Les fouilles sous le Temple de Jérusalem

Hier, on a dit dans la liturgie du 8ème jour de Pessah à Chabbat :

Ra’hèm al tsion ki hi bét hayénou vela’alouvat néfèche tochia bimhéra veyaménou. Baroukh ata Adonaï, méssaméa’h tsion bevanéha

« Seigneur aie pitié de Sion ; c’est notre vie, notre espoir. Viens au secours de ceux dont l’âme est brisée. Soit loué, Eternel qui réjouira Sion par ses enfants. »

Voilà ce que j’ai éprouvé ce lundi dernier avant Pessah en visitant le tunnel sous le Kotel (improprement appelé « mur des Lamentations »).

 

DSCF0174

DSCF0179

Le tunnel sous le Kotel

A elle seule cette visite est un véritable enseignement de ce que fut Pessah et la foi du peuple juif à l’époque du second Temple, c’est-à-dire au tournant de notre ère. Hérode (mort en -4) a reconstruit le Temple ‘ces travaux ont continué jusque dans les années 40 de notre ère) et a agrandi l’esplanade du Mont du Temple. Avant que les troupes de Titus ne le rasent lors de la première guerre judéo romaine (65-70) et qu’Hadrien ne rase complètement Jérusalem en 135 à la fin de la seconde guerre judéo-romaine. Il y établit alors le culte de Jupiter du Capitole avec interdiction aux juifs d’entrer dans la ville renommée Aelia Capitolina.

On déambule sous terre par un dédale de tunnels de pierre et d’escalier en acier, c’est très impressionnant.

En descendant on atteint la couche la plus profonde du Mur Occidental. De l’extérieur, Le Kotel, ou Mur Occidental à l’air libre, mesure à peine 62 mètres de longueur.

On découvre alors une pierre extraordinaire aux dimensions impressionnantes. Elle mesure de 13,6 mètres de long, 3,3 mètres de hauteur et 4, 5 m de profondeur, d’un seul bloc. Il faut beaucoup d’imagination pour comprendre comment ce bloc de 550 tonnes est arrivé ici (photo).

DSCN7307

DSCN7310

On comprend alors pourquoi le Temple de Jérusalem était une des sept merveilles du monde. Les juifs de la diaspora montaient du monde entier pour les fêtes. Ils venaient de Rome, d’Asie Mineure, d’Egypte, d’Afrique proconsulaire, de Syrie, de Babylonie : ils traversaient les déserts de Perse infestés de brigands avec l’impôt levé pour le Temple (1/2 schekel par personne) qui permettait de recenser les juifs du monde entier. A la synagogue des affranchis on parlait grec dans ce monde araméanophone.

 

Didier Long Kotel

Jerusalem-DidierLong-5

Le  souterrain de 332 mètres qui longe le Kotel sous la vieille ville montre que l’intégralité du Mur Occidental mesurait en réalité 488 mètres de long.

DSCN7330

DSCN7327

DSCN7328

Jerusalem-DidierLong-6

On se retrouve dans la Jérusalem du 1er siècle avant notre ère, dans une rue construite sous Hérode.

DSCN7335

On découvre ensuite des citernes souterraines d’eau qu’enjambent des ponts. En réalité nous arrivons près d’un ancien aqueduc hasmonéen. Le temple était ainsi alimenté par des sources d’eau au nord de la ville qui desservaient les bassins rituels de purification (mikvé). Les parois de la canalisation d’eau sont érodées par son écoulement multi-millénaire.

On découvre aussi une carrière de pierres.

DSCN7341

On entre ensuite dans un immense bassin couvert par une grande voûte de pierre. Ce bassin était appelé le  » Strouthion « , du grec strouthos, qui signifie  » passereau « , c’était l’un des plus petits bassins publics à Jérusalem à l’époque hérodienne.

