Traditionnellement, on joue à la toupieà Hanoucca – dreidel en yiddish, sevivone en hébreu.
La toupie, généralement taillée dans un morceau de bois, comporte quatre faces, avec sur chacune d’elles, une lettre hébraïque: noun, guimel, hé et shin. Celles-ci forment l’acronyme de la phrase : ness gadol haya sham, « Un grand miracle est arrivé là-bas » (en Israël, les toupies remplacent le shin par un pé, pour dire « ici » au lieu de « là-bas »).
Il semble que ce jeu soit apparu à une époque où les Juifs devaient se cacher d’étudier la Torah. Ils camouflaient donc leurs études et leurs célébrations sous le couvert de jeux anodins en apparence innocents.
Selon la lettre visible, le joueur peut tout gagner (« gantz » en yiddish, correspondant au guimel), ou ramasser la moitié (« halv », pour le hé), ou partager, c’est-à-dire en remettre dans le pot (« shtel », pour le shin) ou ne rien faire (« nit », pour le noun).
Ikh bin a kleyn Dreydl (Yiddish)
Quel miracle ?
Le Talmud pose la question suivante: «qu’est-ce exactement que ‘Hanoucca? » La question est étonnante, car on aurait pensé que les Sages du Talmud auraient été les derniers à l’ignorer. Qui plus est, ils n’ont jamais demandé « Qu’est-ce que Pessah? » ou « Qu’est ce que Pourim? » Comment ce fait-il qu’ils aient eu un problème avec ‘Hanoucca?
Rashi, vient à la rescousse et explique la question du Talmud comme suit: «Quel fut exactement le miracle qui a conduit à ce que Hanoucca soit institué comme fête ? ». La question implique qu’il y avait d’autres événements qu’on aurait pu considérer miraculeux, mais que celui-ci fut le seul qui mérita aux yeux des sages qu’on en fasse une fête.
A cette question le talmud répond : « Nos rabbins enseignaient que le 25 Kislev commence les huit jours de Hanoukka. Ces jours sont interdits d’éloges funèbres. Pourquoi ? Parce que quand les Grecs entrèrent dans le Temple Saint, ils ont rendu impures toutes les huiles qui étaient réservées à la Menorah ». Le Talmud continue en nous rapportant que lorsque les Hasmonéens ont triomphe des Grecs, ils ne trouvèrent qu’une seule fiole d’huile dont le sceau du Grand-Prêtre était reste intact et qui étant restée pure, pouvait être utilisée pour la Menorah.
On nous rapporte également que cette fiole aurait dû ne durer qu’une seule nuit. D’où la conclusion finale : « Cette nuit là un miracle eut lieu. Ils purent allumer une petite fiole d’huile et le miracle fit que les bougies brûlèrent pendant huit jours ».
Nous apprenons de là qu’aux yeux de nos sages, le fait qu’une fiole d’huile brûle pendant sept jours de plus que ce que l’on attendait la rend digne d’être appelé « miracle ». Mais qu’une bande ridiculement petite de combattants hébreux mal équipés ait pu défaire la plus grande armée du monde en -164 , ce n’en est pas un.
Tu as changé mon deuil en une danse mes habits de deuil en parure de fête
Pour Hanouka on chante le psaume 30 de la « dédicace du temple » en ce jour :