adorez l’Eternel avec crainte, et réjouissez-vous [en Dieu] avec tremblement. » (Ps 2, 2. 10-11)

Celui qui accepte le joug de la Torah et celui du Royaume est juif. Ces deux psaumes résument le psautier, la Torah et toute l’existence juive. Comme dit le Talmud.

A la question : Pourquoi Ecoute, Israël précède-t-il : Et il arrivera que si tu écoutes ? R. Yehoshoua b. Qorha répond : « Afin que l’homme accepte d’abord le joug du Royaume des cieux et ensuite le joug des commandements ».

Les Téhilim (louanges) se terminent par les psaumes 146 à 150 qui sont considérés comme une suite du Hallel (Ps 113 à 118 ). « Hallel », une expression qui signifie « qu’Il soit loué ». Hallellu- Ya « que D. soit Loué ». 10 Hallelu appellent à la louange, répétés 10 fois comme les dix paroles de création de Béréshit ou les 10 paroles du Sinaï qui appellent à la lounage « tout ce qui respire » c’est à dire « tout être vivant ». Car D. ne parle pas seulement aux hommes mais à chaque être de la Création par son ,nom dans une langue que lui seul comprend et cela est un grand mystère pour celui qui y réfléchit.

La louange n’est pas une louange béate du naïf mais une sorte de naïveté seconde de l’homme « Ashrei aish » (Heureux l’homme) du début psaume 1 qui a traversé le psautier, rencontré la maladie, la solitude, l’infamie, la trahison de ses amis, la misère et la mort. Seul celui qui a supplié son Créateur peut le louer.

Aujourd’hui, Lag Baomer est un jour de Simkha, de  joie relisons et chantons ce dernier psaume qui se termine sur cette mélodie magnifique dans sa langue, le Psaume 150 c’est « l’Hymne à la joie » du judaïsme:

kol haneshama tehalel yah allélou-yah

« Que tout ce qui respire, (que toute âme) loue le Seigneur! Alléluia! »

1 Alléluia ! Louez Dieu en son sanctuaire, louez-le dans le firmament, siège de sa force.

2 Louez-le pour sa puissance, louez-le pour son immense grandeur.

3 Louez-le aux sons stridents du Chofar, louez-le avec le luth et la harpe.

4 Louez-le avec le tambourin et les instruments de danse, louez-le avec les instruments à cordes et la flûte.

5 Louez-le avec les cymbales sonores, louez-le avec les cymbales retentissantes.

6 Que tout ce qui respire loue le Seigneur ! Alléluia !

Théhilim150

Psaume 150Après le psaume 150 on reprend la Psaume 1 car la louange est infinie. Lire ne commentaire ce que je dis sur le « jou ‘ol

2 commentaires sur « Lag Baomer : le Psaume 150, décalogue de la louange »

  1. Merci pour ces texte et psaumes pleins de joie. Pour mon appréciation pleine et entière, l’emploi du terme ‘joug’ est il correct, une traduction objective ou un choix partisan ?

    1. Bonjour, le joug de la Torah (‘ol Torah), le joug de la royauté des cieux (‘ol malkhout shamaïm), ou le joug des préceptes (‘ol mitsvot) sont l’exacte traduction juive du mot ‘ol.
      Ce mot à un sens propre : « Parle aux enfants d’Israël, et qu’ils t’amènent une vache rousse, sans tache, sans défaut corporel, et qui n’ait point porté le joug (‘Ol). » (Nb 19, 2); « Maintenant, faites un char tout neuf, et prenez deux vaches qui allaitent et qui n’aient point porté le joug (‘Ol); attelez les vaches au char, et ramenez à la maison leurs petits qui sont derrière elles.«  (1 Sam 6, 7).
      … et un sens figuré chez les prophètes Isaïe, Jérémie : « Car le joug (‘Ol) qui pesait sur lui, Le bâton qui frappait son dos, La verge de celui qui l’opprimait, Tu les brises, comme à la journée de Madian » (Is 9, 4), « Ainsi parle l’Eternel des armées, le Dieu d’Israël : Je brise le joug (‘Ol) du roi de Babylone ! » (Jr 28, 2) mais aussi dans le Lévitique : « Je suis l’Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte, qui vous ai tirés de la servitude; j’ai brisé les liens de votre joug (‘Ol), et je vous ai fait marcher la tête levée. (Lv 28, 13),
      L’idée est que celui qui prend le joug des cieux échappe au jougs de ce monde ainsi que l’expriment les Pirkei Avot (III,6): « Rabbi Ne’hounia ben Hakana disait: « Quiconque prend sur soi le joug de la Torah, on lui retire le joug de l’Etat et le joug du gagne-pain.Quiconque rejette le joug de la Torah,on lui impose le joug de l’État et le joug du gagne-pain ».
      Bien à vous DL

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