LE MONDE DE DEMAIN ?


Je ne connais pas une femme ou un homme d’affaire US ou européen, un politique, un dirigeant du renseignement ou des services de police qui ne m’annonce tranquillement l’arrivée de Marine Le Pen à la tête de la France ces derniers mois.

Pour beaucoup c’est « déjà fait ». « Regarde la Suède, et l’Italie… ça ne change rien ! »… ou encore  » regarde l’histoire, il y a forcement des périodes de déclin, des temps barbares… », mais vivre sous Victor Orban c’est vraiment sympa ?

Et puis la France est spécifique. Déjà Giorgia Melloni parle 4 langues et MLP seulement la sienne ! Et encore ! Sans parler d’économie…

La France est irrésistible et bonne mère : 20 millions de personnes en France ont des ascendants immigrés sur 3 génération (Fondapol). 10 millions mangent casher. La France pourrait donc bien être l’épicentre de la tectonique des plaques continentales… c’est inévitable.
La France abrite aussi la plus grande communauté musulmane et aussi la plus grande population juive d’Europe. La seconde diaspora du monde. Là encore…

En 30 ans l’alternance de « moi ou le chaos » s’est construit tranquillement élection après élection et maintenant la classe moyenne à basculé : les gaulois de banlieue, les jeunes ou les kabyles sans compter de nombreux juifs…
La tectonique des plaques non gérée depuis 30 ans a conduit à une situation au bord de la rupture.
Alors on nous raconte que les vieux copains du Menhir qui défendaient le bunker du Führer en avril 45 comme mon frère moine Symphorien qui y perdit un œil et fut converti sur l’échafaud ont disparu, que le FN à fait sa mue… mais curieusement de nombreux antisémites sont quand même suprématistes… ou à l’extrême droite (sans compter les antisionistes de gauche). Aux dires de la Territoriale (ex RG) 1300 fichés S ultra droite prospèrent au pays de Voltaire, dont un quart en île de France et la plupart des antisémites sont au RN…
Mais les renseignements territoriaux comptent aussi… un million de frères musulmans… probablement beaucoup moins mais certainement bien plus de voiles en réalité (même les femmes kabyles se voilent désormais dans le 9.3).
Le ressentiment monte et beaucoup, à droite comme à gauche, rêvent de plus en plus du Grand soir.

‘Gaulliste’, républicain, social… je ne suis pas sûr que cette guerre médiévale qui s’annonce entre la Nouvelle Chrétienté bolloréenne dopée aux chaines d’info et autres JDD… et ‘los olvidados’ des territoires perdus de la République accélérés à l’engrais de pétrodollars, construise un monde viable.

Elle est surtout l’inverse des valeurs du respect de l’étranger répété 4 fois dans la Bible juive et chrétienne, qui est au cœur du message biblique :
« Tu n’opprimeras pas l’étranger, car vous savez ce qu’il ressent vous qui avez été étrangers au pays d’Égypte » (Ex 22, 20. 23,9- Lv 19, 34, Dt 10, 19).

Mais le plus frappant reste quand même le désintérêt des dirigeants pour ce qui est en train d’arriver. Comme fascinés par ce qu’ils savent déjà sans oser bouger.
Une sorte de déni du réel comme si leur patrimoine ou leur vie n’allait pas être affectée. Il est vrai que les bilans sont à 3 mois. Bientôt une nostalgie du monde d’avant.

Nous vivons donc probablement les dernières heures du « Monde de la sécurité » comme dit Stephan Zweig dans Le monde d’hier, l’œil du cyclone, mais pour combien de temps ? … la paix est un trésor précieux que nous devrions chérir… car les mondes violents se nourrissent de passions tristes.
Comme disait ma grand mère Corse :  » Ici le sang ne sèche jamais « .
C’est bien cela que nous voulons ?

Pourquoi D.ieu « dit en disant » (לאמר) ?

De nombreuses fois la parole de D.ieu est amenée dans la Torah par le verbe lemor (לאמר) qui répète l’action de dire : « Et D.ieu exprima toutes ces paroles-là pour dire » (Ex 20,1)… qu’on peut traduire par « D.ieu parla ainsi pour ainsi dire ».

Vayedaber Hashem el-Moshe lemor. וַיְדַבֵּר יְהוָה, אֶל-מֹשֶׁה לֵּאמֹר

« D.ieu dit à Moïse en disant », Lémor semble alors dire « c’est à dire », « pour ainsi parler »

On peut proposer une première explication ontologique, penser qu’il s’agit de protéger D.ieu de tout anthropomorphisme.

