Parasha VAYETSE : Ma’aseh avot siman levanim, « Les actes des pères sont un signe pour les enfants »

Mes souvenirs de la derasha du Rav Harboun hier :

Ma’aseh avot siman levanim

מַעֲשֵׂה אֲבוֹת סִימָן לַבָּנִים

Ma’aseh avot siman levanim, « Les actes des pères sont un signe pour les enfants ».

Ce expression rabbinique  à un premier sens, elle dit que ce que les ancêtres ont fait devrait être une exemple pour nous , leurs enfants. Abraham est généreux avec ses mystérieux invités, nous devons faire de même; Isaac fidèle à l’entreprise de son père au bénéfice de tous juifs et non-juifs, recreuse les puits de son père et boit  à la même source matérielle et spirituelle, nous devons faire de même, Isaac part en exil chez des païens (Laban) plutôt que de rester chez des pervers en Canaan, nous devons faire de même… etc… en bref , les ancêtres et leurs familles servent de modèles éthiques et moraux que nous devons imiter.

Un deuxième sens , plus profond , développé par Nahmanide  (Ramban sur Bereshit 12, 6) affirme que ce concept doit être compris de manière historique« Kol mah shé’ira laavot siman labanim  (Maassé avot siman lebanim) – « Tout ce qui est arrivé aux pères (les patriarches) est un signe pour les fils »: Ce qui est arrivé aux patriarches  nous arrive à nous ses enfants. Et Nahmanide citant le Bereshit Rabba commentant le descente d’Avraham et  Sarah à Egypte (Ramban / Bereshit Rabbah sur Genèse 12, 10-20) dit qu’il existe de nombreux parallèles entre leur aventure et l’exil des juifs en Egypte bien des siècles plus tard… . la famine qui entraîne Abraham et sa famille en Égypte et un événement semblable à celle qui entraîne Yaacov et sa famille là-bas. Avraham craint que les Egyptiens veulent le tuer et laisser Sarah vivante sera réalisé comme en échos dans l’histoire lorsque Pharaon décrète que les bébés de sexe masculin doivent être noyés dans le Nil et les filles autorisés à vivre…

Sens allégorique et réalisation historique du Ma’aseh avot siman levanim donc. Nous vivons collectivement ce que les patriarches ont vécu de manière individuelle. Et c’est ce dont je voudrais vous parler aujourd’hui : Jacob qui va bientôt devenir Israël, c’est nous, notre histoire, celle d’Israël. Et c’est pour cela que chaque fois que la Torah parle de Jacob elle parle de chacun de nous.

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Le songe de Jacob par Marc Chagall : le tableau, en forme de diptyque, présente deux scènes seulement reliées entre elles par l’arrondi de la colline où s’est endormi Jacob.  A gauche, dans une nuit au ton violet, il voit en songe des anges monter et descendre une échelle. Les anges semblent danser comme des acrobates autour de l’échelle, évoquant le cirque que Chagall aime tant et soulignant la profonde parenté de ses sujets profanes et de ses sujets sacrés. A droite, l’ange transparent souligné de blanc, couleur divine, porte un chandelier allumé qui éclaire la nuit bleue et rend manifeste l’éblouissement plein d’espoir du message divin.

 

Le songe de Jacob

Jacob sortit de Beer Shava et se dirigea vers Haran. Il arriva dans un endroit où il établit son gîte, parce que le soleil était couché. II prit une des pierres de l’endroit, en fit son chevet et passa la nuit dans ce lieu. Il eut un songe que voici: Une échelle était dressée sur la terre, son sommet atteignait le ciel et des messagers divins montaient et descendaient le long de cette échelle.  Puis, l’Éternel apparaissait au sommet et disait: « Je suis l’Éternel, le Dieu d’Abraham ton père et d’Isaac; cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donne à toi et à ta postérité. Elle sera, ta postérité, comme la poussière de la terre; et tu déborderas au couchant et au levant, au nord et au midi; et toutes les familles de la terre seront heureuses par toi et par ta postérité.  Oui, je suis avec toi; je veillerai sur chacun de tes pas et je te ramènerai dans cette contrée, car je ne veux point t’abandonner avant d’avoir accompli ce que je t’ai promis. »
Jacob, s’étant réveillé, s’écria: « Assurément, l’Éternel est présent en ce lieu et moi je l’ignorais. »

