La derasha du rav Harboun de ce shabbat avec quelques recherches. En complément, quelques plans du Mishkane et de ses ustensiles avec la description de la Torah et des commentaires symboliques de la Torah orale.
La Torah raison d’être du Mishkane
Au fil des semaines, les parashiot se suivent et ne sont pas agencées dans n’importe quel ordre. Nous avons remarqué que la parasha de Yitro, la description du Sanhédrin c’est à dire le Tribunal était précédée par la fin de Michpatim qui décrivait l’autel du Temple :
Tu feras pour moi un autel de terre, sur lequel tu sacrifieras tes holocaustes et tes victimes rémunératoires, ton menu et ton gros bétail, en quelque lieu que je fasse invoquer mon nom, je viendrai à toi pour te bénir. Si toutefois tu m’ériges un autel de pierres, ne le construis pas en pierres de taille; car, en les touchant avec le fer, tu les as rendues profanes. (Ex 20, 20-21)
Cette proximité littérale était aussi une proximité de lieu et de sens. Au sens propre, le sanhédrin lui-même, le Beth Din était physiquement au cœur du Temple et au sens figuré : le cœur du temple c’est la Justice (tsedaka) et la Vérité (émet) qu’elle poursuit et que le Juif doit rechercher.
Là encore, la parasha de Térouma n’est pas placé après Yitro pour rien. Elle raconte avec force détails la construction du mishkane la tente qui accompagne Israël au désert après que Yitro nous ai parlé des multiples obligations que le Juif a envers son prochain : Tu ne prêteras pas la main au méchant… Tu n’offenseras pas et n’opprimeras pas l’étranger… Si tu vois le bœuf de ton ennemi égaré, tu auras soin de le lui ramener… Si tu vois l’âne de ton ennemi ployer sous sa charge, te refuserais-tu à lui venir en aide ? Des obligations choisies qui doivent venir de l’intérieur et non pas des préceptes extérieurs. Le cœur du Mishkane, sa raison d’être est l’obéissance à ces mistvoth.
On peut souligner que, comme Yitro s’ouvrait sur l’interdiction d’utiliser le fer pour tailler les pierres de l’autel (qui symbolise la générosité), la Haftarah de ce jour précise que l’on n’utilisa pas d’outil en fer pour construire le Temple. On n’employa à la construction du temple que des pierres intactes de la carrière; ni marteau, ni hache, ni autre instrument de fer ne fut entendu dans le temple durant sa construction. (1 R 5, 6-7). Aucun outil en fer ne pouvait entrer dans le Temple, car comme nous l’avons vu, le fer représente la violence des hommes; le fer, les armes de guerre.
La générosité de Térouma doit venir de l’intérieur du Juif et non pas comme une obligation extérieure de donner. L’éternel parla à Moïse en ces termes: « Invite les enfants d’Israël à me préparer une offrande de la part de quiconque y sera porté par son cœur, vous recevrez mon offrande. » (Ex 25, 1-2) Veyiqrou li terouma ce qui veut dire « qu’ils prélèvent une offrande », ce qui est un choix volontaire pour le riche de donner à celui qui n’a pas de quoi mange et le texte ne dit pas « qu’ils donnent une offrande , une forme d’obligation extérieure comme celle de l’impôt mais « qu’ils prélèvent une offrande ». L’offrande doit être « portée par le cœur »
La terouma c’est donc la générosité du peuple juif en vue de la construction du Mishkane, un Mishkane qui doit sa sainteté au rayonnement de la Torah pour lequel il a été créé. Le Prophète Isaïe décrit parfaitement ce qu’est cette morale qui est au cœur du Mishkane :
« Voici le jeûne que j’aime: c’est de rompre les chaînes de l’injustice, de dénouer les liens de tous les jougs, de renvoyer libres ceux qu’on opprime, de briser enfin toute servitude; puis encore, de partager ton pain avec l’affamé, de recueillir dans ta maison les malheureux sans asile; quand tu vois un homme nu, de le couvrir, de ne jamais te dérober à ceux qui sont comme ta propre chair! C’est alors que ta lumière poindra comme l’aube, que ta guérison sera prompte à éclore; ta justice (tsedaka) marchera devant toi, et derrière toi la majesté de l’Eternel fermera la marche. Alors tu appelleras et le Seigneur répondra, tu supplieras et il dira: « Me voici! » Oui, si tu bannis de ton sein toute oppression, le geste violent et la parole malfaisante, si tu témoignes ta bienveillance à l’affamé et rassasies celui qui est torturé par le besoin, ta lumière brillera au milieu des ténèbres, et ta nuit sera comme le plein midi.» (Isaïe 56, 6-9)
La térouma est la partie de la récolte qui doit être prélevée à l’intention des Cohanim sur tous les produits d’Erets Israël (après avoir mis de côté les prémices ou Bikourim). La Tora ne précise aucun ordre de grandeur, mais selon nos Sages cette mesure est d’un quarantième et non pas d’un dixième comme on le croit souvent. Les psaumes dans leur sens poétique de la synthèse résument parfaitement cette situation des sacrifices, du Temple, qui dépendent de l’éthique et de la fidélité à la Torah, et non l’inverse, un élan intérieur du cœur :
Tu ne souhaites ni sacrifice ni oblation, tu m’as perforé des oreilles [pour entendre] tu n’exiges ni holocaustes ni expiatoires. Aussi je dis: « Voici, je viens! Dans le rouleau du livre se trouve ce qui m’est prescrit. Accomplir ta volonté, mon Dieu, tel est mon désir; ta loi a pénétré jusqu’au fond de mes entrailles. » (Psaume 40, 7-9).