C’est ce qu’exprime Jean Scot Erigène, (scottus c’est à dire « l’irlandais », de cette Irlande du IXe siècle d’où venaient les saints et les moines). Un érudit à la cour de Charles le chauve qui parlait l’hébreu, le grec et le latin :

« Aucun homme connaissant correctement la nature des choses ne peut mettre en doute le fait que tous les existants s’avèrent contenus dans l’Intelligence divine. »

(Érigène, Periphyseon, V. 925a)

Si on transpose cela non plus en terme d’ontologie mais de langage, car la pensée hébraique pense que la parole précède la nature et non l’inverse, l’expression originelle va de D.ieu aux hommes mais son énoncé en ce monde et l’explication qui la suit sont bien inter-humaines. « La Torah parle le langage des hommes ». Comme si ‘D.ieu n’avait jamais dit cela directement mais l’avait assurément pensé en lui même’. Le texte biblique est la réception humaine de cette voix qui ne peut pas s’entendre autrement que dans le langage humain. Mais rien ne dit que D.ieu ne parle pas à la pierre, l’arbre ou l’oiseau pour les créer d’une voix que eux seuls comprennent. A moins que le langage humain soit une sorte de fenêtre (Adam nomme les êtres dans Beréchit) qui permet aux mondes minéraux, végétaux et animaux d’accéder à la Parole de D.ieu.

On peut aussi avancer que le monde n’est que le reflet alors que la Torah qui est en l’ADN. Ce que nous voyons n’est que le reflet de la Torah qui est l’ADN de ce que nous voyons (Dieu à fait le monde en prenant la Torah comme plan- Talmud). Mais quelle est cette parole de D.ieu cette Torah originaire? Ce n’est bien sur pas la Torah écrite, le texte mais la tradition orale c’est à dire la transmission vivante jusqu’à nous des Rakhamim .

A moins que nous soyons sourds, aux autres, à la vie à l’amour et que lorsque nous entendons, la parole humaine devient alors parole de D.ieu, c’est à dire Emet, la réalité ?

On peut aussi dire que l’Eternel s’est retiré du texte comme de ce monde, il est absent, et qu’il ne reste que sa trace. Sa voix est une voix de « fin silence » comme il se révèle au prophète Elie à l’Horeb. Devrions nous alors devenir des torah vivantes pour le révéler en ce monde ? Pour que ce silence parle comme une musique ?

Toujours est-il que Torah parle le langage des hommes mais se révèle pour moi comme parole de D.ieu qui n’est pas un homme (Le logos ou le Verbe pour les alexandrins et les chrétiens). C’est bien Isaïe qui parle un homme situé qui prêche entre – 766 et – 701 avant notre ère à Jérusalem en hébreu mais cette parole fait sens ici et maintenant pour moi. Elle se révèle dans mon présent comme un ordre de D.ieu à accomplir pour accéder à la plénitude de mon humanité.

Raphaël Draï de vénérée mémoire explique le lémor en disant que parce que la parole divine est performative, elle ne saurait être gardée par devers soi.

« La Thora écrite est liée à la Thora orale parce que, une fois que la première a été énoncée par Dieu à l’intention de son interlocuteur, celui-ci ne saurait conserver par devers lui ce dont Dieu l’a informé à l’intention et à l’attention d’autrui. L’information divine doit être communiquée.

Cette obligation est exprimée par le verbe indicatif-impératif : lemor, comme on l’a vérifié lors de la théophanie du Sinaï : « Et Dieu exprima toutes ces paroles-là pour dire » (Ex 20,1).

Quelles sont les implications opératoires d’une telle obligation ? Le verbe amar désigne l’exercice non plus expressif mais explicatif, et donc social, de la parole divine. Si l’expression originelle va de Dieu aux hommes, l’explication qui la suit est bien inter-humaine. La Tradition juive en indique les modalités.

Une fois que Moïse avait reçu le davar divin dans la tente de la rencontre (ohel moêd) (Ex 40,2), il y appelait Aharon pour lui en faire d’abord la présentation. Aharon se plaçait ensuite à sa droite. Entraient alors Eléazar et Ithamar. Une nouvelle présentation de la parole divine leur était adressée. À leur tour les deux fils d’Aharon se plaçaient à la gauche de Moïse… »

Raphaël Drai, La Torah, pg. 61 à 113

Il suit en cela la première Mishna du Pirké avot qui explique que Moïse « reçu » (kibel, Kabbalah) la Torah et la transmis ‘transmettre’ (messarah) à Aaron.

« שֶׁה קִבֵּל תּוֹרָה מִסִּינַי וּמְסָרָהּ לִיהוֹשֻֽׁעַ Moïse reçut la Torah au Sinaï et la transmit à Josué ; Josué la transmit aux Anciens, les Anciens aux Prophètes et les Prophètes la transmirent aux Hommes de la Grande Assemblée. »

PA 1,1

La parole est bien de D.ieu mais, le emor, la profération, l’élocution, est de Moïse, un homme, lui-même bègue et qui doit passer par Aaron pour communiquer. Ca fait beaucoup de monde entre Dieu et les humains : Moïse, Aaron, Israël, les Nations … on est en plein clivage psychique !

