SIDRA de KI-TISSA, « Lorsque tu prendras » – 20 Adar 5773

Torah

Un commentaire de la paracha du dernier Shabbat (à lire ici)
Des personnes et pas de numéros

La Sidra commence par des instructions concernant le dénombrement :

« L’Éternel parla à Moïse en ces termes :  » Quand tu feras le dénombrement général des enfants d’Israël, chacun d’eux paiera au Seigneur le rachat de sa personne « … Le riche ne donnera pas plus, le pauvre ne donnera pas moins que la moitié du sicle, pour acquitter l’impôt de l’Éternel, à l’effet de racheter vos personnes… le produit servira de recommandation aux enfants d’Israël devant le Seigneur, pour qu’il épargne vos personnes. » »

La torah répète trois fois ce mot nefesh, qui désigne l’âme et plus profondément, le souffle, la respiration, la personnalité profonde, spirituelle, le « moi vivant ».

Cette répétition nous apprend qu’il n’est pas permis de compter le nombre de personnes en leur attribuant un numéro. La Torah veut nous rappeler que l’homme a été créé à l’image de D. il ne peut être considéré comme un simple numéro. Nous ne sommes pas des fonctions anonymes ou des objets sans âme mais des personnes spirituelles. Autrement dit, la qualité des relations humaines à la base d’une société saine commence par le respect de l’autre, par des liens avec autrui considéré comme une fin et pas comme un moyen. Par ailleurs la Torah précise que pour le dénombrement, chaque personne doit donner un demi-sicle, qu’elle soit riche ou pauvre. Pourquoi donc un demi-sicle ? Parce qu’un juif doit toujours se considérer comme s’il n’était que la moitié de toute chose. Pour arriver à l’unité il lui faut la relation avec l’autre. Moi, personne spirituelle, nefesh « moi vivant » je ne trouve mon entière valeur que dans la relation à autrui.

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