Il s’agit d’un élan du coeur : « Voici, je viens! ».
La Haftarah de ce jour (1 R 5, 26 – 6, 13) qui raconte l’édification du premier Temple de Jérusalem par Salomon. On se rappelle que le mishkane un sanctuaire portatif et démontable, une tente de toile qui suivait le peuple au désert, deviendra sous Salomon un superbe édifice puis l’une des Merveilles du monde au tournant de l’ère commune. Cette Haftarah se termine par cette parole de l’Eternel qui nous confirme la prééminence de la Torah sur le Temple :
« Cette maison que tu édifies, j’y résiderai, si tu te conformes à mes lois, si tu obéis à mes statuts, si tu as soin d’observer et de suivre tous mes commandements; alors j’accomplirai en ta faveur la promesse que j’ai faite à David, ton père; Je résiderai au milieu des enfants d’Israël, et je n’abandonnerai point Israël, mon peuple. » (1 R 6 12-13).
En clair D-ieu ne réside dans une maison que si Israël est « conforme à mes lois si tu obéis à mes statuts, si tu as soin d’observer et de suivre tous mes commandements » et non l’inverse.
« La Torah parle le langage des hommes »
« La Tora s’exprime dans le langage des hommes » (TB Yebamot 71a ; Baba Metsia 31b), « La Tora parle le langage des hommes » (TB Berakhot 31b), aussi l’homme avec ses sens a besoin de pèleriner, de prier, de sacrifier-donner… La Torah utilise un vocabulaire anthropomorphique pour aider l’homme à savoir ce que Dieu attend de lui, on y parle de la main de Dieu, de ses yeux, de sa colère, de sa jalousie… il est grand, fort, puissant… éprouve des sentiments, on parle de sa colère, de sa jalousie… des termes anthropomorphique sou animaux : « Le Seigneur rugit d’en haut, et de sa sainte demeure il donne de la voix » (Jr 25, 30)… des termes concrets et des attributs humains qui permettent un support concret et visible de la réalité de Dieu impossible à saisir en elle-même pour l’homme et qui échappe justement à la réalité humaine . Ce sens métaphorique qui facilite la compréhension ne doit donc pas être pris pour la réalité. De même lorsqu’on parle du Temple, Sa maison… l’Eternel avertit Salomon, qu’il n’a nul besoin d’une maison… fut-ce le Temple ! Dieu est partout… Le but du Temple, des sacrifices c’est que nous ayons un cœur tourné vers Dieu dans la pratique de l’éthique juive.
La Parasha nous dit : Veashou li miqdash, vesharanti betokhem « ils me construiront un sanctuaire, pour que je réside au milieu d’eux » (Exode 25, 8). La phrase ne dit pas « ils me construiront un sanctuaire pour que j’y réside » mais vesharanti betokhem, « pour que je réside au milieu d’eux ». Il est donc clair par-là que que la construction du Mishkane n’a pas pour but de fournir un abri à D-ieu, mais plutôt qu’elle doit permettre à l’homme d’intégrer D-ieu dans sa vie. L’Eternel ne réside pas dans le Mishkan ou le Temple de manière physique, mais dans le peuple d’Israël quand il pratique la Torah. Le Temple n’est qu’un symbole, un signe de cette shekhina (de shakane « demeurer » le verbe d’où vient le mot Mishkane) qui est à la fois dans le Temple mais qui est aussi partout : dans le cœur du fidèle, dans le peuple, dans les Psaume d’Israël. Ce que nous confirme le Psaume : « Tu es Saint toi qui trône (ioshev) au milieu des louanges (téhilot, tehillim au plur.) d’Israël ». La majesté de D-ieu habite nos prières où elle a été transférée maintenant que le Temple a disparu en l’an 70 de l’ère commune.