DSCN7368

StrouthionLa superficie actuelle du Mont du Temple (que les musulmans appellent « esplanade des mosquées » car s’y trouvent la Mosquée Al-Aqsa et le dôme du Rocher – à la coupole dorée)  est un trapèze de 150 000 m2 qui mesure de 470 m (côté est), 488 m (côté ouest), sur 280 m (côté sud) et 315 m (côté nord), soit l’équivalent de 20 terrains de football ! Je m’y suis rendu en 2010. (photos). C’est là qu’était le Temple.

 » L’homme fut créé de l’endroit où il trouverait son pardon »

On y trouve deux emplacement, celui de l’Autel, l’endroit sur lequel Avraham s’apprêtait à sacrifier Isaac. (Gen. 22,2). Maïmonide en parle au Moyen Age (Lois de la Maison d’Election, chapitre 2):

L’Autel a un emplacement extrêmement précis, et on ne doit jamais le changer, ainsi qu’il est dit  » ceci est l’Autel pour les holocaustes d’Israël ».
C’est sur l’emplacement du Temple que Isaac notre père fut mis sur l’Autel, ainsi qu’il est dit  » pars vers le pays de Moriah », et il est dit dans les Chroniques  » Salomon commença à construire la maison de D.ieu à Jérusalem, sur la montagne de Moriah, au lieu qui avait été révélé à David son père, et que David avait préparé, à l’emplacement de la grange d’Arnon le Jébuséen ».
C’est une tradition acceptée par tous que l’endroit même où David puis Salomon placèrent l’Autel, la grange de Aravnah, est à l’emplacement de l’Autel construit par Abraham pour y sacrifier Isaac, et aussi le lieu où Noé construisit un autel en sortant de l’Arche, l’autel même où Caïn et Abel apportèrent leur offrande, le lieu où Adam fit une offrande après avoir été créé, et c’est de cet endroit-là qu’il fut créé. Nos Sages ont enseigné :  » l’homme fut créé de l’endroit où il trouverait son pardon ».

 

Le pardon ce sont bien sûr les sacrifices du Temple (Cf ma conférence) Mais où est cette pierre précisément ? En réalité malgré toutes les interprétations personne ne le sait et Maïmonide dit prudemment qu’il fallut la présence et le témoignage de trois Prophètes pour que le Second Temple soit reconstruit sous Zorobabel et consacré après près de vingt ans de travaux en 516 av. l’ère commune (le premier Temple étant celui construit par Salomon vers le Xe-IXe siècle et détruit par les Babyloniens en -587) dont il ne reste rien.

« Je lève les yeux vers les montagnes, d’où le secours me viendra-t-il ? »

Jerusalem-DidierLong-1

Le mont Sion qui protège la colline du Temple
que les pélerins découvraient en arrivant à Jérusalem

On montait en pèlerinage au Temple pour les 3 fêtes de pèlerinage de Pessah, Chavouot et Souccot, qui voyait tout l’empire roamin en Parthe (babylonie) affluer à Jérusalem (100 0000 personnes, ce qui était énorme à l’époque et difficile  contenir pour les romains). On chantait alors les chants des montées (Chir hamahalot), les psaumes-les tehilim 120 à 134. On montait à Jérusalem comme on montait vers le Saint. « Essa Enaï el ééarim, je lève les yeux vers les montagnes d’où le secours me viendra-t-il ? » dit un de ces psaumes des montées qu’on chantait . Ce que raconte parfaitement Maïmonide :

Le Temple n’était pas construit sur un terrain plat, mais par degrés successifs à flanc de montagne. En entrant par la Porte Est du Mont du Temple, on traversait à plat jusqu’à l’extrémité du ‘Heil, puis l’on montait du ‘Heil jusqu’à la Cour des Femmes par 12 marches. La hauteur de chaque marche était d’une demi-coudée, et sa profondeur une demi-coudée.On parcourait à plat toute la Cour des Femmes, puis on montait vers la Cour d’Israël qui est le début de la Azarah par 15 marches. La hauteur de chaque marche était d’une demi-coudée, et sa profondeur une demi-coudée. On traversait toute la Cour d’Israël à plat puis on montait vers la Cour des Cohanim par une marche d’une coudée de hauteur, sur laquelle se trouvait une tribune haute de trois marches, chacune d’une demi-coudée de hauteur et profonde d’une demi-coudée.
La Cour des Cohanim était donc surélevée de deux coudées et demi par rapport à la Cour d’Israël. Toute la cour des Cohanim était d’un même niveau avec l’Autel et l’espace entre l’Autel et le Oulam, puis on montait vers le Oulam par 12 marches, chacune d’une demi-coudée de hauteur et une demi-coudée de profondeur.
Le Oulam et le Heikhal étaient à la même hauteur.
Rambam Lois de la Maison d’Election, Chapitre 6

