1942 : il joue sa vie aux échecs

Voilà ce que m’a raconté une amie proche, directeur de recherche aux CNRS spécialiste des transmissions dans le cerveau, dont la mère, madame Acher, est une des rescapées du Ghetto de Varsovie. Une histoire de famille.

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Enfants juifs en Pologne vers 1920

Avant-guerre Henryk Friedman était un Maître d’échecs très connu. Il mourra déporté en 1942. Son fils aussi fut arrêté par les nazis. A l’époque le prix d’un chou dans le ghetto vaut celui d’un diamant. Le chef des SS qui l’arrête l’insulte et s’apprête à l’envoyer au train. Il remarque son nom et lui demande s’il a un rapport avec le joueur d’échec Friedman.

« Je suis son fils ». Le ton du commandant SS change.
– Tu joues aux échecs ? – Oui » Il propose au jeune-homme de jouer sa vie aux échecs contre lui. Le jeune Friedman gagne.

Il va passer le reste de la guerre à jouer chaque midi une partie contre le commandant nazi à la Gestapo. Il survivra.

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Le joueur d’échec nazi Klaus Junge

PS : Les nazis vouaient un véritable culte pour les échecs censés représenter la supériorité de la race allemande. Ci dessous l’affiche du référendum de 1936. Les nazis sont représentés par la plus grande et la plus puissante pièce de l’échiquier

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3 commentaires sur « 1942 : il joue sa vie aux échecs »

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