Comment se « repentir » ?

Jerusalem-DidierLong-6

Jérusalem, Kotel, femme qui prie, photo DL

Aucun homme n’a commis aucune faute constatent nos Sages… mais il y a plus grand que le juste parfait : celui qui fait techouva.

Abahou, enseigne : « Là où se tiennent les repentis (baal techouva)  les justes parfaits ne peuvent se tenir » (Talmud de Babylone, Bérechit Rabba, 34b)

La techouva en hébreu ne signifie pas la « repentance » mais le « retour » ou la « réponse » (La « repentance » se dit en hébreu ‘haratah et non techouvah). La repentance est de l’ordre de la culpabilité, d’un processus passif qui accumule une énergie négative qui resurgira sans crier gare en addiction par exemple. La techouva, elle est active. Car dans la « techouva », du verbe chouv, « revenir » il y à l’idée de retour c’est dire de chemin : vers soi-même pour se retrouver, vers ceux qu’on a blessés, vers la communauté, vers la Torah, vers D-ieu,  vers la terre où l’exil prendra fin.

Maimonide commente :

« Que le repenti ne pense pas qu’il est loin du niveau atteint par le juste, du fait des fautes et des transgressions qu’il a commises. Il n’en est pas ainsi ; [en fait], il est aimé et chéri du Créateur comme s’il n’avait jamais fauté. Plus encore, grande est sa récompense, car ayant goûté à la faute, il y a renoncé, et a refréné son penchant. (7,2)

Aurions-nous transgressé toute la Torah et toute morale, D.ieu n’oublie pas sa création, Il reste toujours son image gravée en nous. Il reste toujours en nous une étincelle qui va permettre de rallumer la lumière. Mais pour cela il faut un peu d’amour. Maimonide nous dit :

« Quel est cet amour convenable ? Il s’agit d’aimer D.ieu d’un amour immense et ardent, au point que son âme soit unie avec l’amour de D.ieu, et soit continuellement ravie par celui-ci, comme un homme qui se languit d’amour [pour une femme], et n’a pas l’esprit tranquille du fait de cet amour pour cette femme, et y pense continuellement, à se lever, à son coucher, en mangeant et en buvant. »

A Kippour nous revêtons des vêtements tout blancs et notre talith de mariage tout blanc, comme un habit de lumière : « L’homme juste ou l’homme repenti quitte son vêtement terrestre (matière) pour se revêtir de son vêtement céleste (lumière) et il est accompagné par les anges jusqu’à sa demeure au Gan E’den » nous dit la Kabbale.

Voici quelques citations des « lois du repentir (Techouva) » de Moïse Maïmonide dans le Michné Torah qui sont parmi les les plus humaines et les plus belles écrites par un Sage.

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Les Lois du repentir « consistent en un seul commandement, qui est que le pécheur se repente de sa faute devant D.ieu et se confesse ». […] Tous les commandements de la Torah, positifs ou négatifs, si un homme transgresse l’un d’eux, délibérément ou par inadvertance, lorsqu’il se repent et abandonne la faute, il a l’obligation de se confesser devant D.ieu, béni soit-Il, ainsi qu’il est dit : si un homme ou une femme font une de toutes les fautes de l’homme…. Ils confesseront la faute qu’ils ont faite ; ceci est la confession verbale. Cette confession est un commandement positif. Comment se confesse-t-il ? Il dit : « Ô, D.ieu, j’ai fauté, j’ai transgressé, j’ai agi avec iniquité devant Toi, et fait ceci et cela. Voici, je regrette, et ai honte de mes actes, et je ne récidiverai jamais », ceci est l’essentiel de la confession. Qui se confesse avec profusion et s’étend sur le sujet est digne de louanges. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 1, 1)

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Le bélier envoyé [à Azazel,] étant donné qu’il est une expiation pour tout le peuple juif, le grand prêtre se confesse dessus au nom de tout le peuple juif, comme il est dit : « il confessera tous les péchés des enfants d’Israël ». Le bélier envoyé [à Azazel] fait expiation pour toutes les fautes mentionnées dans la Torah, [les fautes] légères comme graves, que la transgression ait été [commise] délibérément ou par inadvertance, qu’il [le pécheur] ait eu connaissance [de sa faute] ou non, tout est expié par le bélier envoyé [à Azazel], pourvu qu’il [le juif ayant fauté] se soit repenti. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 1, 2)

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Le repentir fait expiation pour toutes les fautes ; même s’il est un méchant toute sa vie durant et fait expiation juste avant de mourir, on ne lui rappelle rien de ses fautes, comme il est dit : la méchanceté du méchant n’entraînera pas sa chute le jour où il renoncera à la perversité. L’essence du jour de Kippour fait expiation pour ceux qui se repentent, comme il est dit : Car en ce jour, il sera fait expiation pour vous (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 1, 3)