Temple

La cour des païens (ou des gentils) était donc immense par rapport à celle des femmes et d’Israël puis des cohanim (prêtres). On montait des Nations à Israël, aux Cohanim, par degrés de sainteté vers le Kodesh ahkadoshim, le Saint, le Maqom de l’Etrenel. Il s’agissait en passant des païens (profanes) à Israël et au Saint des Saints qui était seul temple vide de statue de l’Antiquité de montrer la particularisation d’Israël au bénéfice de toutes les Nations. La sainteté étant un degré de signification, une particularisation signifiante, et non pas une préséance dans le pouvoir. Il est clair comme l’indique la prière de Salomon que le Temple était le Temple de l’humanité et non pas seulement d’Israël. La cour des gentils était immense (voir plan) par rapport à l’espace d’Israël.

La « Pierre de Fondation », Even Hachetiyah

On ne sait pas où est l’autel, ni la « pierre d’angle » qui « fonde le monde »

Car au milieu du Saint des Saints se trouvait un rocher dit Even Hachetiyah, la « Pierre de Fondation », à partir de laquelle le monde fut créé si l’on en croit la Tradition et où Isaac fut proposé en sacrifice par Abraham à l’Eternel (Gen. 22,2). Où est cette pierre de fondation ?  A la place du rocher dans la mosquée d’Omar (dôme du rocher). Impossible à dire du point de vue archéologique bien sûr ! Que dit la Tradition ?

Le Rambam dit prudemment :

« Trois Prophètes revinrent avec eux de l’exil (‘Haggaï, Zechariah et Malachie). L’un témoigna sur l’exactitude de l’emplacement de l’Autel, l’un sur ses dimensions, l’un témoigna que l’on pouvait apporter sur cet Autel tous les sacrifices, même si le Temple n’était pas construit.  » (Beth Habe’hirah, 2,4)

De pierre en fils…

L’Even Hachetiyah, la « Pierre de Fondation », devant laquelle siégeait l’arche si l’on en croit la Tradition ( Talmud de Babylone, Yoma, 53b), où Isaac fut proposé en sacrifice par Abraham à l’Eternel (Gen. 22,2) est cette « pierre d’angle rejetée des bâtisseurs » dont parle le psaume 118, pierre ehad unique car elle ne fait pas nombre avec les autres, comme Israël est ehad ne fait pas nombre avec les autres Nations, témoigne de l’unité du D. UN.

כב  אֶבֶן, מָאֲסוּ הַבּוֹנִים–    הָיְתָה, לְרֹאשׁ פִּנָּה. 22 La pierre qu’ont dédaignée les architectes, elle est devenue la plus précieuse des pierres d’angle.
כג  מֵאֵת יְהוָה, הָיְתָה זֹּאת;    הִיא נִפְלָאת בְּעֵינֵינוּ. 23 C’est l’Eternel qui l’a voulu ainsi, cela paraît merveilleux à nos yeux.

Le mot eben pierre contient av le père et ben le fils. Il fait l’unité des générations. Le prophète Elie «ramènera le cœur des pères vers leurs enfants et les cœurs des enfants vers les pères » si l’on en croit Malachie (Malachie 3, 24), il fera l’unité des générations. La construction dont il s’agit ici est donc la transmission de la torah, celui qui la transmet à son fils ou à sa fille construit le Temple.