Jacob est le prototype du juif en fuite et insécurisé comme nous l’avons été pendant des siècles, ce qui forme une partie de notre héritage psychique. Jacob c’est nous. Dans cette Paracha Jacob est en fuite car son frère Esaü veut le tuer. Au cours de son voyage vers Harran, à la frontière de la Syrie et de l’Irak, Jacob s’arrête et passe la nuit à Béthel (Jacob s’écrie בֵּית אֱלֹהִים, beit el– la maison de Dieu).  Pour cela il prend une pierre (eben) comme chevet, (n.b. toujours avec un vocabulaire de la maison, de la construction, des pierres…)[1]. Et Rachi commente à propos de ces pierres :Il « Les mit sous sa tête : Il en a formé comme une murette de l’apparence d’une gouttière autour de sa tête, car il avait peur des bêtes féroces. Les pierres ont commencé de se disputer, l’une exigeant : « C’est sur moi que ce juste posera sa tête ! », et l’autre protestant : « Non ! c’est sur moi qu’il la posera ! » (Beréchith raba 68, 11). Aussitôt, le Saint béni soit-Il les a fondues en une seule pierre (‘Houlin 91b), ainsi qu’il est écrit : « il prit “la pierre” [au singulier] qu’il avait mise sous sa tête » (verset 18). » Jacob c’est donc le type complètement insécurisé, déstabilisé, instable au sens propre. Esaü c’est le symbole du monde cruel et sans humanité des Nations. Et comme Jacob est angoissé déstabilisé, instable il se met à rêver. Nous rêvons la nuit quand nous sommes déstabilisés.

L’échelle où l’on monte et descend c’est la parabole de notre propre vie, de l’histoire du peuple d’Israël. Un jour en haut un jour en bas, un jour riche, un jour pauvre, un jour sur sa terre, un jour exilé…

Obadia Sforno (exégète et médecin du 15è – 16è siècle) interprète ce « montaient et descendaient »  en disant :

« Car en vérité, en fin de compte, les nations après avoir atteint des sommets, en descendront, et D.ieu Béni soit-Il qui existera toujours, n’abandonnera pas son peuple (le peuple juif) selon la parole du prophète Jérémie, (Jr 30, 11) en disant : « Dussé-je détruire de fond en comble tous les peuples parmi lesquels je t’aurai dispersé, que toi, je ne te détruirai pas ».

Jacob c’est tout Israël qui est dispersé exilé de sa terre, poursuivi sans cesse, insécurisé, comme Jacob qui fuit au bout de la Syrie, nous nos parents, nos descendants, de génération en génération. Les empires perses, babyloniens, assyriens, grec, romain… sont des illusions ils « montent et descendent », bâtis sur la puissance et la force ils s’épanouissent à leur apogée avant de s’écrouler.

Et à la fin du songe Jacob n’est plus cet instable dont les pensés montent et descendent dans le cil des idées. Il se réveille avec une seule pierre bien solide sous la tête sur un sol bien solide et une promesse de D.ieu. « Je suis l’Éternel, le D.ieu d’Abraham ton père et d’Isaac; cette terre sur laquelle tu reposes, je te la donne à toi et à ta postérité. Elle sera, ta postérité, comme la poussière de la terre; et tu déborderas au couchant et au levant, au nord et au midi » et cette promesse de bonheur à un homme hier insécurisé ne le concerne pas seulement lui mais elle vise selon un dessein mystérieux « toutes les familles de la terre seront heureuses par toi et par ta postérité. » Et selon une belle iamge psychologique, l’Éternel, « le D.ieu d’Abraham ton père et d’Isaac » ne se révèle pas comme un parent abandonneur  mais comme celui qui dit : « je ne veux point t’abandonner ». L’insécurisé, l’orphelin, la victime de sa fratrie comme le sera Joseph en Egypte est choisi pour écrire l’histoire et s’y engager non pas en rêve mais en réalité, Celui qui accompagne l’histoire et donne une terre bien concrète à Jacob et à sa postérité. L’Eternel se révèle comme celui qui donne un pôle magnétique au nomade déboussolé. « Oui, je suis avec toi; je veillerai sur chacun de tes pas et je te ramènerai dans cette contrée »… et une terre. Et Rachi, toujours dans le détail concret commente avec le talmud : « Sur laquelle tu es couché » Le Saint béni soit-Il a rassemblé sous lui le sol de tout Erets Israël, lui suggérant ainsi que ses enfants le conquerraient avec autant de facilité qu’une parcelle de quatre coudées, dimension qui représente la place occupée par un homme couché (‘Houlin 91b ). »

