
Tou Bichvat : Je vous souhaite le bonheur d’être un arbre vivant et enraciné et que pleins d’ami(e)s s’assoient à votre ombre en chantant.
Tou Bichvat signifie que nous fêtons ce soir est le «15 (du mois) de Chevat », il est qualifié de “Nouvel An des arbres » et correspond au moment de la montée de la sève dans l’arbre, avant le printemps.
Il est de coutume qu’un père plante un arbre avec son fils. Pourquoi ?
En différents endroits, la Torah compare l’homme à un arbre :
- Un homme est comme un arbre des champs… (Deut. 20, 19)
- Comme les jours des arbres seront les jours de mon peuple… (Isaïe 65, 22)
- Il sera tel un arbre planté au bord de l’eau… (Jérémie 17, 8)
- « Le juste est comme un arbre planté près d’un cours d’eau qui donne du fruit en son temps et jamais son feuillage ne meurt ». (Ps 1, 3)
- » La Torah est un arbre de vie pour ceux qui s’en rendent maîtres : s’y attacher, c’est s’assurer la félicité… » (Proverbes 3, 18).
et le Talmud explique :
« Une personne dont la sagesse dépasse ses bonnes actions est comparée à un arbre dont les branches sont nombreuses, mais les racines clairsemées. Le vent souffle, le déracine et le retourne. Mais une personne dont les bonnes actions dépassent sa sagesse est comparée à un arbre dont les branches sont peu nombreuses, mais dont les racines sont nombreuses. Même si tous les vents du monde venaient à souffler, ils ne seraient pas en mesure de le faire chuter. » (Avot 3, 22).
Voici ce que nous en dit le Grand Rabbin Haïm Rabbin Harboun :
» Le Judaïsme est l’unique doctrine qui a instauré une journée commémorative de la protection de la nature. La qualité de la vie dépend de la relation de l’homme avec la nature. Dès le début de la Torah l’Eternel plaça l’homme et la femme dans un jardin qui aura le caractère de paradis, à la condition que les humains le maintiennent et ne le polluent pas.
Le jour que la Torah nous a prescrit est le Tou Bichvath (Le 15 Chevath) Apparemment ce jour dans la Michna, est le Jour de l’An des arbres. Il a une fonction juridique qui consiste à distinguer les fruits récoltés avant le 15 chevath et ceux récoltés après cette date. Cette dernière constitue l’ultime délai pour s’acquitter de la dîme. Passée cette date une année nouvelle commence Cependant, nos Maîtres ont vu dans ce jour, le point zéro dans le cycle de la vie des arbres. Ils ont par conséquent institué ce jour pour susciter une réflexion sur les rapports de l’homme avec son cadre de vie. L’homme, nous dit la Torah a, l’obligation de protéger la nature et le compare lui-même à un arbre. Celui-ci a ses racines bien enfoncées dans le sol et ses branches s’étendent vers le ciel. Ainsi l’homme est un composé de matières matérielle et spirituelle. L’homme doit avoir pour objectif dans sa vie sur terre, de tendre constamment vers le spirituel, à l’instar des branches d’un arbre. Pour cette fin, il doit maintenir en permanence un équilibre dans la nature.
Ce n’est pas une chose simple parce que la civilisation dominante actuellement, est entièrement déterminée par le progrès de la technologie. Pour que l’homme puisse se pencher sur les problèmes qui l’assaillent, il faut qu’il mette fin à sa soumission à la technologie. Plus la technique progresse et plus l’homme est dans le désarroi car il se trouve face au temps qu’il n’arrive pas à dominer. […]
Tout ce qui peut porter atteinte à l’écologie est interdit par le Judaïsme : La chasse, la culture en même temps de deux espèces de graines différentes, le tissage d’un vêtement de fil provenant d’un animal et d’un végétal etc. L’homme est considéré comme un partenaire dans la création. Celle-ci ne lui appartient pas pour qu’il puisse y agir à sa guise. L’associé principal n’est rien d’autre que D. lui-même. c’est pourquoi, toute action de l’homme ne doit pas détruire la part de D. »
source : article Judaïsme et écologie par Haïm Harboun
Toda ! C’est très beau et très instructif ! Soyez richement béni !