Pourquoi hait-on les juifs ? Psychopathologie de l’antisémitisme

L’antisémitisme a un peu plus de 3 000 ans, c’est-à-dire l’âge du peuple juif, et il ne s’arrêtera pas. Pourquoi ? Parce que les antisémites de tous poils ne négocient pas avec Israël, son histoire, sa diplomatie ou des juifs réels mais avec un juif imaginaire qui n’est que l’envers de la frustration de leur désir d’exister jusqu’à les exterminer.

A partir de ma propre expérience analytique je poursuis ici le versant psychopathologique des réflexions historiques sur l’antisémitisme que j’ai proposées lors d’une conférence prononcée décembre 2009 à la loge Anne Franck du B’nai Brith, en présence de Tsvia Walden -fille de Shimon Pérès et Rafi Walden[1] . Je dois beaucoup dans ces réflexions au Rabbin Haïm Harboun docteur en psychologie clinique et élève d’Henri Baruch et bien sûr à mon ami psychanalyste et psychiatre Gérard Haddad.

L’antisémitisme une réponse à la frustration pathologique du désir d’exister

L’antisémitisme aux deux extrêmes du spectre politique de gauche ou de droite peut être diagnostiqué comme Narcissistic Personality Disorder une pathologie parfaitement diagnostiquée par le DSM5. Celle-ci se répand telle une trainée de poudre pour répondre à la globalisation du selfisme et la célébration des célébrités mondialisées, nouvelles formes mutantes de l’antique paganisme.

Un Jean-Luc Mélenchon, un Dieudonné, un Soral, nouveaux héros des damnés de la terre ou des oubliés de la globalisation, vêtus de gilets jaune fluo pour qu’on les remarque, dans leurs gesticulations désespérées ne veulent sauver qu’un seul patient… eux-mêmes.

Ils ont pour figure tutélaire le haineux et anonyme narrateur des Carnets du Sous-sol de Dostoïevski. On se rappelle que ce no-name prisonnier de sa soif de reconnaissance et de son amour propre suinte la haine de la bassesse de lui-même et des autres. Il s’est créé un monde intérieur beau et du sublime par la littérature mais décroché de la réalité extérieure. Ce qui est l’exacte définition de la psychose. Le narrateur finit violeur pédophile d’une jeune prostituée, Lisa dans un sentiment ambigu de « dépravation sentimentale ».

Les antisémites de tous poils se contrefichent bien du sort des Palestiniens, d’Israël ou des juifs du 93 de Sarcelles qui vivent au RMI … ils se soucient des Rothschild, Georges Sorros ou Attali représentants de l’Etat d’Israël censés être les maîtres cachés du monde. Leur obsession n’est pas les juifs mais ce sentiment lancinant qui assaille leur ego frustré afin de réduire la fracture de leur psychisme en vrac.

Comme le montre le psychanalyste Bela Grunberger dans Narcissisme, christianisme, antisémitisme – Étude psychanalytique l’antisémite tente de guérir sa propre blessure narcissique par l’agression de celui qui représente le mal.

Le trouble de la personnalité narcissique est une pathologie de santé mentale dans lequel les personnes ont un sentiment déraisonnablement élevé de leur propre importance.

Ce sentiment grandiose s’enracine dans une destruction de l’image de soi parfois liée à des maltraitances psychiques et des négligences dans l’enfance, parfois à des causes neurologique (diminution du volume de l’amygdale, sièges des émotions) si l’on en croit la neurologue Abigaïl Marsh[2]  . Pour compenser cette frustration pathologique infantile ces sujets développent un besoin insatiable d’être admiré(e)s et reconnu(e)s.  Comme la réalité leur renvoie chaque jour, comme à chacun de nous, la réalité d’une importance et de leur destin limité, ces personnes critiques et méprisantes deviennent obsessionnelles de tout ce qui leur semble les rabaisser. Elles hantent les cours d’école, les réseaux sociaux tard le soir ou les machines à café des entreprises en quête d’une réussite à vanter ou d’une victime à rabaisser et harceler. Ecraser et détruire pour mieux se convaincre de sa propre grandeur. Exister enfin !