Le moussaf de la Téhila du Chabbat confirme cette interprétation. Nous disons :

Rabbi Eléazar dit au nom de Rabbi H’anina : « Les Sages accroissent le Chalom dans le monde ainsi qu’il est dit : «Tous tes enfants sont des habitués de l’Eternel, grand est le Chalom de tes enfants » (Is 59, 13).  Ne dis pas « tes enfants » mais « tes constructeurs »

Le verbe construire (banaïr) signifie aussi éduquer en hébreu. L’éducation de nos enfants, la transmission de la Torah inscrit nos noms comme des pierres dans les cieux.

Dans mon livre Des noces éternelles, un moine à la synagogue, je raconte enfin dans le chapitre « Des pierres dans mes reins » comment une crise de coliques néphrétiques (des calculs de pierres calcaires dans les reins) me ramena à un point névralgique de mon existence; et comment à cet instant alors que je hurlais de douleur et demandais ma conversion au judaïsme au Rabbin Haïm Korsia, qui est comme un frère pour moi, celui-ci me transmis ce SMS qui illumina mes « pierres » :

« Didier, Pour toi et rien que pour toi : even = av + ben« . ‘Haïm.

Je suis revenu à la langue des pères en apprenant la Torah à mes enfants, rebouclant la chaîne de pierres venues du Sinaï. La pierre du Mont Moriah a été le lieu de ma re-création et aussi celui de mon pardon. (voir en PS en bas de page)

Je reviens à mon sujet, le temple…

 

La dispute du Mont du Temple

On sait que les fouilles en Israël ont une valeur non plus scientifique mais idéologique. Certains musulmans essaient de retrouver  de soi disant vestiges de l’Islam sous les mosquées… tandis que comme nous l’expliquait le patron de L’Autorité israélienne des Antiquités,  » Certains juifs dés qu’ils découvrent la tombe d’une vache sont sûr que c’est celle d’un de leur rabbanim »… je ne parle même pas des soi-disant tombes de Jéshousa, Josué, Jésus, censées être celle du messie du christianisme… 10% de la population de Jérusalem devait porter le nom de Josué au premier siècle… Yehowshu’a en hebreu, signifie »l’Eternel est salut ».

Il faut être clair, le Saint Sépulcre a été construit par Constantin au IVème siècle alors que, comme dit Paul Veyne : « A un grand empereur il fallait un grand dieu » … Et les mosquées dont le « Dôme du rocher » (dôme doré) bâti en 691 au VIIème siècle parés la conquête arabe de Jérusalem en 637 .Les tentatives, heureusement abandonnées par les chrétiens, pour substituer le vide du Saint Sépulcre à celui du Saint des Saints du Temple ou arabes de dire que les juifs n’ont rien à voir avec le mont du Temple sont bien sûr du révisionnisme historique. Elles se heurtent à l’archéologie et à la concorde entre les enfants d’Abraham.

On a découvert en novembre 2015  à Jérusalem les vestiges d’une citadelle fortifiée, bâtie au IIe siècle avant notre ère au dessus de la Cité de David durant le règne d’Antiochus (215-164 avant l’EC) , près des murailles actuelles de la Vieille ville. Antiochus IV était à la tête de l’empire séleucide, une dynastie hellénistique, qui avait fait construire cette citadelle pour contrôler Jérusalem et superviser toutes les activités du Temple. Les Hasmonéens, une dynastie juive détruirent le lieu en l’an 141 avant notre ère , suite à la révolte provoquée par la politique d’Antiochus IV, qui avait tenté d’helléniser de force la Judée, interdisant le judaïsme, y installant un gymnase avec éphébium huilésconsacrant le Temple de Jérusalem aux dieux grecs…

ISRAEL-ARCHAEOLOGY-CITADEL-CULTURE

Plan d’implantation de la ville à la veille du début de la révolte des Macchabée
en 167 avant l’ère commune

Les fouilles ont permis de retrouver des billes de fronde en plomb, des pointes de flèches en bronze (photo) et un sceau caractéristique du règne d’Antiochus décrit dans le Livre des Maccabées.