Manitou remarque que :

 » ceux qui connaissent les Taamim remarquent qu’il y a en fait : Vayedaber Hashem / el-Moshe lemor, alors que la traduction que j’ai faite demanderai que ce soit cantilée de la manière suivante : Vayedaber Hashem el-Moshe /  lemor – ce qui n’est pas le cas. Cela signifie tout simplement que cette Mitsvah transmise par Mosheh à Israël, concerne Moïse d’une certaine manière. […] Ce mot de lémor qui est dans ce verset introduisant ce que Dieu transmet à Moïse pour qu’il le transmette à Israël, mais on ne sait pas ce que Dieu dit à Moïse. On connait le résultat de cette  révélation à Moïse : qu’il puisse transmettre à Israël ce qui suit : …. Dieu a parlé à Moïse lémor jusqu’à ce qu’il arrive à dire ce qui suit… lémor pour dire, pour que Moïse dise à Israël. »

source

Et il pose la question de savoir : Pourquoi Moïse devrait être être intermédiaire entre Dieu et le peuple ? comme dans certaines religions où un intermédiaire entre D.ieu et les hommes serait nécessaire. Si vraiment Israël est Israël, D.ieu s’adresse à Israël directement. Pourquoi aurait-il besoin d’un parolier ? Ce qui renvoie à une question encore plus générale : pourquoi était il nécessaire qu’il y ait des prophètes en Israël ?  Manitou répond à sa propre question en disant : « Lorsque le peuple au Sinaï a dit : « kol asher diber Hashem naassé » (Tout ce que dira D.ieu nous le ferons) cela sous-entend que D.ieu parle directement à Israël qui lui obéit.

Manitou introduit une remarque importante : « Chaque fois qu’une Mitsvah est introduite par un verset sans le terme Lémor, il faut s’attendre à ce qu’il n’y ait aucune Malhoquet (discussion) dans la Guémara ».

Et il convoque Yitro 19, 3-6 : « Ve atem tihyou li mamlekhet kohanim vegoï qadosh  eleh hadevarim asher tedaber el-beney Yisra’el» et vous serez pour Moi un peuple de prêtres et une nation sainte, voici les paroles que tu dois raconter aux enfants d’Israël.

Il est de notoriété publique que nous n’obéissons pas parfaitement à la Torah et que nous sommes encore assez loin d’être la « lumière des Nations ». Si Israël a aujourd’hui encore besoin de Cohanim et les Nations ne nous reconnaissent pas comme leur cohanim. Israël est incapable de la Torah et l’humanité est devenue antisioniste, bref, refuse Israël jusque dans sa réalité politique la plus concrète. Cela signifie que le lemor désigne accomplissement messianique de la parole de D.ieu, sa réalisation.

JUIFS DE FRANCE, Radioscopie en 40 portraits, Vidéo du vernissage

Vernissage de l’exposition JUIFS DE FRANCE, une radioscopie, Meïr Long

Environ 180 personnes sont venues au Vernissage de l’exposition, dans une ambiance d’amitié et de chaleur humaine palpable.

De 19h à 22h la galerie Saphir n’a pas désempli pour cette vente au profit de ceux qui sont dans le besoin.

Quatre portraits de femmes dans la vitrine donnant sur la rue du Temple et le Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme, donnaient le ton au milieu des 14 livres de Didier Meïr Long. Des juifs connus (Enrico Macias, Ady Steg, Sidney Tolédano, Haïm Korsia, Elie Korchia, …) et inconnus, des corses, des rabbins (comme l’inoubliable et truculent rabbin Harboun !), des businessmans (vente de charité oblige, Meïr Long nous a déclaré qu’il était hors de question de « vendre ses amis »), des penseurs, des poètes, des curieux, des très jeunes et des très vieux y allaient chacun de leur anecdote pour parler des portraits des amis de l’Andy Wharol juif, ancien moine aux milles vies.

En entrant dans la galerie l’attention était inévitablement attirée par le drapeau à tête de maure avec peint dessus un profil de Gilles Siméoni sur un « mur des Corses » ou figurait aussi un berger de Corti et Guy Sabbagh, présent avec son frère Benny le bien nommé, petits-fils du Rabbin de Bastia Meir Tolédano de 1920 à 1970 et fils de David Sabbagh président de la communauté pendant des dizaines d’années.

Madame Francine Szapiro avait posé dés le matin le niveau en dialoguant chez Lise Gutman sur Radio J avec Didier Meïr Long (Voir ici ) . Elle qui pendant 40 ans a fait vivre la mémoire des artistes juifs dont beaucoup ont disparus pendant la Shoa ou des génies oubliés par l’histoire des vainqueurs.