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Qu’est-ce qu’un repentir complet ? Quand [le repenti] se retrouve dans la même situation qu’auparavant, avec l’opportunité de commettre la même faute, et se refuse à celle-ci du fait de son repentir, non par crainte, ni par faiblesse. Comment cela s’applique-t-il ? S’il a eu des rapports interdits avec une femme, et après un certain temps, se retrouve isolé avec elle, alors qu’il éprouve le même sentiment d’amour, a la même vigueur, et se trouve dans la même région, mais s’abstient de transgresser, il est un parfait repenti. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 2, 1)

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Même s’il commet des transgressions toute sa vie durant, et se repent le jour de sa mort, mourrant [ainsi] au cours de son repentir, toutes ses fautes lui sont pardonnées, comme il est dit : « avant que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages remontent aussitôt après la pluie », ceci est le jour de la mort ; on peut en conclure que s’il se souvient de son Créateur et se repent avant de mourir, il lui est pardonné. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 2, 1)

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Qui se confesse verbalement, mais ne se résout pas à abandonner [la faute] ressemble à une personne qui s’immerge [dans un bain rituel pour se purifier d’une impureté] en tenant le cadavre [d’un des huit] rampant[s mentionnés dans la Torah] dans la main, pour laquelle l’immersion n’est d’aucun effet jusqu’à ce qu’elle jette ce rampant mort. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 2, 3)

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Bien que le repentir et l’imploration soient toujours positifs, durant les dix jours entre Roch Hachana et le jour de Kippour, cela est d’autant plus favorable, et accepté immédiatement, comme il est dit : « recherchez D.ieu quand Il est accessible ». (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 2, 6)

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Le repentir et le jour de Kippour ne font expiation que sur les fautes entre l’homme et D.ieu, par exemple, une personne qui a mangé [un aliment] interdit, a eu des rapports interdits, ou ce qui est semblable. En revanche, les fautes entre un homme et son prochain – comme celui qui blesse autrui, le maudit, le vole, ou [commet un acte] semblable – ne sont pas expiées jusqu’à ce qu’il paie à son prochain ce qu’il lui doit et l’apaise. Même s’il lui restitue toute la somme qu’il lui doit, il doit l’apaiser et lui demander pardon. Même s’il ne l’a provoqué que verbalement, il doit l’apaiser, et l’aborder [à maintes reprises] jusqu’à ce qu’il lui pardonne. Si celui-ci n’accepte pas de lui pardonner, il fait venir une délégation de trois amis et lui demande [pardon en présence de ceux-ci]. S’il n’est pas apaisé, il recommence une seconde, puis une troisième fois. S’il n’agrée pas, il abandonne, et celui qui n’a pas pardonné est le pécheur. [Toutefois, s’il a porté préjudice à] son maître, il va et vient [pour lui demander pardon,] même mille fois jusqu’à ce qu’il lui pardonne. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 2, 9)

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Il est défendu d’être cruel et de ne pas s’apaiser. Plutôt, on doit être facilement apaisé et difficilement irrité. Lorsque le pécheur demande pardon, on doit lui pardonner d’un cœur entier, de bonne volonté. Même s’il a fait beaucoup de mal et est coupable de graves fautes, on ne doit pas se venger, ni nourrir de rancune. Telle est la conduite de la postérité d’Israël, et leur cœur droit. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 2, 10)

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Chaque homme a des mérites et des fautes ; celui dont les mérites surpassent les fautes est un juste. Celui dont les fautes surpassent les mérites est un méchant. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 3,1)

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Qui regrette les mitsvot qu’il a faites et déplore ses mérites, se disant en son cœur : « Qu’ai-je gagné en faisant ceci ? J’aurais mieux fait de ne rien faire » perd tous ceux-ci, et aucun mérite ne lui sera rappelé (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 3,3)

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Bien que la sonnerie du choffar le jour de Roch Hachana soit un décret de l’Écriture, elle a un sens profond, comme si elle disait : « Réveillez-vous, dormeurs, de votre sommeil, et vous qui somnolez [profondément] levez-vous, de votre léthargie ! Méditez vos actions, repentez-vous, et souvenez-vous de votre Créateur ! Ceux qui oublient la vérité dans les vanités du temps et s’égarent toute l’année dans les futilités et le vide qui ne sont d’aucun intérêt et d’aucun salut, observez votre âme ; amendez vos voies et vos actions. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 3, 4)