Ce qu’il faut enfin comprendre c’est que le Temple, le Beth Hamiqdash, « La maison de la sainteté », n’est pas fait uniquement pour signifier la sainteté de D.ieu pour Israël. Il signifie la présence de D. en ce monde pour toutes les nations : Beit Tefilah yikaré lekhol haamim, « car ma maison sera dénommée Maison des prières pour toutes les nations. » La pérsence de D.ieu dans l’histoire de toute l’humanité.
Pourquoi le Temple et ses sacrifices ?
Maimonide explique les raisons du maintien des rites sacrificiels dans la Torah car « l’homme, selon sa nature, ne saurait quitter brusquement toutes ses habitudes » (chapitre III, 32 du Guide des égarés). Bref, D-ieu s’accommode des hommes. Le sacrifice est une pédagogie contre l’idolâtrie naturelle… que Maïmonide semble appliquer à une période déterminée, celle du Temple.
Mais il ne faut pas oublier que le Guide s’adresse à des hommes pour leur expliquer la foi juive avec des mots de tous les jours de la rue… en arabe. On ne peut donc en sortir un élément.
Car Maïmonide quand il parle des temps messianiques dans le Mishné Torah (en hébreu adressé à des juifs convaincus) dit bien que le culte reprendra et que sacrifices seront rétablis et parlant du Roi Messie il parle d’un homme qui : « s’il agit et réussit, sortant victorieux des nations alentours, qu’il construit le Temple en son endroit et qu’il rassemble les dispersés d’Israël, alors il sera certainement le Messie. » (Mishné Torah, lois des Rois, chapitre 11, 4).
Le midrash Genèse Rabba au chapitre 22 dit :
Car (les enfants d’) Israël pratiquaient l’idolâtrie en Egypte, et ils approchaient leurs sacrifices aux boucs, ainsi qu’il est dit (Lév 17) : « Et ils ne sacrifieront plus pour les boucs » – et les boucs désignent les démons, comme il est dit (Deut 32) : « Et ils sacrifièrent aux démons » et ces démons avaient des formes de boucs, comme il est dit (Isaïe 13) : « Et les boucs bondiront là-bas. ». Et du fait qu’ils approchaient des sacrifices interdits et que les malheurs pouvaient fondre sur eux, le Saint, béni soit-Il, déclara : qu’ils M’offrent, en tout temps, leurs sacrifices devant la tente de rendez-vous, ainsi ils s’écarteront de l’idolâtrie et ils seront sauvés.
Les sacrifices selon cette compréhension ne sont donc pas une concession à la faiblesse de l’homme mais une pédagogie de passage de l’idolâtrie au vrai culte non pas dans le temps mais maintenant. Ce que rejettent les prophètes ce n’est pas les sacrifices du temple mais le fait qu’ils soient pratiqués tout en se moquant de l’éthique qui les sous-tend et qu’ils signifient.
Nahmanide relisant Maïmonide souligne l’importance symbolique du sacrifice : l’offrande expiatoire, par le côté violent de la mort de la bête sert à faire comprendre au sacrifiant l’énormité de sa faute, lui fait subir un électrochoc en lui montrant ce qu’il devrait ressentir : la souffrance de l’animal sacrifié.
Dans la Amida nous prions pour le retour de la Shekina, « dispersée dans la poussière » comme disent les Sage, à Sion.
L’intérieur et l’extérieur
« On fera une arche (aron) en bois de chittîm, ayant deux coudées et demie de long, une coudée et demie de large, une coudée et demie de hauteur. Tu la revêtiras d’or pur, intérieurement et extérieurement; et tu l’entoureras d’une corniche d’or. » (Ex 25, 10-11).
