De la guyour (conversion au Judaïsme)

Le processus de conversion selon la Halakha juive 

Le Traité Yébamoth 47b parle des conversions.

La pleine conscience de ce à quoi la personne s’engage librement et de manière désintéressée:

Le candidat au Guyour ne doit pas être convaincu, ou dissuadé trop fermement. R. Eleazar a déclaré: Quelle est la preuve scripturaire? – Il est écrit, Et quand elle vit qu’elle était fermement décidée à aller avec elle, elle ne lui parlait pas (Ruth 1, 18)« Actuellement, elle a vu qu’elle était fermement consciente, etc. (Ruth) « Il nous est interdit », elle [Noémie] lui a dit, [à Ruth]  « de se déplacer le jour du chabbat au – delà des frontières du chabbat »! [2000 coudées en ville]   – « Où tu iras » [l’autre a répondu] « J’irai ». (Ruth 1, 16)  »

«Nous sommes interdits de rencontre privée entre homme et femme»!  :  ‘Où tu iras j’irai »
On nous a commandé six cent treize commandements! – «Ton peuple sera mon peuple».
«Nous sommes interdits d’idolâtries»! – ‘Et ton dieu, sera mon Dieu’.
«Quatre modes de peine de mort ont été confiées à Beth Din!  : « Où dites-vous, je vais mourir ».
«Deux cimetières  ont été mis à la disposition du Beth din ‘! : « Et je serai enterré ».   Alors, elle a compris qu’elle était fermement consciente, etc.

(TB Yebamoth 47b)

L’interdiction de retarder une circoncision après l’engagement oral de la personne suite au dialogue avec le Beit Din.

«S’il l’a accepté, il est circoncis immédiatement ». Quelle est la raison? – L’exécution d’un commandement ne doit en aucun cas être retardée.(TB Yebamoth 47b)

L’interdiction formelle de ne pas envoyer un criconcis au Mikvé après la brit :

«Dès qu’il est guéri [cicatrisé], des arrangements sont faits pour son ablution immédiate [mikvé]».(TB Yebamoth 47b)

La présence de 3 témoins

«Quand deux savants doivent rester à côté de lui». R. R. Hiyya n’a-t-il pas, au nom de R. Johanan, que la ércéption d’un prosélyte exige la présence de trois? – Mais certainement. R. Johanan a déclaré au tanna: « Lis trois » (TB Yebamoth 47b)

L’irréversibilité de la conversion :

«Quand il revient après son ablution, il est réputé être un Israélite à tous égards». Et s’il ne pratique pas ?  Dans le cas où il se rétractait et se fiancerait avec la fille d’un Israélite, il serait considéré comme un Israélite non respectueux de la Torah mais ses fiançailles sont valides.(TB Yebamoth 47b)

Une décision du Rav Yossef Messas (zal)

Voici un document qui prouve ce que dis le Rav Amsellem dans le monde séfarade. La traduction est de Shifra Cervioni adaptée par moi-même.

Yossef MessasCe texte est du Rav Yossef Messas (zal), (1891-1974) un grand parmi parmi les plus grands décisionnaires. D’une grande lignée de Meknès, il est rabbin à Tlemcen en Algérie en 1924 jusqu’en 1940, et revient alors à Mekhnès comme dayan (juge rabbinique) de la ville. En 1964, il est choisi comme Grand Rabbin séfarade de la ville de Haïfa, jusqu’à sa mort en 1974. Auteur de nombreux ouvrages de Halakha, d’un commentaire de la Haggadah de Pessah, de recueils de poésies et de récits sur la vie juive au Mellah. Il écrit ceci :

גישתם וחכמתם של רבני צפון אפריקה

חֶרֶב בָּאָה לָעוֹלָם עַל עִנּוּי הַדִּין, וְעַל עִוּוּת הַדִּין, וְעַל הַמּוֹרִים בַּתּוֹרָה שֶׁלֹּא כַהֲלָכָה. מסכת אבות פרק ה משנה ח

דברים מאלפים מהגאון רבינו יוסף משאש זצ »ל (מגדולי הפוסקים, רבה הראשי של חיפה לפני כארבעה עשורים, ומלפנים רב הערים תלמסאן שבאלג’יר ומקנס שבמרוקו) בסוגיית הגיור:

