« daroch/ darach » : la séparation en deux moitiés des mots de la Torah
Dans la paracha de Chemini ce shabbat et comme nous l’a très justement fait remarqué Jacob Ouanounou on lit ceci :
וְאֵת שְׂעִיר הַחַטָּאת דָּרֹשׁ דָּרַשׁ מֹשֶׁה
VeÈte Sé’ir ha’Hatat Daroch Darach Moché
Pour la petite anecdote, Le Talmud (Kiddushin 30a) constate que cette paracha est pile au milieu de la Torah en terme de nombre de mots, au point que dans certains séfèr Torah, on passe à la ligne (pohto)
Le centre des mots de la Torah en nombre pair, son coeur se trouve donc entre deux mots identiques, au verset 10, 16 : « Au sujet du bouc expiatoire, Moïse fit des recherches (daroch), et il se trouva (darach) qu’on l’avait brûlé. ». Rabbi Haïm Joseph David Azoulaï (Le Hida) disait au XVIIIème siècle :
« Darosh à la fin d’une ligne, et Darash au début d’une ligne cela signifie – lorsque vous avez cherché (darosh) la Torah au point que vous pensez que vous avez épuisé tout le sens, et que vous pensez que vous êtes à la fin de la « ligne » –pas la ligne de mise en page, mais la ligne de recherche et d’étude – vous devriez alors réaliser qu’en réalité vous êtes seulement en train d’expliquer le début de la ligne ».
Un vide, objet de la recherche qui est au début, au milieu, et à la fin… entouré de « Cherchez ! Cherchez ! « . » Creusez, fouiller, bêchez ; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse » Labourons, labourons donc comme dans un champs, « Un trésor est caché dedans » dit un poète !
Bravo Didier pour cette explication claire