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Vingt-quatre choses entravent le repentir : quatre sont de graves fautes, et celui qui fait l’une d’elles, D.ieu ne lui donne pas l’opportunité de se repentir, du fait de la gravité de sa faute. Ce sont : a) celui qui fait fauter une collectivité, y compris celui qui empêche une collectivité d’accomplir une mitsva, b) celui qui dévoie autrui du bon au mauvais chemin, comme le messit et le madiah, c) celui qui voit son fils prendre un mauvais chemin et ne l’en empêche pas ; [en effet,] étant donné que son fils est sous son autorité, s’il le réprimandait, il s’écarterait [du mal], il [le père] est donc considéré comme s’il l’avait fait fauter. Cette faute inclut également celui qui a la possibilité d’empêcher un particulier ou une collectivité [de fauter], mais ne le fait pas, et les laisse dans leur défaillance, d) celui qui dit : « Je vais fauter, et je me repentirai », y compris celui qui dit : « Je vais fauter, et le jour de Kippour fera expiation ». (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 4,1 )

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Ne laisse cette idée soutenue par les sots des nations du monde, et la majorité des immaturés parmi les juifs te monter à l’esprit, [cette idée] selon laquelle le Saint Béni soit-Il décrète depuis la création de l’homme s’il sera juste ou méchant. Il n’en est pas ainsi : tout un chacun peut être juste, comme Moïse notre maître, ou méchant comme Jéroboam, sage ou sot, compatissant ou cruel, avare ou généreux, et ainsi de suite pour les autres traits de caractère. Personne ne le force, n’émet de décret, ni ne le tire dans un des deux chemins. C’est [l’homme qui,] de sa propre initiative, emprunte le chemin qu’il désire. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 5, 2 )

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L’homme doit toujours considérer comme si sa mort était imminente, et penser qu’il peut mourir à tout moment, dans un état de faute. Il doit donc se repentir immédiatement de ses fautes et ne pas dire : « Lorsque je vieillirai, je me repentirai », car peut-être mourra-t-il avant de vieillir. Ainsi, [le roi] Salomon dit dans sa sagesse : « Qu’en tout temps, tes vêtements soient blancs ». (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 7, 2 )

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Les repentis ont tendance à être très humbles et modestes. Si des sots leur font des affronts [en leur rappelant] leurs actions d’antan, et leur disent : « Hier, tu faisais ceci, hier, tu faisais cela », ils ne doivent pas y prêter attention. Plutôt, ils doivent écouter et se réjouir, sachant que cela est un mérite pour eux, car tant qu’ils ont honte de leurs actions passées et en rougissent, leur mérite est grand et ils s’élèvent de niveau. C’est une véritable faute que de dire à un repenti : « Souviens-toi de tes actions passées », ou de lui rappeler celles-ci devant lui afin de l’humilier, ou d’évoquer des choses semblables, afin de lui rappeler ce qu’il a fait ; tout ceci est défendu, et est inclus dans la lésion verbale contre laquelle la Torah nous a mis en garde, comme il est dit : « Ne vous lésez point l’un l’autre ». (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 7, 8 )

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Peut-être ce bien te paraîtra-t-il léger, et tu penseras que la récompense pour les commandements, et pour l’homme qui est entier dans les voies de la vérité ne peut être que de manger et boire de délicieux aliments, d’avoir des rapports avec de belles femmes, de porter des vêtements de lin et de broderie, d’habiter dans des tentes d’ivoire, et de faire usage d’ustensiles en argent et en or, et ce qui est semblable, comme l’imaginent les arabes stupides et avilis, plongés dans la luxure. Mais les sages et les gens avisés savent que toutes ces choses ne sont que vanité, et n’ont d’intérêt et de bien pour nous en ce monde que parce que nous sommes faits d’un corps et de matière. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 8, 6 )

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C’est la raison pour laquelle tout le peuple juif, les prophètes, et les sages ont ardemment désiré l’époque messianique, afin d’être débarrassés de la tyrannie qui ne leur permet pas de s’investir convenablement dans [l’étude de] la Torah et [la pratique] des commandements. [..]. Car ce roi qui se lèvera de la postérité de David sera plus sage que [le roi] Salomon, et un grand prophète, proche de Moïse notre maître. Aussi enseignera-t-il à tout le peuple et lui montrera le chemin de D.ieu. Tous les peuples viendront l’écouter, comme il est dit : « Il arrivera, à la fin des temps, que la montagne de la maison du Seigneur sera affermie sur la cime des montagnes ». L’ultime récompense et le bien final qui n’aura pas d’interruption ni de diminution sera la vie du monde futur. En revanche, l’époque messianique aura lieu en ce monde, qui suivra son cours, mais la souveraineté sera restituée au peuple juif. Les sages d’antan ont déjà dit : « La seule différence entre ce monde et le monde futur est la fin de notre assujettissement aux peuples ».