Ma’aseh avot siman levanim, « Les actes des pères sont un signe pour les enfants ». Et Jacob « saisi de crainte », ajoute : « Que ce lieu-maqom est redoutable! (a maqom azé- maqom comme pour le « Lieu »-maqom du Temple de Jérusalem « porte du Ciel » ou Baroukh atta adonaï miméqomo, béni soit D. dans son Lieu, c’est à dire « où qu’il se trouve ») ceci n’est autre que la maison du Seigneur et c’est ici la porte du ciel. » Bref Jacob passe de son angoisse naturelle face à la violence à la crainte de D.ieu qui n’est pas la peur mais une confiance spirituelle profonde contre qui les ennemis de Jacob-Israël ne peuvent absolument rien. 

Cette sécurité retrouvée de Jacob doit être la notre. Elle s’appuie non pas sur les vains espoirs de réussites en ce monde mais elle ancre la confiance dans  le Rocher d’Israël,vrai maître de nos histoires personnelles et collectives.

Toute la prière d’Israël des tehilim est cette invitation de passer de l’angoisse de vivre à la crainte de Dieu qui libère de l’angoisse, ne s’appuyant sur le D.ieu de Jacob. Le psaume 46 répète deux fois : יְהוָה צְבָאוֹת עִמָּנוּ;    מִשְׂגָּב-לָנוּ אֱלֹהֵי יַעֲקֹב , L’Eternel-Cebaot est avec nous, le Dieu de Jacob est une citadelle pour nous. Et les Prophètes nous exhortent de même :

Non, toi, tu n’as rien à craindre, mon serviteur Jacob, dit l’Eternel, car je serai avec toi. Dussé-je détruire de fond en comble tous les peuples, parmi lesquels je t’aurai relégué, que toi, je ne te détruirais pas. Je te frapperai avec mesure, mais n’aurai garde de consommer ta ruine . (Jr 46, 28)

eux qui ont vécu dans des siècles d’invasion de déportation et de grandes angoisses , alors qu’Israël était un  » vermisseau de Jacob, Faible reste d’Israël « (Is 41, 14) où du moins c’est ainsi qu’il se percevait dans son angoisse fondamentale.

La responsabilité juive

Et la Paracha poursuit :

Jacob se remit en chemin et alla vers la terre des enfants de l’Orient. II vit un puits dans les champs et là, trois troupeaux de menu bétail étaient couchés à l’entour, car ce puits servait à abreuver les troupeaux. Or la pierre, sur la margelle du puits, était grosse. Quand tous les troupeaux y étaient réunis, on faisait glisser la pierre de dessus la margelle du puits et l’on abreuvait le bétail, puis on replaçait la pierre sur la margelle du puits. Jacob leur dit: « Mes frères, d’où êtes vous? » Ils répondirent: « Nous sommes de Haran. » II leur dit: « Connaissez-vous Laban, fils de Nahor? » Ils répondirent: « Nous le connaissons. »Il leur dit: « Est-il en paix? » Et ils répondirent: « En paix; et voici Rachel, sa fille, qui vient avec son troupeau. ». « Mais, » reprit-il, « le jour est encore long, il n’est pas l’heure de faire rentrer le bétail: abreuvez les brebis et les menez paître. »  Ils dirent: « Nous ne saurions, jusqu’à ce que tous les troupeaux soient rassemblés: on déplacera alors la pierre qui couvre l’orifice du puits et nous ferons boire les brebis. »  

