Si je prends les ailes de l’aurore…

Ce matin, second jour de Hanouka, j’ai entendu un cri dans le ciel comme une basse-cour. Je me suis précipité en pensant  à des canards mais les volatiles étaient gros dans le ciel d’hiver. C’était des oies qui criaient comme si elles se disputaient en voyageant !

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oies

Ces oies cendrées venues de Suède ou du Danemark font leur grande migration de plusieurs milliers de kilomètres vers le delta du Guadalquivir qui passe à Cordoue et Séville et pour certaines se dirigent vers l’Afrique du Nord…

Guadalquivir

Guadalquivir – Séville

« Si je prends les ailes de l’aurore, pour m’établir aux confins des mers, Même là ta main me guide, et ta droite me saisit. Si je dis: « Qu’au moins les ténèbres m’enveloppent, que la lumière du jour se change en nuit pour moi! ». Même les ténèbres ne sont pas ténèbres pour toi, et la nuit comme le jour est lumière, l’obscurité comme la clarté. » (Téhilim 139, 9-12)

La cigogne se dit hassida en hébreu comme hassid « le fidèle », celui qui revient.

גַּם-חֲסִידָה בַשָּׁמַיִם, יָדְעָה מוֹעֲדֶיהָ, וְתֹר וסוס וְעָגוּר, שָׁמְרוּ

אֶת-עֵת בֹּאָנָה; וְעַמִּי לֹא יָדְעוּ, אֵת מִשְׁפַּט יְהוָה

« Même la cigogne (hassida) dans les cieux connaît ses rendez-vous (moadim, comme les fêtes); la tourterelle, l’hirondelle et la grue observent l’époque de leurs migrations, mais mon peuple ne connaît point le décret (michpat) de l’Eternel! » (Jr 8, 7)

« Même le passereau (tsipor) trouve une maison, l’hirondelle un nid où elle dépose ses petits. [Moi, je rêvais] de tes autels, Eternel-Cebaot, mon roi et mon Dieu. Heureux ceux qui habitent dans ta maison, et sans cesse récitent tes louanges! Sélah! Heureux l’homme qui met sa force en toi, dont le cœur connaît les vraies routes! En traversant la vallée des larmes, ils en font un pays de sources, qu’en outre une pluie précoce couvre de bénédictions.» (Téhilim 84, 4-7)

L’oiseau connait la lune et les étoiles et il sanctifie le temps et les moadim.

En l’entendant passer en grandes discussions quel cœur humain, même le plus dur, n’adresserait à D-ieu sa prière remplie de bénédictions ?

« Prodigieuses sont Tes œuvres (maassim*), toute mon âme le sait. » (Téhilim 139, 14)

נִפְלָאִים מַעֲשֶׂיךָ;    וְנַפְשִׁי, יֹדַעַת מְאֹד

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* comme maassé berechit / maassé merkaba, ou maasim tovim = les actes de bonté

Suite : « Celui qui rêve d’une oie peut espérer acquérir la sagesse » (Berakhot 57a)

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