Il était inévitable que les réseaux sociaux et le selfisme, cette nouvelle religion ou chacun étale son bonheur (et frustre celui des autres !), s’affiche à côté d’une star qui va prolonger son ego vers des sommets inatteignables de manière réaliste à vue humaine ou des paysages et des monuments époustouflants inaccessibles aux copines et aux copains au boulot… ce tout à l’ego de l’apothéose narcissique… ne deviennent la caisse de résonance des égos frustrés islamistes ou néo-nazi, des théories conspirationnistes de tous poils.  Là encore, le juif imaginaire devient le repoussoir de la frustration du désir d’exister inévitable et moteur du désir qui habite toute vie humaine.

La passion de l’extermination des juifs, des nazis au Hamas

Comme disait Woody allen :

« Je suis né israélite mais je me suis assez vite converti au narcissisme ».

Woody Allen

Les désordres de la personnalité narcissique ne doivent pas être confondu avec le narcissisme qui est le moteur du désir humain mais dans leur forme aiguë, ils ont comme trait commun avec la psychopathie l’absence de toute capacité de compassion, l’insensibilité aux autres, un contrôle de soi limité et des comportements antisociaux comme la manipulation ou la mythomanie. Tous les psychopathes ne sont pas violents mais c’est le cas de beaucoup d’entre eux.

La construction psychpathique comme celle des NPD repose sur le clivage. Très tôt l’enfant expulse vers l’extérieur les éléments négatifs (bêta chez Bion, le « mauvais sein » chez Melanie Klein). Il n’y a donc pas de culpabilité puisque l’extériorite est vue comme un danger pour le self qui y projette ses propres pulsions destructrices. Il n’y a donc pas de possibilité de lucidité ou de retour sur soi car celui-ci signifierait l’effondrement du self toujours perçu comme en danger.

L’antisémitisme, phénomène psychopathologique, quand il se transforme en système social, organisé, historique créée une histoire d’égos frustrés, de conscience sociale, nationale ou religieuse humiliée. Quand cette conscience frustrée se transforme en conscience idéologique, politique puis d’Etat naissent des formes millénaristes comme le IIIème Reich ou le Hamas.

La pulsion paranoïde qui s’exprime parfois de manière momentanée dans le développement adolescent (de façon non pathologique), inhibe la capacité à reconnaître les besoins et les sentiments des autres, le psychisme les estimant toujours en dette infinie de sa propre frustration sans fond ni fin. Parfois jusqu’à la décompensation délirante chez les NPD et criminelle chez les psychopathes.

L’empathie est une fonction humaine qui permet de reconnaitre la peur chez autrui comme l’a montré la neurologue Abigaïl Marsh. Cette fonction est déficiente chez les NPD, annihilée chez les psychopathes. On peut assez facilement inférer que ces types de personnalités sont attirées, prennent le pouvoir dans des régimes totalitaires fabriquant à leur tour sur des générations ce type de pathologies.

La sujet n’arrivant pas à développer un self containment qui lui permette de saisir son propre désir, celui-ci se trouve aliéné dans les injonctions réelles ou supposées d’autrui, il « chute dans un abime sans fond », son adhésion à des idéologies meurtrières pour compenser son effondrement est vu par lui comme un salut inespéré. Cette technique de manipulation est bien connue de ceux qui guident à distance les bombes humaines téléguidées que sont les islamistes.

Le meurtre et l’anéantissement des juifs par une groupe social génocidaire comme les Nazis ou le Hamas, les progroms auxquels nous venons d’assister avec torture avant assassinat, destruction d’enfants par le feu après leur avoir lié les mains, viol et assassinat de femmes, cadavre exhibés en procession devant la foule sous les vivats… procèdent de l’expression sociale de cette psychopathie. Il s’agit alors de monstrer le réel.

La psychopathie est une « folie lucide » (Harold Searles), quand son passage à l’acte millénariste devient rationalisé, organisé et public on assiste aux spectacles populaires de destructions par le feu qu’on a vu lors de l’inquisition, de la Shoah ou le 07/10. On peut s’évertuer à distinguer le Hamas de la population de Gaza, il semble bien que celle-ci dansait autour des cadavres dénudés exhibés. Le fait de ne pas avoir décrypté le Hamas comme un mouvement apocalyptique est une erreur stratégique. On ne peut pas négocier avec des gens qui préfèrent la mort à la vie car ils se vivent déjà à la fin des temps.

La publication de sa folie par le Hamas vise à renvoyer le spectateur sidéré à l’impensable qui habite tout sujet comme un trou noir et contre lequel tout humain se bat en permanence, c’est-à-dire son retour inéluctable et programmé au néant qu’est la mort. Les nazis ont caché leur méfaits, Hamas les publie et les démultiplie via les réseaux sociaux. Il s’agit de provoquer la sidération, de convoquer la fraction psychotique que possède toute personnalité individuelle (Bion).