Le courageux président du Consistoire Elie Korchia avait fait le détour pour honorer son ami Meïr, voisin de prière à la synagogue.

Une bougie brulait devant le portrait de Babeth Ariane Zweibaum, fondatrice de la loge Anne Frank du B’nai Brith partie vers le monde de Vérité cet été.

Elie Korchia, Président du Consistoire central de France
Elie Korchia et Francine Szapiro, Galerie Saphir

Francine Szapiro, fondatrice de la Galerie SAPHIR

Michel Gad Wolkowicz, Professeur de psychopathologie fondamentale et clinique, université Paris 11-Sud-Orsay, psychanalyste (APF), président de l’Association internationale interuniversitaire Schibboleth – Actualité de Freud.
devant le mur des psychanalystes !
Murs des psy : Le psychanalyste Gerard Haddad, Antonietta Haddad-zal (Freud en Italie), Myriam Illouz – psychanalyste, Michel Gad Wolkowicz
Lisbeth, Guy, Lisbeth et Benny Sabbagh, juifs de Corse, avec Francine Szapiro – galerie Saphir

Guy Sabbagh

Mur des Corses : Antoine Leschi, Gilles Siméoni, Guy Sabbagh.

Gilles Siméoni, président du Conseil exécutif de Corse

Myriam Illouz et Neda
Gregory Salinger

Anne et Gregory Salinger

Gaston Madar, Vaucresson
Gaston Madar devant le portrait de son fils Fabrice, Carly son épouse et de ses petits enfants
Dany Madar

Marc Smia, co-fondateur de Kea et Partners

Kristell Schuber (Google) et Romain
Neda et Judith Buchinger

Neda, Rebecca et Judith

Judith et Rebecca, amies d’enfance

Cécile et Ilan Levy

Juifs de France, une radioscopie en 40 portraits

Peintures récentes à la galerie Saphir du 13 janvier au 05 février.

Le site :

http://www.didierlongpeinture.fr

Juifs de France, radioscopie en 40 portraits

13 janvier au 5 février Galerie SAPHIR, 69 rue du Temple, 75003 Paris

Ventes au profit du FSJU

Gad,  « Reste un peu » !

Il faut être aveugle et sourd pour ne pas avoir entendu parler de l’Affaire qui enflamme les réseaux sociaux : la conversion au catholicisme de Gad Elmaleh, comique juif berbère marocain, roi du stand-up.

Judaïsmes berbères oubliés

Un autre juif berbère d’Algérie, avait enflammé les planches quelques mois auparavant sur le thème du « Grand remplacement ». Les journalistes écoutaient bouche bée l’homme sombre qui avec une onction d’évêque expliquait sans rire et dans une apocalyptique tragique l’éviction des chrétiens français de leur sol par l’immigration arabo-musulmane avant d’aller mettre des bougies à l’église la veille du premier tour. Il était question de l’identité chrétienne de la France de toujours et de réhabiliter Pétain. Le miracle ne se produisit pas.

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Yartzeit du Rav Sacks : « De l’optimisme à l’espoir »

Je participerai à cette conférence dimanche pour la Yartzeit du Rav Sacks :

Inscriptions ici : https://my.weezevent.com/de-loptimisme-a-lespoir-yartzeit-du-rav-sacks-au-cej-dimanche-13-novembre

150 communautés dans le monde célèbreront le Rav Sacks

Hag Souccot Sameah !

Kippour… jour de perte de nos illusions les plus religieuses

Etrange jour que celui de Kippour où nous passons une journée entière à nous rappeler les jours de Kippour où le temple existait avant sa destruction en l’an 70 de notre ère. On raconte « à perte de vue » le prêtre entrant dans le Temple, prononçant le Nom divin, comment il était habillé, etc… A quoi sert-il de décrire ces rites que personnes d’entre nous n’a vécu ?

De nombreux juifs se précipitent à la synagogue en ce jour qu’ils croient le plus religieux de l’année, mais pourquoi finalement ?

Le processus religieux juif, comme le montre Maimonide, est un processus d’abstraction.

Quand les juifs ont perdu leur temple physique détruit par Nabuchodonosor en -586 et qu’ils ont été déportés en Babylonie, ils ont reconstruit un Temple non plus dans l’espace mais dans le temps : Le Chabbat. Une sanctification du temps abstraite qui définissait de nouveaux contours, une structuration de la vie non plus physique mais logique et surtout psychique.

Quand les juifs ont perdu le second Temple en l’an 70 de notre ère détruit par les armées de Titus, il ont inventé la tefilah comme « sacrifice des lèvres ». Processus d’abstraction des sacrifices physiques remplacés par des paroles. Des prières prononcées au même moment que les sacrifices du Temple avec Moussaf en plus à Chabbat, le sacrifice de ce jour.

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