Il est bon de relire l’histoire en ces temps-ci où les juifs en France font les frais d’un nouvel antisémitisme.
Emprisonné à Sainte-Hélène en 1815 une colonie anglaise en plein océan atlantique à 1900 km de l’Afrique et 2900 km du Brésil, où il finira ses jours en 1821, Napoléon confiait à son médecin Irlandais Barry Edward O’Meara le 10 janvier 1816 :
« Mon premier désir était de libérer les juifs et d’en faire des citoyens à part entière. Je voulais leur accorder les droits de liberté, d’égalité et de fraternité dont jouissaient les catholiques et les protestants. Mon souhait est que les juifs soient traités en frères comme si nous faisions tous partie du judaïsme. Une valeur ajoutée à cela, à mes yeux, était que cela attirerait en France beaucoup de riches parce que les juifs sont nombreux et qu’ils viendraient en masse dans notre pays où ils seraient mieux que dans aucun autre pays. Sans les événements de 1814, la plupart des juifs d’Europe seraient venus en France, où la liberté, l’égalité et la fraternité les attendait et où ils pourraient servir leur pays, comme tous les citoyens. »
NB : Le 30 mai 1814 le traité de Paris fixe les frontières de la France après la défaite de Napoléon Ier exilé à l’île d’Elbe.

Pour plus de détails historiques voir :
NAPOLEON et les JUIFS de l’ EMPIRE par Francis WEIL
Heinrich Graetz, Histoire des Juifs, 3, 4, XV, Le Sanhédrin de Paris et la Réaction — (1806-1815)
mais non, ce n’est pas un nouvel antisemitisme, cher Didier! C’est la meme dame mais avec une toilette differente- on dit en Hebreu- ota hagveret be shinuy aderet!