D’où viennent les Selihot ? Un manuscrit de Selihot du 9ème siècle dans la « bibiothèque murée » de Dunhuang en Chine

Le plus ancien manuscrit babylonien de Selihot
9ème siècle, grotte de Mogao, Chine.

Quand le sinologue Paul Pelliot arriva aux grottes de Mogao en Chine le 25 février 1908, un coin désertique en bordure du désert du Gobi, il était loin d’imaginer qu’il découvrirait dans ce monastère tibétain sur la route de la soie dans la vallée aux mille bouddhas et aux 492 temples bouddhistes un véritable trésor de manuscrits écrits en chinois écrits du IVe au XIVe siècle , en tibétain, en ouïghour, en sogdien, en sanscrit et en hébreu.

Vallée de Mogao

En février-mars 1908, Pelliot achète pour 500 tael (100 euros) à un moine taoïste, une partie des manuscrits de Dunhuang. Celui-ci les avait découverts dans la grotte murée n° 17 des grottes « des mille bouddhas » de Mogao.

Parmi eux on trouve ce manuscrit des Selihot du 9ème siècle. Sans être allé là bas je connais un peu le bouddhisme tibétain pour avoir échangé pendant huit ans avec des moines de  l’école Karma Kagyu et rencontré le Dalaï Lama à Toulouse en 1994 ( une photo que j’ai faite à l’époque)

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DL Moine

Une photo de moi à l’époque

Tandis que la tradition des piyyoutim se développe autour des académies de Galilée le rituel des Selihot (supplications) apparaît dans le Seder  (« Ordre », Rituel ) du Gaon Amram ben Sheshna,  (mort en 875) chef de l’académie  de Soura à la fin du 9e siècle. Cet ouvrage est une responsa aux académies d’Espagne sera la base des sidourim de Maïmonide et de Saadia Gaon et des sidourim  séfarades et ashkénazes.

S’appuyant sur l’autorité de son prédécesseur Cohen Tzedek ben Abimaï, Amram prescrivit au départ de réciter les seli’hot au petit matin des dix jours redoutables (entre Roch Achana et Kippour), une tradition qui s’est étendue au mois d’Elloul dans le monde séfarade.

 

 

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