Mais le projet d’extermination est bien le mobile ultime et « transcendant », il surpasse même la mort. La visee des mouvements millenaristesxest eschatologique. Il faut bien se rappeler qu’à la fin de la seconde guerre mondiale les nazis ont préféré affecter leur priorité logistique au transport des juifs et non pas au transport d’armes qui leur faisaient défaut sur le front. Le Hamas, dès son acte fondateur en 1988, ne vise pas comme l’Autorité palestinienne l’établissement d’un gouvernement palestinien face à l’Etat d’Israël (et l’échec de sa volonté d’administrer Gaza le montre) mais l’éradication des juifs de ce monde et de l’autre. Les 3.000 génocidaire du Hamas en franchissant la clôture partaient assurément, in fine, vers une mort certaine.

Les nazis comme le Hamas ont biberonné leurs enfants à cette frustration conjointe et à la haine exterminatrice des juifs.

Les nazis par un dressage du surmoi de leurs fidèles dès leur jeunesse nazie. Comme le remarque Bèla Grunberger, Eichmann rougit et se confond en excuses quand on lui rappelle qu’il doit se lever devant le tribunal… alors qu’il ne cille pas quand on lui rappelle ses crimes monstrueux. Car il a intériorisé la règle de l’obéissance à ses supérieurs dans surmoi, le « Führerprinzip » auquel il a abandonné son self.

Les soi-disant ‘martyres’ islamistes eux, résorbent la tension schizoïde par un saut dans la mort. Dans leur aspiration grandiose ils convoquent leur propre mort et celle de leurs victimes comme un équivalent de la vie. La mort, espace transcendant toute vie humaine devient un instant un objet de ce monde sous la main. La mort c’est la vie. « Nous aimons la mort comme vous aimez la vie » disait Oussama Ben Laden en 1997, lors d’une interview donnée à Peter Arnett pour CNN. Mais personne n’a pris à l’époque cette déclaration au sérieux.

Comme le déclare l’assassin des supporter suédois à Bruxelles : « Si on vit en musulman on doit mourir en musulman ». Le principe de non-contradiction qui fonde la logique est ébranlé en son fondement. Par cet acte de toute-puissance il s’agit dans une tentative désespérée de recouvrer l’unité du moi clivé, morcelé.

C’est par cette même identification de la vie et de la mort, présente dans le christianisme (Jésus-Dieu y meurt sur la croix et ressuscite) que l’Inquisition déterrait les cadavre pour les juger et les bruler.

Les assassins du Hamas n’ont pas « tué des israéliens » comme le dit la radio, ils ont exterminé des juifs identifiés comme tels par eux. Ils ont décapité et immolé par le feu des bébés, violé et empalé des femmes enceintes, uriné sur des cadavres, brûlé des familles, massacré des rescapés de la Shoah parce qu’ils étaient juifs. Il s’agit des mêmes procédés que les serial killer dont le but n’est pas d’abord de tuer mais de jouir de leur toute-puissance sur autrui en le faisant souffrir en effaçant son moi par la mort ou le feu. Par la réduction d’autrui à un objet sous la main il s’agit de s’approprier la toute-puissance dévolue à la victime par un individu qui déjà n’existe plus à ses yeux et doit reconstituer son moi en permanence pour ne pas sombrer dans le délire.

L’exagération paranoïaque du risque de destruction de son propre self et de son identité sociale conjointe au sentiment de la négation de sa propre importance peut conduire un NPD à transformer autrui en ennemi diabolique pour attribuer sa pulsion meurtrière à autrui. (CF ‘le bon et le mauvais sein’ chez Winnicot ou les éléments bêta chez Wilfred Bion).

Cette projection ambivalente, qui survalorise un ennemi imaginaire à la hauteur de la frustration en même temps qu’elle projette sur lui la pulsion meurtrière, permet au NPD de s’affranchir de toute morale pour ne pas s’effondrer en lui-même et passer à l’action. Un NPD comme un psychopathe n’a pas de conscience morale, il sait qu’il existe des valeurs morales dans la société mais il se croit au-dessus, jouit de la souffrance d’autrui qui lui permet d’éprouver une émotion et ne ressent aucune culpabilité.