ISRAEL-ARCHAEOLOGY-CITADEL-CULTURE

L’Unesco peut donc toujours se gargariser en avril 2016 en appelant l’esplanade du kotel sous son nom arabe de « Place al-Buraq »… cela ne change rien à l’affaire…

Que se passe-t-il quand on remonte « au dessus du niveau de la terre » et des approximations idéologiques ?

Les pierres et le terre (eretz) : « Il créa la terre- eretz, et les cieux »

Les voyageurs juifs médiévaux parlent de l’endroit. Benjamin de Tudèle (vers 1165) dit :

« Et il y a là-bas la « Maison du Seigneur » qui était l’emplacement du Temple, et Omar Ibn Kattab y a construit un dôme très joli ».

Rabbi Obadia de Bartenora écrit de même lors de sa visite (vers 1490):

« J’ai cherché à situer Even Hachetiyah, là où l’Arche Sainte était posée, et beaucoup m’ont dit qu’elle se trouve sous un dôme très élevé et splendide que les Ismaélites (les musulmans) ont construit dans le Temple ».

On a vu plus belliqueux…

Il faut dire que lors de la bataille pour le Mont du Temple en 70 et en 135, alors que Bar Kohba était proclamé Messie par rabbi Akiba face aux grand Armageddon dont rêvaient les zélotes Yohanan ben Zakkaï et les Pharisiens appelés Hakhamim par le Talmud choisirent la vie du peuple plutôt que la mort de tous sous les pierres. L’historien juif de l’époque Flavius Josèphe les décrit comme « précis dans l’Etude de la Torah » et « proches du peuple ». Ils mirent au premier plan la survie du peuple par rapport à toute autre considération politique. Les deux grandes batailles firent chacune 500 000 morts juifs…

J’ai visité le lieu en 2009 et 2010 :

MPi avec la petite fille du rabbin Serraf de Versailles (2010)

Nous autres juifs respectons la foi des autres (la Jordanie possède le lieu) et nous les aimons comme nos frères humains devant Hachem. Le Mont du Temple en a vu d’autres… et « La terre est à Dieu »… même si le Waf jordanien administre l’esplanade depuis 1967, ce que nul ne remet en cause.

« Maintenant, si vous écoutez ma voix et gardez mon alliance, je vous tiendrai pour mon bien propre parmi tous les peuples, car toute la terre est à moi. Je vous tiendrai pour un royaume de prêtres, une nation sainte. » (Ex 19, 5-6)

Israël est le seul peuple à être né comme esclave fugitif dans un désert, c’est à dire un endroit où rien n’appartient à personne dit le Talmud, un peuple sans terre.

Désert de Judée

Désert de Judée, le Wadi Qelt qui va de Jérusalem à Jéricho (wadi = rivière en arabe)

Rachi, dans son commentaire du premier verset de la Genèse explique à propos de la création de « la Terre et des cieux » au début de la Genèse :

« Ainsi, si les nations du monde viennent à dire à Israël : « Vous êtes des voleurs, vous avez conquis les terres des sept nations ! », on pourra leur répondre : « Toute la terre appartient au Saint béni soit-Il. C’est Lui qui l’a créée et Il l’a donnée à qui bon lui a semblé. (Cf. Yirmeya 27, 5). C’est par Sa volonté qu’Il les a données à ces peuples, et c’est par Sa volonté qu’Il les leur a reprises et qu’Il nous les a données ! » (Yalqout chim‘oni, Bo 187). » « Au commencement, Eloqim créa » Ce texte demande, en fait, à être explicité. C’est comme nos maîtres l’ont expliqué : Le monde a été créé pour la Tora qui est appelée « le “commencement” de Sa voie » (Michlei 8, 22), et pour Israël qui est appelé « le “commencement” de Sa moisson » (Yirmeya 2, 3).

La Torah précédé donc la terre. Son respect est donc en quelque sorte le seul titre de propriété ou plutôt le « droit d’usage » que possède Israël. La Torah nous y exhorte :

L’Unesco peut bien s’égosiller et réécrire l’histoire, le lien entre Israël et son Temple est inscrit dans l’histoire, en nos cœurs et dans les cieux. D. se rit de ces guerres.

