J’ai retrouvé un vieil ami que j’avais rencontré il y a vingt ans alors qu’il réalisait un reportage pour la TV Suisse Romande. Simon Edelstein vit en Suisse il est réalisateur de cinéma et photographe.
Et Simon a une espèce de passion bizarre pour les cinémas, pas les multiplexes en banlieue au milieu des bretelles d’autoroutes mais les vieux cinémas, ceux qui ferment . Comme d’autres font de la généalogie, lui il photographie les cinémas. Systématiquement, pour la mémoire.
« Les salles de cinéma rêvaient d’immortalité, se voyaient traverser le temps, adorées comme des cathédrales. Très vite pourtant, ces temples de la laïcité et du bonheur se sont retrouvés délaissés, oubliés, abandonnés, transformés. Cette architecture radieuse, flamboyante, extravagante n’a été reconnue ni des pouvoirs publics, ni même des architectes, raisons pour lesquelles rares sont ceux qui se sont indignés de leur vague de destruction. Les photographies de Simon Edelstein illustrent la nostalgie de cet éclectisme architectural et rendent hommage à ces « lieux d’illusion, de poésie, de liberté et de créativité ». »
Allez voir sur son site, ses photos sensibles et mélancoliques, ses livres, c’est très beau : http://www.simon-edelstein.ch/
La généalogie, l’idée que nous ne puissions pas laisser le passé s’en aller sans faire mémoire est probablement le sport national juif le plus populaire!
Pour compléter la collection, il se trouve qu’il y a quelques semaines j’ai été à Tel Aviv à « l’Hôtel Cinéma », un hôtel dans un ancien cinéma précisément.