« דבר זה, לגייר כל הבא להתגייר, פשוט הוא בכל מקום, בכל ערי המערב ובכל ערי אלג’יריאן וטוניס, מכמה טעמים והם:

…כמה פעמים אירע שהאישה לא נתגיירה מפני שדחה אותה רב העיר ולא רצה לגיירה, ונסעה לעיר אחרת היא ובעלה וקבעו שם דירתם בחזקת ששניהם יהודים, והולידו בנים ובנות, והבנות היו לאנשים יהודים והולידו גם הם בנים ובנות, ואחר כחמישים שנה נודעה החטאת שהסבתא לא נתגיירה, שאז כל צאצאיה נוכריות הנה, והיו מהומות רבות מזה… ויש מהם שהצאצאים נתגיירו אחר עמל רב ותלאה עצומה, ויש שלא רצו להתגייר ונסעו למרחקים ונטמעו. ומי אשם בכל זה? הרבנים המתחסדים, שאינם חכמים לראות את הנולד ואת תוצאות הזמן.

ובכן מאחר שדבר זה מביא בכנפיו סכנת נפשות, גם הרבה תועליות לקיום המצוות, ומניעת הרבה איסורים, ושלום ושקט לכמה משפחות ומניעת טמיעה לישראל באומות, ואין בדבר אלא איסור דרבנן ולכתחילה, וגם ראינו כמה וכמה גרים שלא לשמן, באו לשמן והיו גרי צדק באמת וישר, בכן מצווה רבה תחשב להקל בדבר, וכל גרות יעשה בדעת, וישקול בפלס מעשיו לראות את הנולד, ויעשה ויצליח בס »ד ».

L’attitude et la sagesse des rabbins en Afrique de Nord concernant la Conversion
par le Rav Yossef Messas, zatsal

Une épée est tombée dans le monde à cause de la procrastination (littéralement. « tortures » ) des jugements (dinim), et sur les entorses à la justice, et sur les décisionnaires de la Thora qui ne décident selon la Halakha. (Massekhet Avot, chapitre 5, mishna 8)

Paroles édifiantes du Gaon notre rabbin Yossef Messas (zal). :

 » Au sujet de conversion vers le judaïsme, cette affaire, convertir tous ceux qui veulent se convertir, et tout simplement partout, dans toutes les villes occidentales et dans toutes les villes d’Algérie et de Tunisie. Et ce pour plusieurs raisons : Combien de fois il est arrivé qu’une femme ne s’est pas convertie par ce qu’elle a été repoussée par le rabbin de la ville qui a refusé de la convertir. Elle est partie avec son mari vivre dans une autre ville. Ils se sont installés là-bas et ont vécu comme des juifs et ont eu des fils et des filles. Les filles se sont mariées et à leur tour ont eu des fils et des filles. 50 ans plus tard il s ‘est avéré que la grande mère n’était pas juive et ne s’était pas convertie au judaïsme. Donc, toutes ses descendantes (filles) ne sont pas juives. Le scandale a été énorme à cause de ça…. certains de ses descendants (es) se sont convertis (ies) après des efforts et tribulations considérables. Et d’autres n’ont pas voulu se convertir et sont partis très loin et se sont assimilés.

Qui est coupable de tout ça ?

Les rabbins qui jouent les charitables (feignent la piété, il y a ici un jeu des mots, pour dire qu’ils sont le contraire, des faux hassidim) qui ne sont pas assez intelligents pour prévoir l’avenir et les résultats  arriveront en leur temps . Et voilà que cela porte sur ses ailes un danger mortel [pour Israël].

Il faut penser à l’utilité de faire les mitzvot et éviter trop d’interdictions, pour qu’il y ait la paix et la sérénité dans les familles et éviter qu’Israël ne s’assimile aux autres nations.

Ceci n’est qu’une interdiction des rabbins.  Nous avons déjà vu plusieurs guerim (des convertis), qui se sont convertis pour des convenances, et par la suite sont devenus des vrais et honorables juifs, qu’on a appelés gerey tzedeq גרי צדק. La mitzva est de faciliter les conversions et chaque fois de le faire après mûres réflexions, et mesurer sur la balance (peles = niveau d’eau, outil pour voir si le mur est droit). Il faut envisager l’avenir.