Le juif c’est celui qui construit comme Jacob, des puits pour les autres, le juif c’est celui qui enlève la pierre alors que tout le monde dit « on attend », Et il répond : « mais il n’y a qu’à lever la pierre ». Le juif c’est le type ou la femme qui utilise son intelligence face à un problème. Et face de Laban  l’entourloupeur, le menteur qui contre sa propre parole remplace la nuit Rachel par Léa en prétextant ensuite une loi rétroactive contre ses engagements : « Ce n’est pas l’usage, dans notre pays, de marier la cadette avant l’aînée. ». Le juif c’est celui qui ne se tait pas : Velama rimitani ? Pourquoi m’as-tu trompé? »

Le juif c’est celui qui utilise son intelligence pour survivre et pour donner à boire à tout le monde,et  cela fait trois millénaires que nous l’utilisons ! Par son intelligence, Jacob va répondre à la situation chez Laban. Il réfléchi et trouve un stratagème. Il dit à Laban dont l’entourloupe est une seconde nature : « à partir de maintenant les moutons à taches et à rayures seront à moi et ceux sans taches à toi » l’autre lui répond : « D’accord » bien persuadé que Jacob n’aura pas une seul bête puisqu’il n’a jamais vu de sa vie une bête tachetée ou à rayures… Mais Jacob place au fond de l’abreuvoir des bandes et des points… et les agneaux et les brebis font des agneaux avec des points et des tâches…il vient d’inventer la génétique! Aujourd’hui les psychologues ont découvert qu’une mère qui mange certains aliments, qui vit dans une ambiance, la transmet à son enfant dés le ventre. C’est ce que fait Jacob. Le juif c’est celui qui n’accepte pas le robinet d’eau tiède de la médiocrité.

Le juif ce’st celui qui donne toute sa place à sa femme, ne pas prendre de décision sans l’avoir consulté comme Jacob consulte Léa et Rachel « Voilà ce que votre père m’a fait  qu’en pensez vous ?». Si nous ne magnifions pas nos femme que nous ne leur donnons pas toute leur place elles perdent 90% de leur énergie constructive, nous les stérilisons.

Elle dit alors: « Voici ma servante Bilha, approche toi d’elle; elle enfantera dans mes bras, et, par elle, moi aussi je serai mère. » Elle lui donna Bilha, son esclave, comme épouse et Jacob s’approcha d’elle. Bilha conçut et enfanta un fils à Jacob. Rachel dit alors: « Le Seigneur m’a jugée et il a écouté ma voix aussi en me donnant un fils.

Rachi souligne que le targoum traduit veibané gam-anori (« et j’enfanterai moi-aussi ») par : « Et je bâtirai moi aussi Pourquoi « aussi » (gam) ? Voici ce qu’elle lui a dit : « Ton grand-père Avraham a eu des enfants de Hagar, et il a ceint ses reins [c’est-à-dire a imploré Dieu] pour Sara ». Ya’aqov lui a répondu : « Ma grand-mère avait fait entrer sa rivale dans sa maison ! ». Elle lui a répliqué : « Si c’est là le seul obstacle, voici ma servante… “et je bâtirai moi « aussi » par elle”, Et je bâtirai moi aussi par elle « comme Sara » (Beréchith raba 71, 7). Le juif c’est celui qui aide sa femme à construire.

Parler à sa femme, à ses enfants, prendre du temps avec eux c’est cela les construire au lieu de toujours penser à soi. « Eduquer » à la même racine que « construire »en hébreu. Et ben (le fils ) et eben (la pierre) sont des homonymes.

