23 et mon courroux s’enflammera et je vous ferai périr par le glaive et alors vos femmes aussi deviendront veuves et vos enfants orphelins. (Exode 22, 21-23)
6 Répands ta colère sur les peuples qui ne te connaissent point, sur les empires qui n’invoquent pas ton nom! (Psaume 79, 4-6)
La menace de la colère de D-ieu et du « jour grand et redoutable » (Joël) est reprise par les prophètes face à l’injustice sociale qu’ils voient en Israël.
ב כִּי קֶצֶף לַיהוָה עַל-כָּל-הַגּוֹיִם, וְחֵמָה עַל-כָּל-צְבָאָם; הֶחֱרִימָם, נְתָנָם לַטָּבַח.
2 Car l’Eternel est irrité contre tous les peuples et en colère contre toutes leurs légions: il les a frappés d’anathème, voués au carnage.
4 Toute la milice céleste se dissout, les cieux sont roulés comme un livre, et tous leurs astres tombent comme tombent la feuille de la vigne et le fruit desséché du figuier.
ה כִּי-רִוְּתָה בַשָּׁמַיִם, חַרְבִּי; הִנֵּה עַל-אֱדוֹם תֵּרֵד, וְעַל-עַם חֶרְמִי לְמִשְׁפָּט.
5 Déjà mon glaive est ivre de sang au ciel; le voici qui s’abat sur Edom, sur le peuple que j’ai frappé d’anathème, pour faire justice.
6 Le glaive du Seigneur dégoutte de sang, est luisant de graisse: c’est le sang des agneaux et des boucs, la graisse des reins des béliers; car un festin se prépare pour le Seigneur, à Boçra, de grandes hécatombes dans le pays d’Edom.
13 Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements, et retournez à l’Eternel, votre Dieu, car il est clément, miséricordieux, lent à la colère et abondant en grâce, enclin à revenir sur le mal.
14 Qui sait? Peut-être, se ravisant, regrettera-t-il [le mal qu’il vous a fait] et laissera-t-il quelque bénédiction à sa suite: des offrandes et des libations pour l’Eternel, votre Dieu. (Joël 2, 13-14)
Le traité Berakhot (les bénédictions) du Talmud qui commence par le mot araméen « méémataï » (« jusqu’à quand ») comme un Incipit faisant du Talmud une réflexion sur le temps, êtr e juif c’est sanctifier le temps ! pose la question de la durée de la colère de D-ieu.
Et de la colère y aurait-t-il auprès du Saint, béni soit-Il ? Oui. Car on a enseigné : « Dieu fulmine chaque jour » (Ps 7, 12).
Et combien de temps dure sa fulmination ?
– Un instant.
– Et combien dure cet instant ?
– Un cinquante-huit millième et huit cent-quatre-vingt-huitième d’heure. C’est cela cet instant. Et aucun homme ne peut localiser cet instant… sauf Bilaam le scélérat dont il est écrit « Il connait la pensée du Trés-Haut » (Nb 7, 8) (TB Berakhot 7a)
la guémara poursuit en se demandant pourquoi si Balaam était incapable de prévoir la ruade de son âne et s’il est resté coi aux reproches de son ânesse (!) il aurait pu prévoir les pensées du Trés-Haut… etc… et qui dit « Comment maudire Dieu n’a pas maudit, comment fulminer D. n’a pas fulminé » (Nb 28, 8) etc…