La « dette infinie » qu’il éprouve le conduit à une réparation, une tentative de sortie du clivage violente, sans limite morale. Puisqu’autrui est le diable tout est permis même l’anéantir après l’voir traité comme une chose.

La judéophobie aux deux extrêmes du spectre politique

L’ennemi imaginaire de l’antisémitisme domestique des banlieues, repris en boucle par des élus de gauche et des journalistes complaisants finit par tuer.

Les prolétaires disparus, le marxisme déçu leur trouva un remplaçant : le Musulman. Le musulman serait le « Juif du 21ème siècle ». Cette antisionisme est né comme une nouvelle forme de haine des juifs et de la pathologie narcissique culturelle. Avec toujours l’ambivalence : on adore la Shoah en multipliant les films mais on disqualifie l’Etat juif. On vénère les juifs morts dans les camps en multipliant les films et on tue les juifs réels après les avoir chargés de tous les péchés du monde… Comme  le souligne Grunberger : « La cruauté s’exerce sur « un objet qui a perdu ses références personnelles et historiques »[3]

Dès lors, Le palestinien, (c’est-à-dire le ‘réfugié’ le plus aidé du monde !) sorte de fiction où peuvent se projeter à bon compte les égos de tous les frustrés de la planète tombe à pic ! Un Palestinien fictif bien sûr pour des personnes qui n’ont jamais mis les pieds en Cisjordanie.

François Mitterrand et SOS racisme ont parfaitement compris l’utilité de cultiver la frustration des décolonisés immigrés en France pour récupérer les voix des communistes en disparition.

L’Etat juif mesure-t-il à peine deux tiers de la Belgique dans l’immense monde musulman (carte) judenfrei, vidé de ses minorités chrétiennes, druzes, yézidies ou juives ? Peu importe il est « le dernier obstacle à la paix dans la région », l’épine dans le pied de la paix mondiale. Son armée est la « plus puissante du monde ». Tout ce qui s’y passe a valeur de symbole mondial.

L’antisémite utilise le juif imaginaire pour combler son déficit d’être. La haine des juifs est la réponse à l’angoisse existentielle et à la bêtise humaine congénitale. Evidement et heureusement il ne concerne pas que les juifs. Mais comme le souligne Bèla Grunberger l’antisémitisme est l’une des « maladies mentales » les plus enracinées dans la culture occidentale et maintenant orientale.

Le mantra « juif=nazi », brutalement exposé sur les réseaux sociaux dans des groupes du genre ‘Grand Theft Auschwitz’ se multiplie en ligne appelant au meurtre de personnes réelles. A moins qu’il ne soit finement amené par une équivalence des actions du Hamas et de Tsahal par des journalistes complaisants, répété en boucle sur les télés françaises du service public depuis 40 ans pour nourrir la haine de la France bien réelle, elle, des enfants perdus de la décolonisation. Il était très facile de faire monter cette frustration dans les territoires perdus de la république où 25% de la population est au chômage dont 50% de jeunes. Ouvrant grande la porte aux discours islamistes qui l’ont récupérée.

L’antisémitisme n’est pas une obsession des juifs mais une obsession de l’idéal de soi. Il passe son temps à réclamer des comptes au juif comme si celui-ci lui volait la part manquante de son moi idéal. D’où le juif riche, pas partageur, (il a ce qui me manque), forcément antisocial et communautarisé (sans lui la paix serait possible et la société unie), etc…

Un antisémitisme globalisé

L’insécurité culturelle engendrée par la globalisation (ou quand la moitié de la population a l’impression de ne pas avoir sa part du gâteau et que ses enfants en auront encore moins !), jointe aux migrations globales engendre une frustration économique, un sentiment d’abandon culturel, le sentiment surtout de ne pas faire partie d’un jeu qui tourne sans les oubliés de ses banlieues.

Dans les banlieues d’Europe, une connaissance sommaire de l’islam et encore plus du judaïsme par les oubliés de la globalisation, beaucoup d’insécurité, un avenir forme en voie de garage dans les banlieues de mégapoles et un peu de paranoïa ont été largement suffisants pour créer de bons antisémites qui en état de décompensation sont passé à l’acte, et qui de mauvais musulmans sont devenus de vrais assassins.