L’arche (aron, une boîte, une « armoire » en hébreu moderne) ha qodesh est couverte d’or dehors et dedans. Tout comme l’arche de Noé était couverte de bitume comme l’Eternel l’avait ordonné à Noé : « tu l’enduiras, en dedans et en dehors, de poix. » (Gn 6, 14)
Rachi explique :
De l’intérieur et de l’extérieur tu la plaqueras Betsalel a fabriqué trois arches : deux d’or et une de bois, chacune comportant quatre pans verticaux et un fond, mais sans toit (Yoma 72b). Il a ensuite introduit celle de bois dans l’une de celles d’or, et la seconde d’or dans celle de bois, et il a recouvert le sommet avec de l’or, de sorte qu’elle était plaquée [d’or] « de l’intérieur et de l’extérieur » (Midrach Tan‘houma, Chemoth raba). Une corniche d’or Une sorte de couronne en faisait le tour, le long de son pourtour. L’arche extérieure dépassait en hauteur l’arche intérieure, de sorte que le pourtour surplombait quelque peu le couvercle. Et lorsque le couvercle reposait sur la largeur des pans verticaux, le pourtour surplombait ces derniers. C’est le symbole de la couronne de la Tora (Yoma 72b).
Pourquoi cette arche d’or n’est pas avoda zara ? Tout simplement parce que D.ieu a ordonné de la faire nous explique Maïmonide. Ce qui n’est pas le cas du veau d’or.
Si l’on en croit les Téhilim les préceptes de la Torah sont « plus désirables que l’or, que beaucoup d’or fin» (Ps 19, 11). Un Psaume qui termine ainsi « Que les paroles de ma bouche et les pensées de mon cœur soient agréables à tes yeux, Eternel, mon rocher et mon sauveur! ». La Torah n’est donc pas affaire extérieure mais intérieure. « Un Talmid Hakham qui n’est pas le même à l’intérieur qu’à l’extérieur non seulement n’est pas considéré comme un Talmid Hakham mais il est considéré comme dégoutant » (TB Yoma 72b). On ne porte donc pas sa torah en étendard mais notre l’extérieur doit être en tout point semblable à notre intérieur, sinon on est un hypocrite.
Le mot « intérieur » en hébreu se dit penim et nos Sages ont remarqué qu’il se rapproeche du mot panim, le visage. Notre extérieur comme celui de l’arche, en or, doit donc refléter la Torah « plus désirable que l’or » que Dieu a déposé non pas aux cieux mais tout prêt de nous, « dans ta bouche et dans ton cœur pour que tu la mette en pratique ».
« Médite et exécute, selon le plan qui t’est indiqué sur cette montagne. »
Quelques plans du Mishkane et de ses ustensiles avec la description de la torah et des commentaires symboliques de la torah orale.
Le Mishkane (Tabernacle)
Et ils me construiront un sanctuaire, pour que je réside au milieu d’eux, semblable en tout à ce que je t’indiquerai, c’est-à-dire au plan du tabernacle et de toutes ses pièces et vous l’exécuterez ainsi. […]Médite et exécute, selon le plan qui t’est indiqué sur cette montagne. (Ex 25, 8-9. 40)
«La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes» (Proverbes 9, 1 ). Bar Kapara interprétait ce verset comme se référant à la Torah et à ses sept livres. Mais il n’y en a que cinq assurément ? Bar Kapara considére la partie depuis le début du Livre des Nombres jusqu’au verset: «Et il arriva, quand l’Arche sortit» comme un livre; les deux versets «Et il arriva …» et «Et quand on la posait … » comme un autre livre; et de là à la fin des Nombres encore un autre livre. Selon ce compte, il y en a sept. (Midrash Rabba)
« Celui qui prend part à l’allégresse des noces et qui contribue à la joie des fiancés est à considérer comme un homme qui a relevé une des ruines de Jérusalem » (TB)
Le Midrach rapporte qu’après la destruction du Temple, « des êtres célestes descendirent du ciel, prirent sur leurs ailes les pierres de l’édifice et les éparpillèrent dans le monde entier. Partout où tombait une pierre, une synagogue s’élevait ». C’est pourquoi nos lieux de prières s’appellent Mikdach Mé’ate (temple miniature).
