Kippour dans l’évangile de Matthieu

La titurgie juive de Kippour (le Grand Pardon) fétée hier par nos frères juifs est magnifique. Il s’agit pendant les ‘dix jours redoutables’ qui vont de Rosh-ha-shana (la « tête de l’année », le nouvel an) jusqu’à Kippour de se repentir de tous les péchés de l’année et de se reconcilier avec son ennemi pour être pardonné par Dieu quand sonne le shofar alors que 3 étoiles montent dans le ciel (à 20h45 cette année) à la fin de Kippour.

L’évangile de Matthieu en témoigne :

Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu’un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu’un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »  (Matthieu 5, 20 – 26).

La prière de Kol Nidré qui ouvre Kippour :
Que tous les vœux, les interdits personnels et collectifs, les serments et choses équivalentes que nous aurions formulés et contractés, toutes les promesses et tous les engagements que nous aurions faits et pris devant Dieu, à compter de la date de ce Yom Kippour-ci et jusqu’au Yom Kippour à venir, nous les rétractons ci-devant, qu’ils soient nuls et non avenus, puisque nous ne sommes pas assurés de les tenir. Nos vœux ne sont plus des vœux, nos engagements ne sont plus des engagements, nos serments ne sont plus des serments.
L’Officiant et l’Assemblée :
« Et que soient pardonnés toute l’assemblée du peuple d’Israël ainsi que l’étranger qui réside parmi eux, car chacun d’eux a agi par inadvertance » (Nombres 15,26).
écouter sur Deezer : Prière de Kol Nidré

La prière de Avinou Malkenou à la fin de Kippour :
L’émotion est à son comble à la fin de la journée de jeune, l’assemblée supplie en chantant : « avinou malkenou« , « Notre Père, notre Roi ».

Notre Père et Roi, nous reconnaissons avoir fauté contre Toi
Notre Père et Roi, nous n’avons pas d’autre Roi que Toi.[…]
Notre Père et Roi, souviens-Toi de nous avec faveur.
Notre Père et Roi, inscris-nous dans le livre de la vie heureuse.
Notre Père et Roi, inscris-nous dans le livre de la délivrance et de la Rédemption.

Ecouter sur Deezer : Prière de Ovinou Malkenou 

Une longue journée qui m’a fait penser à une prière de l’Apa Chenouté, un moine du désert d’Egypte du 4ème siècle que je vous livrerai dans un prochain post.

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