Faire et réussir, grâce à Dieu.  »

Dans le monde ashkénaze

Rabbi Tzadok Hacohen Rabinowitz de Lublin au XIXe siècle en Pologne, explique qu’Isaïe a parlé des zera Yisrael quand il a décrit les «personnes perdues» qui rejoindraient le peuple juif lors de la techouva à notre retour dans notre patrie.

kalisher_largeDans un responsa leRav Tsvi Kalisher dit que les zerah Israël sont zerah kadosh. Il dit que l’enfant né de père juif et de mère non juive qui manifeste le désir sincère de se convertir doit être encouragé à le faire. Il dit bien sûr qu’une telle conversion n’est que louable si elle est sincère et sans intérêt (ex mariage avec un juif). Et il va jusqu’à considérer cet encouragement comme une mitzva de la Torah inspirée du Sefer Ezra  :

ב כִּי-נָשְׂאוּ מִבְּנֹתֵיהֶם, לָהֶם וְלִבְנֵיהֶם, וְהִתְעָרְבוּ זֶרַע הַקֹּדֶשׁ, בְּעַמֵּי הָאֲרָצוֹת; וְיַד הַשָּׂרִים וְהַסְּגָנִים, הָיְתָה בַּמַּעַל הַזֶּה–רִאשׁוֹנָה.  {ס}  car ils ont pris parmi leurs filles des femmes pour eux-mêmes et pour leurs fils, et ainsi ceux de la race sainte se sont mélangés avec les peuplades de ces pays; les seigneurs et les chefs ont été les premiers à prêter la main à cette félonie. » (Esdras 9, 2)

benzionuzielEnfin le Halakhiste le plus audacieux pour appliquer ce concept était l’Ancien Rabbi en chef des sépharades de l’État d’Israël Rav Ben Zion Meir Hai Uziel (שו »ת משפטי עוזיאל, כרך ב יו »ד סי ‘נב) zal.(1880-1953)

Le Rav Uziel était profondément préoccupé par le sort des enfants nés d’un père juif et d’une mère non-juive- qui, bien qu’ils soient des Zera Yisrael, ne sont en fait pas halakhiquement juifs. Les enfants élevés dans de tels mariages risquent d’être perdus pour le peuple juif. Ainsi, il est obligatoire pour les rabbins de convertir la mère selon lui afin de garder les enfants dans le peuple juif. Le rabbin Uziel a noté:

«Et je crains que si nous les éloignons complètement en n’acceptant pas leurs parents pour la conversion, nous serons amenés au jugement et ils nous diront:  » Vous n’avez pas ramené ceux qui ont été conduits loin, et ceux qui étaient perdus, tu ne les as pas cherché ». (Ez 34, 4). »

« Aime ton prochain comme toi-même »: une erreur de traduction et de point de vue ?

aimer« Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Cette phrase du Lévitique que nous avons lue à Chabbat dans la paracha Kedochim, largement reprise partout, vient évidemment, et c’est assez peu connu du cœur du judaïsme.

Cependant sa postérité repose sur une sorte de malentendu dû une erreur de traduction. La traduction la plus proche de Vehaavvta Lekhakha et Kamora, « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lv 19, 18) n’est pas la bonne il faudrait plutôt traduire :

« Tu aimeras ton prochain, car il est comme toi ».

Cette erreur de traduction de Lv 19, 18b et 34 ou plutôt ce glissement de sens  a des conséquences très importantes. Ce n’est pas une erreur « chrétienne » mais juive. Car la traduction par le grec « agapêseis ton plêsion sou hôs seauton » « comme toi-même » provient de la traduction de ce passage par la communauté juive hellénistique dans la Septante vers 270 avant notre ère. On en trouve la trace dans le Talmud :

 « On raconte que cinq anciens traduisirent la Torah en grec pour le roi Ptolémée, et ce jour fut aussi grave pour Israël que le jour du veau d’or, car la Torah ne put être traduite convenablement » (Talmud Babylone Soferim 1, 7).

Bref « Traduire c’est trahir », cette phrase est choquante mais je vais montrer que nos Sages avaient raison.

Le malentendu de l’amour

Le problème avec l’amour c’est qu’il y a souvent malentendu, c’est parfois une sorte de « je vous ai compris » qui repose sur une illusion, un contentement narcissique, une jouissance de soi qui se heurtera forcément au mur du réel de l’altérité d’autrui dès le lendemain. C’est ainsi que naissent les haines et les guerres, les trauma familiaux des « divorces qui ne s’arrêtent jamais », de blessures inconsolables, d’amours déçus.

