
J’ai découvert les chants de Yasmin Levy à Istanbul, des romansas (poèmes narratifs et dramatiques) et des kantigas, (chansons lyriques) en ladino. Cette langue médiévale aujourd’hui disparue fut créée par les rabbins espagnols pour traduire et enseigner les textes sacrés en respectant l’ordre des mots et la syntaxe de l’original hébreu. C’est la langue des Juifs chassés d’Espagne par les rois catholiques en 1492 qui se réfugièrent, après l’Inquisition en Turquie, en Grèce et en Bulgarie.
Yasmin Levy travaille avec des musiciens venus d’Iran, d’Arménie, de Turquie, d’Espagne ou d’Israël, son flûtiste et clarinettiste est Amir Shahsar. Quand je réfléchis à ce qu’est l’Exil, la galout, ces chants me viennent au coeur.
comer de sus frutos, bever de sus aguas.
Y en él me arimo yo,
y en él me afalago yo,
y en él el senyor de todo el mundo.
Y lo estan fraguando kon piedras preciozas
y lo estan labrando kon piedras preciozas.
Y el Bet Amikdash lo veo d’enfrente,
a mi me parece la luna cresciente.
Y el Kot’Marabi es eziara grande
y la shejina aho esta parada.
A tocarla, nadie se atrevia
Hay, madre..
A tocarla, nadie se atreviaSu alma le entrego
El Corazon entero
Hay madre
El Corazon entero