APPEL A TEMOIN DE MARIE-PIERRE SAMITIER
« QUI A SAUVE SHELOMO SELINGER ? » sur son blog
Il m’est arrivé une série de coïncidences étranges.
Mercredi dernier ma fille a joué dans la pièce « Brundibar » , une pièce pour enfant de fin d’année d’une association municipale.
Pendant le spectacle ma femme a reçu un SMS pour visiter le dimanche suivant l’atelier de Shelomo Selinger.
Une première coïncidence est que Brundibar est un opéra pour enfants écrit par Hans Krása qui fut interprété pour la première fois le 23 septembre 1943 par les enfants déportés du camp de la mort de Theresienstadt où a été déporté Shelomo.
J’ai rencontré Shelomo et Ruthy sa femme à un dîner avec mon épouse chez Gérard et Antonietta Haddad . Ils venaient d’acheter une miniature de sculpture de Shelomo « Le juste parmi les nations » (photo ce soir là).
Shelomo Sellinger et Gérard Haddad avec la sculpture en bronze « Le juste parmi les nations » (photo MPS en octobre 2013)
Juste avant Pessah cette année j’ai été à Yad Vashem où j’ai vu « en vrai » la statue créée par Shelomo sur l’Avenue des justes parmi les Nations.
Yad Vashem, jeudi 28 avril 2016, l’Avenue des Justes plantée d’arbres à leur nom.
Dimanche, Gérard était là, avec sa bonne humeur communicative.
Shelomo, Antonietta, Gérard
Antonietta, Gérard, Marie-Pierre, Sophie Misrahi (fille d’Elie)
Jeudi soir dernier, invité à un dîner de la Fevad je me trouvais assis à coté de François L., un patron de l’e-Commerce français que je n’avais pas vu depuis 3 ans. Je me retrouve dimanche dans l’atelier de Shelomo.. François L. y entre. Nous n’en croyions pas nos yeux tous les deux.
Gérard a demandé à Shelomo pourquoi ses statues avaient une main devant les yeux (photos). Il a répondu :
« La première personne que j’ai vu tuée à 15 ans était mon moniteur aux scouts israélites, et quand on l’a pendu il a mis la main devant les yeux et il a crié : Shema Israël ! »
Les coincidences et le hasard, c’est la forme que D. a choisi pour passer incognito.
C’était la fête des pères. Rami, son fils, jouait pour son père…
Rami Selinger
… et ses petits enfants dans l’atelier à l’étage se racontaient entre eux la vie de Shelomo à Thérezin, comme une sorte d’Izkor (voir vidéo).
Il parlaient de l’assassinat du papa de Shelomo en commentant ses dessins qui lui ont permis de sortir de 7 ans d’amnésie (il est passé dans neufs camps de la mort et a fait deux « marches de la mort »).
Ainsi va la vie, en sortant du noir et des ténèbres de l’oubli. La lumière des astres nous parvient bien longtemps après qu’ils se soient éteints, ainsi que l’écrit mon ami Gérard Haddad dans Lumière des astres éteints.
Que vive le souvenir des vivants en nos mémoires.
Dans la cour, à l’entrée de l’atelier de Shelomo, il y a un arbre magnifique, une sorte d’arbre de vie.
Ma fille cueillait les nèfles.
Bouleversante video qui defile un peu vite. J’aimerais bien connaitre la réponse à la question
Shalom à tous !