Les « méchants » ne sont-il jamais condamnés ?

beth-din

Cité par le Maharal de Prague dans le « Puits de l’exil » on trouve dans le Talmud de Babylone (traité Makot 10b) cette perle qui explique très exactement comment la vie fonctionne véritablement  :

« Soient deux hommes qui ont tué, l’un avec préméditation et  l’autre par accident; ni l’un ni l’autre n’ont de témoins; le meurtrier qui a tué avec préméditation n’est pas condamné à mort [un din demande des témoignages sinon il n’est pas valide]; l’autre n’est pas obligé de s’exiler dans une ville refuge [selon Nb 35, 9-34, le meurtrier involontaire doit s’exiler dans une des six villes refuges, qui protègent le meutrier involontaire de la vendetta qui lui éviterait de « comparaître devant l’assemblée pour être jugé »].

Mais c’est D-ieu qui fera en sorte qu’un jour ils se trouveront au même moment dans une auberge où il y aura des témoins; le meurtrier par accident, ayant eu besoin de monter sur une échelle, tombera accidentellement sur le meurtrier volontaire, demeuré en bas et le tueras. Il se trouvera que celui qui l’avait mérité aura trouvé la mort, et celui qui avait mérité l’exil s’y trouvera contraint. »

En réalité un tribunal rabbinique, contrairement à ce que croient la plupart des personnes NE PEUT PAS CONDAMNER A MORT (lapidation, etc…) cette possibilité n’est que théorique. Toujours dans le traité Makot (7a) :

Un tribunal qui condamnerait à mort, ne fut-ce qu’une fois en sept ans mériterait le nom de « destructeur »; mais Rabbi ‘E’leazar ben Azariyah parle d’une fois en soixante-dix  ans*; En revanche Rabbi Tarphon et Rabbi Aqiba affirment :  »Si nous siégeons au tribunal, personne ne sera jamais condamné à mort ».

* nb : la durée de la vie d’un homme, une condamnation à chaque génération.

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