L’arche
« On fera une arche en bois de chittîm, ayant deux coudées et demie de long, une coudée et demie de large, une coudée et demie de hauteur. Tu la revêtiras d’or pur, intérieurement et extérieurement; et tu l’entoureras d’une corniche d’or. » Tu mouleras pour l’arche quatre anneaux d’or, que tu placeras à ses quatre angles; savoir, deux anneaux à l’un de ses côtés et deux anneaux au côté opposé. Tu feras des barres de bois de chittîm, que tu recouvriras d’or. Tu passeras ces barres dans les anneaux, le long des côtés de l’arche, pour qu’elles servent à la porter. Les barres, engagées dans les anneaux de l’arche, ne doivent point la quitter. Tu déposeras dans l’arche le Statut que je te donnerai. Tu feras aussi un propitiatoire d’or pur, ayant deux coudées et demie de long, une coudée et demie de large. Puis tu feras deux chérubins d’or, tu les fabriqueras tout d’une pièce, ressortant des deux extrémités du propitiatoire. Fais ressortir un chérubin d’un côté et l’autre du côté opposé, c’est du propitiatoire même que vous ferez saillir ces chérubins, à ses deux extrémités. Ces chérubins auront les ailes étendues en avant et dominant le propitiatoire et leurs visages, tournés l’un vers l’autre, seront dirigés vers le propitiatoire. Tu placeras ce propitiatoire au-dessus de l’arche, après avoir déposé dans l’arche le Statut que je te donnerai. C’est là que je te donnerai rendez-vous; c’est de dessus le propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l’arche du Statut, que je te communiquerai tous mes ordres pour les enfants d’Israël. (Ex 25, 10-22)
Resh Lakish a enseigné: quand les païens sont entrés dans le sanctuaire, ils ont vu les anges s’enlaçant, ils les ont pris et les ont exposés sur la place du marché en disant: « Cette (nation d’) Israël dont les bénédictions sont des bénédictions et les malédictions des malédictions, s’occupe à de telles choses!? » Ils les ont immédiatement dépréciés, comme le verset dit: « tous leurs objets de valeur ont été dépréciés car ils ont vu leur nudité. » (Lamentations 1, 8) (TB Yoma 54b)
La table des pains de proposition
« Tu feras ensuite une table de bois de chittîm, longue de deux coudées, haute d’une coudée et demie. 24 Tu la recouvriras d’or pur et tu l’entoureras d’une bordure d’or. 25 Tu y adapteras, tout autour, un châssis large d’un palme et tu entoureras ce châssis d’une bordure d’or. 26 Tu feras pour la table quatre anneaux d’or, que tu fixeras aux quatre extrémités formées par ses quatre pieds. 27 C’est vis-à-vis que se trouveront les anneaux; ils donneront passage à des barres servant à porter la table. 28 Tu feras ces barres en bois de chittîm et tu les recouvriras d’or; c’est par leur moyen que sera portée la table. 29 Tu feras ses sébiles et ses cuillers, ses montants et ses demi-tubes, pièces dont elle doit être garnie; c’est en or pur que tu les confectionneras. 30 Et tu placeras sur cette table des pains de proposition, en permanence devant moi. (Ex 25, 23-30)
La Menorah
« Tu, feras aussi un candélabre d’or pur. Ce candélabre, c’est-à-dire son pied et sa tige, sera fait tout d’une pièce; ses calices, ses boutons et ses fleurs feront corps avec lui. 32 Six branches sortiront de ses côtés: trois branches du candélabre d’un côté et trois branches du candélabre de l’autre. 33 Trois calices amygdaloïdes à l’une des branches, avec bouton et fleur et trois calices amygdaloïdës, avec bouton et fleur à l’autre branche; ainsi pour les six branches qui sailliront du candélabre. 34 Le fût du candélabre portera quatre calices amygdaloïdes, avec ses boutons et ses fleurs; 35 savoir, un bouton à l’origine d’une de ses paires de branches, un bouton à l’origine de sa seconde paire de branches, un bouton à l’origine de la troisième: ils répondront aux six branches partant du candélabre. Boutons et branches feront corps avec lui; le tout sera fait d’un seul lingot d’or pur. Puis tu feras ses lampes au nombre de sept; quand on disposera ces lampes, on en dirigera la lumière du côté de sa face. 38 Puis, ses mouchettes et ses godets, en or pur. 39 Un kikkar d’or pur sera employé pour le candélabre, y compris tous ces accessoires. (Ex 25, 31- 37)
Lorsqu’une personne construit une maison, il fabrique les fenêtres étroites à l’extérieur et plus large à l’intérieur, de sorte que la lumière provenant de l’extérieur éclaire l’intérieur de manière optimale. Mais lorsque le roi Salomon a construit le Temple à Jérusalem, il a fait les fenêtres étroites à l’intérieur et grandes dehors, de sorte que sa lumière émaner vers l’extérieur et illumine le monde. (Midrash Rabba)