La Mistva est sans pourquoi

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On peut toujours essayer de trouver des raisons aux mitsvot : historiques, ou médicales, ou scientifiques…. Exemples : on ne mange pas de cochon parce que son métabolisme est proche de celui de l’homme et que donc la consommation de sa chair peut provoquer la transmission d’hépatites du fait de la porosité des métabolismes… il était périlleux de consommer des huîtres et autres crustacés dans les pays chauds… etc… la réalité est que celui qui veut justifier les mitsvot par la raison se met à la place d’Ahshem. D’une certaine manière la mitsva est sans pourquoi puisqu’elle vise Ashem et que la raison reste de ce monde créé. Ainsi que le disait pensait Leibowitz.

 » Yeshayahou Leibovitz pensait d’une manière générale que toutes les valeurs humaines étaient arbitraires. A la question de savoir pourquoi lui-même avait choisi de se soumettre aux 613 commandements de la Thora il répondait que c’est une démarche comparable à celle consistant à se consacrer à la Science, à l’Art, à la famille, à la Patrie, aux nécessiteux, aux malades, à l’écologie, etc. Quand on lui objectait qu’il était possible d’argumenter en faveur de ces choix-là, il répondait qu’il n’en était rien, parce qu’à tout argument on pouvait toujours opposer un « pourquoi », ce qui finissait par déboucher sur une impasse de la Raison. Par exemple, disait-il à propos de l’humanisme, y a-t-il une raison objective de considérer l’homme comme valeur suprême ? Personne, d’après lui, n’était en mesure d’apporter de réponse rationnelle à cette question. » (source)

Au Moyen Age Saadia Gaon distingue les mitzvot sikhliot dont le sens est « évident » pour la raison humaine, comme l’interdiction du vol, du meurtre… et les mitzvot chimiot reçues de la tradition et  inaccessibles à la raison humaine, qui doivent être observées « parce que D. nous l’a dit » Tora lemoshe mi sinaï (Torah donnée à Moïse au Sinaï) comme les mitsvot de netilat ou du modé ani ou de Acher Yatsar ou de la pureté familiale. Cette tradition médiévale s’appuie sur le Talmud qui lui même commente la Torah (michpat et hoq : « lois et décrets » en lv 18, 4).

Vous mettrez en oeuvre mes législations  : il s’agit des choses qui, si elles n’étaient pas inscrites dans la Torah, ce serait logi-que de les y inscrire, telles que la prohibition de l’idolatrie, les Iois [universelles] concernant la sexualité, les interdits de l’assassinat, du vol et du blasphème. 
Vous garderez mes décrets  : il s’agit des choses que le penchant au mal et les peuples du monde contestant, telles que les interdictions de manger du porc et de porter des vêtements de laine et lin mélangés, la loi du déchaussement [du frère d’un homme décédé sans enfant qui refuse d’épouser sa veuve], le rite de purification du lépreux et celui du bouc émissaire [le jour de Kippour]. Peut-être vas-tu dire qu’il s’agit d’actions vaines. Le verset dit:  « je suis l’Éternel », ce qui sous-entend : c’est moi l’Eternel qui l’ai décrété et tu n’as pas le droit de les mettre en doute. (TB Yoma 67b)

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