Le juif ne se satisfait pas d’une situation, il dit « on peut changer cela par notre intelligence » ;  Jacob va voir Léa et Rachel, « on peut changer cette situation ». Il ne dit pas mektoub, c’est écrit. Le Pirkei Avot dit :

 Et les Tables de la Loi étaient l’ouvrage de D.ieu et l’écriture était l’écriture de D.ieu, gravée [‘harout] sur les Tables. Ne lis pas ‘harout [« gravé »], mais ‘hérout [« liberté »], car il n’est d’homme libre que celui qui se consacre à l’étude de la Torah. Et celui qui se consacre à l’étude de la Torah en acquiert une élévation, car il est dit : De Matanah [« la Torah donnée en cadeau »] à Na’haliel [« l’héritage de D.ieu »] et de Na’haliel à Bamot [« les sommets »]. »(Pirkei Avoth 6, 2)

Rien n’est écrit tout dépend de notre liberté. Si tu es malade, si tu es bête, si tu es mauvais ce n’est pas Dieu qui fait cela. C’est de ta responsabilité. Réfléchis, cultive toi, invente , étudie : « Tout est entre les mains de Dieu… sauf la crainte de Dieu » dit la Mishna Avot. (TB Berakhoth 33 b.).

L’homme possède l’entièreté de son libre arbitre, la liberté absolue de choisir un chemin ou un autre. Voilà l’enseignement de Jacob-Israël.

C’est donc bien le nom d’Israël qu’il faut lire chaque fois qu’on parle de Jacob. Le soir au cours d’hébreu le rabbin Harboun nous apprenant à compter et soulignant que aleph =1, beth =2, etc..  commenté ainsi une phrase de la Torah incompréhensible sans guematria

Loulé Ashem aya Lanou Yom arna israël qui se traduit  » S’il n’y avait pas le nom de D. ona aurait dit Israël.

… une phrase incompréhensible en traduction sans guematria.  Car :

Avraham compte 5 lettres, sa femme Sarah 3

Itsrak = 4 + Rebecca = 4

Iaakov = 4 + Lea = 3 + Rachel = 3

=> La somme des Patriarches et Matriarches = 26 = la somme de la valeur  des lettres du nom de D.ieu (26)

or quand on change Jacob (=5) en Israël (=6) la somme fait 27 

C’est pourquoi : S’il n’y avait pas le nom de Dieu on aurait dit « Israël »

Le psaume 147 associe ces deux noms disant : « Il a révélé ses paroles à Jacob, ses statuts et ses lois de justice à Israël. »

psaume147

NB : Dans la Haftarah (Osée 11, 7- 14n 10) on nous parle des deux Royaumes Ephraïm (pour ne pas dire Juda fils de Jacob) et Israël « attaché au Trés-Saint »car ils sont une allégorie de la lutte entre Jacob et Esaü. En effet, après la mort de Salomon, les tribus du Nord se rebellèrent sous le règne de son fils Roboam. Les deux royaumes du nord (Samarie) et du sud (Judée) se disputaient la légitimité filiale d’Israël, d’êtres les fils légitimes de Jacob. Les deux nations, Israël au nord et Juda au sud, ne furent plus jamais unies. Ephraïm est le deuxième fils de Joseph, placé avant l’aîné par Jacob (Gn 41, 52- 48, 17-20), ancêtre de la tribu d’Ephraïm. Après le schisme, Ephraïm a désigné  le royaume du nord (Es 7, 2; Os 4, 7; Za 9, 10).

[1] Au début du chapitre 4 du livre de Josué, Josué manda les douze hommes qu’il avait fait désigner parmi les enfants d’Israël, un homme par tribu, et il leur dit: « Passez devant l’arche de l’Eternel, votre Dieu, entrez dans le Jourdain, et ramassez-y chacun une pierre qu’il chargera sur son épaule, nombre égal à celui des tribus d’Israël, afin que ce soit un monument au milieu de vous; et lorsqu’un jour vos enfants demanderont: « Que signifient pour vous ces pierres? » on dira « siman levanim she-`avru avotam ba-yarden » : Ce sont des signes pour les enfants à qui ont a dit « entrez dans le Jourdain » ( Tosefta Sotah 8, 6, TB. Sotah 34 a). En écho à Ma’aseh avot siman levanim, « Les actes des pères sont un signe pour les enfants »

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