Au service de l’humanité

De notre côté, juif, notre manière de vivre exotique et notre morale gravée dans des tables de pierre et surtout dans nos cœurs semble donc une gifle pour le narcissisme des Nations et des égos en quête d’apothéose dans des sociétés de la célébrité qui les frustrent en permanence à longueur de clics. Une sorte de mélange de fascination et de haine nous accompagne. Celle des egos frustrés de tous les damnés de la terre.

Il ne sert à rien de discuter avec ces gens là car tout ce qui se dresse contre leur récit délirant l’alimente. Seule la loi peut protéger les juifs de l’antisémitisme.

Mais une certitude reste. Nous sommes le Peuple juif, nous avons traversé toutes les persécutions. Et depuis 3 000 ans nous sommes toujours là, au service de notre prochain. Un projet modeste tourné non pas vers l’apothéose médiatique mais le service du prochain :

En arabe le mot حماس, Hamas signifie « la vigueur, le zèle « , Ham, fils de Noé c’est « le chaud ». alors que son autre fils Cham qui a donné Chem c’est à dire le nom, les sémites, la parole. Alors que Japhet, c’est la beauté yaffé, les grecs…

Par un curieux glissement sémantique pour nous en hébreu חמס ou חמאס, Hamas, signifie « la violence ». Ce mot qui apparait dans le récit du déluge « car la terre est remplie d’iniquité (‘hamas) » nous explique Rachi : « C’est le vol avec violence ». Et Onquelos nous précise la nature de cette violence par un mot en araméen « Hatoufin » qui, en hébreu moderne, signifie « kidnapping ».

On trouve ce mot dans le psaume 11 un poème écrit il y a deux millénaires et demi :

יְהוָה, צַדִּיק יִבְחָן:    וְרָשָׁע, וְאֹהֵב חָמָס–שָׂנְאָה נַפְשׁוֹ.

« L’Eternel éprouve le juste, mais le méchant et le partisan de la violence (hamas), il les hait de toute son âme.»

Téhilim 11, 5

Voilà pourquoi on ne peut pas aimer la justice et haïr les juifs.


[1] Médecin de Pérès qui soigne gratuitement des palestiniens avec l’association qu’il a créé

[2] Abigaïl Marsh, Altruistes et psychopathes, leur cerveau est-il différent du nôtre ? Humensciences, 2019. (voir ici). Abigail Marsh est professeure agrégée au département de psychologie de l’université de Georgetown (États-Unis), où elle dirige le Laboratoire de neurosciences affectives et sociales. https://didierlong.com/2021/10/05/abigail-march-altruistes-et-psychopathes-leur-cerveau-est-il-different-du-notre/

[3] Grunberger, Un exemple de projection : l’antisémitisme, op.cit., p. 204.

5 commentaires sur « Pourquoi hait-on les juifs ? Psychopathologie de l’antisémitisme »

  1. Commentaire d’une grande exactitude sur la psychopathologie de l’antisémitisme et d’une grande sensibilité à l’égard de cet impensable qui est l’acte genocidaire qui atteint le cœur du peuple d’Israel dans son essence même .

  2. Écrits approfondis et pertinents qui m’obligent à repenser à ordonner mes analyses merci Didier

  3. l’antisémitisme c’est une haine surnaturelle car meme si vous rendez riches ceux qui sont les pauvres et « oubliés » de la mondialisation, heureux ceux qui sont malheureux, beaux ceux qui sont moches… rien n’y fera et leurs coeurs ne changeront pas. Je dirais que ca ressemble au syndrome du « dr jekyll et mr hyde »: une haine enfouie, cachée, assumée ou non mais bien vivante, prête a se réveiller a la moindre occasion: d’un sentiment fugace a une frénésie meurtrière des que les conditions sont réunies.
    A part la bible, je ne vois pas ce qui peux guérir les coeurs et les âmes de ces personnes qui en plus tombent sous l’influence des demons (qui oeuvrent a détruire le plan divin). A mes yeux, on a le droit de critiquer une personne juive, de critiquer le judaïsme, la politique d’israël… mais ce que je vois se dérouler sous mes yeux me fait peur car c’est vraiment démoniaque.. d’où la timidité de nos politiques/artistes face a des comportements irrationnels de haine extreme… les tentatives d’apaisements (cesser le feu etc..) n’y changeront rien: c’est parti pour durer jusqu’a ce qu’ils s’épuisent et qu’ils n’aient plus de force de continuer, comme quand on met une camisole de force sur un dingue, seul moyen de l’épuiser et de le neutraliser… pour un temps.

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