Outre le devoir d’aimer tout homme en Israël (tu aimeras ton prochain comme toi-même), le Juif a une mitswa particulière, répétée avec insistance dans la Tora, d’aimer le guèr. D-ieu, lui-même, manifeste une prédilection particulière à son égard : Il aime le guer (Dévarim-Deutéronome 10, 18; Rambam, Déhote 6, 4)…
L’injonction est répétée 4 fois dans la Torah c’est dire son importance. Un psaume le dit brutalement (Tehilim 146, 9) :
יְהוָה שֹׁמֵר אֶת גֵּרִים יָתוֹם וְאַלְמָנָה יְעוֹדֵד וְדֶרֶךְ רְשָׁעִים יְעַוֵּת
l’Eternel est le gardien des étrangers, soutient l’orphelin et la veuve, tandis qu’il bouleverse le chemin des pervers.
Il est interdit à tout Juif de tromper son prochain dans les affaires d’argent : Chacun ne lèsera pas son frère (Wayiqra -Lévitique 25, 14), ou de l’offenser par des paroles : Chacun n’offensera pas son prochain (Wayikra -Lévitique 25, 17); il est donc interdit par ces mêmes versets de tromper ou d’offenser le prosélyte, inclus dans les termes son frère et son prochain. Mais en outre, la Torah dit :
Dans trente-six versets, la Tora nous rappelle que nos relations avec le converti doivent être particulièrement chaleureuses (Baba Metsia 59b).
Le Talmud comme Maïmonide dans son Mishné Torah affirment que quiconque offense ou lèse un converti transgresse trois interdictions de la Torah : deux concernant de façon générale les rapports entre Juifs, et une relative au prosélyte (Baba Metsia 59b; Rambam Mekhira 14, 15-16.)
Enfin, dans la troisième bérakha du Chemonè Êsré, nous prions D-ieu que sa miséricorde s’étende entre autres sur les prosélytes de justice, les gueré tsedek, et nous les incluons parmi les justes du peuple d’Israël.
Celui qui n’aime pas l’étranger ne peut tout simplement pas être juif.
Immensité
Les galaxies immenses écoutent les merveilles
De ce qui dépasse l’humain dans sa petite vie.
L’homo sapiens avec sa culture s’émerveille
De voir que l’Univers est là dans l’espace infini.
Le scientifique extrait une goutte d’ivresse
Dans son raisonnement logique. Car le bleu
De l’azur est lumière de l’azote qui caresse
Sa tête subtile ornée de l’esprit de Dieu.
Mais il reste un bipède dont la folie incurable
Le fait végéter sur terre misérablement où il boit,
Et où il exprime dans son langage misérable
Les sottises de sa vie dont Dieu, de sa prunelle,
Saisit la vacuité pitoyable. Avec la Sagesse on voit
Que l’âme du Sapiens ne mérite pas la vie éternelle.
jehan esmile moyne de la boissière de rosny
31 XII 2016