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Un homme ne doit pas dire : « J’accomplis les préceptes de la Torah et m’investis dans sa sagesse afin de recevoir toutes les bénédictions qui y sont mentionnées » ou « […] afin de mériter la vie du monde futur », « Je vais me séparer des fautes dont la Torah nous a mis en garde afin d’être préservé des malédictions mentionnées dans la Torah » ou « […] afin de ne pas être retranché de la vie du monde futur ». Il n’est pas convenable de servir D.ieu de cette manière, car celui qui sert [D.ieu] de cette manière Le sert par crainte. Cela n’est pas la vertu des prophètes, ni la vertu des sages. Ceux qui servent D.ieu de cette manière sont les ignorants, les femmes et les mineurs, qui sont éduqués à servir [D.ieu] par crainte jusqu’à ce que leur esprit s’élargisse et qu’ils servent [D.ieu] par amour. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 10,1 )

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Celui qui sert [D.ieu] par amour, s’investit dans la Torah et les commandements, et marche dans les chemins de la sagesse pour aucun motif extérieur : ni par crainte d’une calamité, ni pour obtenir le bien, mais fait ce qui est le vrai parce que cela est vrai, et finalement, le bien viendra par cela. Cette vertu est une immense vertu, qui n’est pas méritée par tout sage. C’est la vertu d’Abraham notre père, qui fut appelé par le Saint Béni soit-Il : « Celui qui M’aime », car il n’a servi [D.ieu] que par amour. C’est cette qualité que D.ieu nous a ordonnée par l’intermédiaire de Moïse, ainsi qu’il est dit : « Tu aimeras l’Eternel ton D.ieu ». Lorsqu’un homme aimera D.ieu comme il se doit, il observera tous les commandements par amour. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 10,2 )

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Quel est cet amour convenable ? Il s’agit d’aimer D.ieu d’un amour immense et ardent, au point que son âme soit unie avec l’amour de D.ieu, et soit continuellement ravie par celui-ci, comme un homme qui se languit d’amour [pour une femme], et n’a pas l’esprit tranquille du fait de cet amour pour cette femme, et y pense continuellement, à se lever, à son coucher, en mangeant et en buvant. Plus intense encore doit être l’amour de D.ieu dans le cœur de ceux qui L’aiment. Cet amour doit continuellement le posséder, comme Il nous a ordonné : « de tout ton cœur et de toute ton âme ». C’est ce que [le roi] Salomon dit par métaphore : « car je suis dolente d’amour ». Tout le cantique des cantiques est une métaphore qui décrit [cet amour]. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 10,3 )

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Ainsi, les sages éminents exhortaient ceux de leurs disciples qui étaient intelligents et vifs : « Ne soyez pas comme des esclaves qui servent leur maître à condition de recevoir une récompense. Parce qu’il est le maître, il convient de le servir ». En d’autres termes : « servez-le par amour ». (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 10, 4 )

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Qui s’investit dans la Torah afin de recevoir une récompense ou afin de ne pas être sujet à des malheurs s’y investit de manière intéressée. Et qui s’y investit non par crainte, ni dans l’attente d’une récompense, mais par amour pour le Maître de la terre qui l’a ordonné s’y investit de façon désintéressée. Les sages ont dit : « Un homme doit toujours s’investir dans la Torah, même pour des motifs personnels, car à travers celle-ci, il parviendra à l’étude désintéressée ». C’est pourquoi, lorsque l’on enseigne [la Torah] aux enfants, aux femmes et aux ignorants, on leur enseigne à servir [D.ieu] par crainte, afin de recevoir une récompense jusqu’à ce que leur esprit s’élargisse et qu’ils deviennent plus sages. On leur dévoile ce secret petit à petit et on leur inculque doucement cette idée jusqu’à ce qu’ils la comprennent, l’intériorisent, et servent [D.ieu] par amour. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 10, 5 )

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Il est connu et clair que l’amour de D.ieu n’est étroitement lié au cœur de l’homme que s’il est continuellement possédé par celui-ci, et abandonne tout chose extérieure, comme Il [D.ieu] a ordonné et dit : « de tout ton cœur et de toute ton âme ». Il [l’homme] ne peut aimer le Saint Béni soit-Il que selon la connaissance qu’il a de Lui. La nature de l’amour dépend de la connaissance. Si cette dernière est légère, il [l’amour éveillé] sera léger. Et si celle-ci est large, il [son amour de D.ieu] sera plus large. C’est pourquoi, l’homme doit s’isoler pour comprendre et concevoir la sagesse et les concepts qui lui font connaître Son Créateur, selon l’aptitude de l’homme à comprendre et à saisir, comme nous l’avons expliqué dans les lois des fondements de la Torah. (Michné Torah, Sefer Madda, Lois du repentir 10, 6 )

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