PS

Pour la petite histoire, cette histoire de pierres a un sens psychologique profond. J’ai ainsi découvert que mon grand-père paternel Albert Marius Long zal, que la gestapo est venu chercher à Ollioules (Var) en janvier 1943, il était mort d’une pneumonie trois semaines avant… Serrurier à Ollioules, ajusteur à l’arsenal en 39-40, démobilisé, il semble que lui et ses compagnons de l’arsenal de la flotte aient mal vécu l’arrivée des nazis en novembre 42 qui établirent à Ollioules leur QG. On connait la suite : le sabordage de la flotte à Toulon le 27 novembre 1942. Albert Marius Long était d’une famille de LONG, muraillaires de pères en fils à Ollioules depuis la Révolution, son père Emile Aimable était né à  Auriol et ses ancêtres venaient de Saint Zacharie.  (en voici la preuve)

bastide-l-Isnarde-signature

Bastide l’Isnarde à Ollioules : millésime 1846 gravé en creux au-dessus du patronyme Long sur la place vue d’une pierre de l’arase finale. © Raoul Décugis.

Ces gens inscrivaient leurs noms sur les murs… Lui l’inscrivit sur la batterie de son orchestre de village…

015

001 copie

Sa musique enchante encore mon oreille !

7 commentaires sur « Les fouilles sous le Temple de Jérusalem »

  1. Thanks Didier. It’s fascinating and interesting. I’m hoping to go to Jerusalem in June. Are there any particular places you would recommend that I visit.
    Best wishes, Wayne Bodkin

  2. S’il est vrai que La Parole de D. est un régal, une gourmandise, La Nourriture Vitale, ton récit s’inscrit dans cette perspective. Toda. Je crois que je vais en reprendre encore et encore. Tu te montres descriptif, tu expliques, mais sais-tu que tu offres d’autres niveaux de lecture que j’ai hâte de goûter ?
    Tu es béni, toi que ton prénom déclare  » désiré, attendu.  »
    Iodresh

    P.S. : un terrain de foot mesure 5000 mètres carrés, un hectare vaut deux terrains de foot : corrige ton estimation sur l’étendue du Temple …

  3. Bonjour, site sympathique
    Puis-je utiliser de vos photos pour un montage vidéo
    Jean-M.

  4. Bonjour,
    je cherche des infos sur la construction des pierres sous Hérode celles qui ont fait les fondations du mont du temple .
    Ces pierres de 400 tonnes très reconnaissable pour ceux qu ont marché dans le couloir des Rabbins sous le mont du temple. je m’interresse donc à comment ces Pierres parfaite ont pu être taillées et extirpées des montagnes et leur moyen de cheminement pour l’édification du site. Si vous avez des infos sur la nature de ses travaux merci de me donner une piste. A ce jour les seuls affirmations sur le sujet serait la technique de la maîtrise du soleil par effet de loupe pour créer un rayon suffisament puissant pour percer la roche de manière parfaite.
    Merci pour votre réponse même négative si vous n’avez pas ce genre d’information

    1. Temple d'Hérode : Méthode de construction des pierres du mur occidental
      Les techniques de construction anciennes du Temple d’Hérode étaient plus sophistiquées qu’on pourrait le penser. Un tailleur de pierre, à droite, utilise une pioche pour couper un canal dans un bloc de calcaire. Pendant ce temps, un autre ouvrier, à gauche, verse de l’eau sur des billots empilés dans le canal entre deux blocs. L’eau fera gonfler le bois, exerçant une pression latérale sur le bloc et fendant le bloc du substrat rocheux auquel il est attaché au fond. Parce que le calcaire reposait dans des couches horizontales naturelles, les blocs se sépareraient le long d’une ligne horizontale relativement nette. L’étude des anciennes méthodes de construction utilisées pour créer le temple hérodien nous donne des indices sur l’histoire du mont du Temple.
      (source)

Répondre à Laurent AlexandreAnnuler la réponse.