Le veaavta n’est donc pas une extension du domaine de l’amour, un narcissisme étendu à autrui ; mais prend pour point de départ autrui en disant « Regarde il est comme toi, il veut juste vivre ! » pour revenir à soi-même et fort de cette émotion qui voit autrui dans sa faiblesse lui porte secours. Une empathie réciproque qui s’abstient d’un jugement ‘premier’. Il ne s’agit donc pas d’une espèce de commandement d’amour illimité et héroïque -qui en fait revient à se mettre à la place de l’Eternel- mais un appel à regarder autrui avec ses propres yeux et à essayer de se mettre à sa place, adopter son point de vue… et non pas un amour illimité de soi qui s’étend aux autres et ne reste qu’un narcissisme, une charité bien ordonnée qui commence par soi-même.

Cette relation horizontale avec celui qui devient mon frère, celle qui devient ma soeur et dont le constat des droits m’oblige, se conjugue avec une verticalité. Car le vehaavta, « Tu aimeras » du Chema, « De tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force » vise l’Eternel qui par définition est absent de ce monde. « L’amour Eternel » vient de D. et l’homme est invité à cette réciprocité, mais cet élan se heurte immédiatement à l’obligation de chercher la Justice. « La justice, la justice tu la chercheras » (Choftim).

Cette empathie provoque un oubli de soi qui revient à soi-même. Je me vois dans les yeux d’autrui ramené à ma simple valeur, un parmi d’autres, et à ce moment je peux faire communauté, accepter autrui comme un autre moi et non plus comme l’extension de moi-même. Ce qui revient à un travail d’analyse et de reconnaissance de ma propre violence prédatrice qui asservit les autres pour les dominer ou les séduit… pour les dominer encore. Le frère n’est pas un objet sous la main dans un rapport narcissique idolâtrique. Voilà ce que dit la Torah et nos Sages, très loin du monde grec donc. Lire la suite de « « Aime ton prochain comme toi-même »: une erreur de traduction et de point de vue ? »

Mémoire transgénérationnelle et généalogie juive

C’est bon, vous pouvez couper la TV… et vous remettre à une activité spirituelle…

Didier Long

Ma conférence donnée hier soir à la loge Anne Frank du Bnei Brit, à lire  :

à Télécharger ici : Conférence Généalogie Bnai Brit 02 MAI 2017 (39 pages)

Introduction : Mémoire et mémoire juive. 3

  • La mémoire comme processus d’hominisation. 3
  • La mémoire juive. 6
  • La renaissance de l’hébreu/ Yom Haatsmaout 8
  • Mémoire transgénérationnelle, la piste scientifique. 9

« … Et ceux qui viennent de Sefarad » : une approche historique. 10

  • Généalogies en Corse. 12
  • Espagne 1391. 13
  • Espagne 1492. 15
  • Portugal 1497. 16
  • Italie 1492- XVIIème siècle. 18
  • La mémoire marrane. 20

« De qui sommes-nous le nom ? » : une approche psychologique. 22

  • La mémoire transgénérationnelle du nom, Pierre Beck. 23
  • La mémoire de la mitsvah. 24
  • La mémoire cachée. 28
  • Les images de nos disparus. 29
  • Nos tiroirs comme des tombeaux. 31
  • Notre petite histoire et la grande. 33
  • Les coïncidences. 35

Généalogies : une approche théologique. 37

  • Jusqu’à la millième génération. 37
  • Even, de père en fils  38

Que penser du pouvoir ?

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Le Pirké Avot que nous relisons en ces jours de décompte du Omer nous a prévenu :
Chemayah disait : « Aime le labeur, hais la hauteur (le pouvoir et ses signes d’élévation) et ne cherche pas à te faire remarquer auprès de ses détenteurs. » (Pirkei Avot 1, 10).
« Méfiez-vous du pouvoir en place, car il n’est favorable à l’individu que lorsque cela lui profite. Il paraît conciliant lorsqu’il en tire avantage et n’assiste pas les gens lorsqu’ils sont dans le besoin. » (Pirkei Avot 2, 3).
Ces Sages parlaient… au 1er siècle. Ils disaient aussi  :
« Rabbi ‘Hanina, l’assistant du grand-prêtre dit : « Prie pour la paix du gouvernement, car si on ne le craignait pas, les hommes s’entre-dévoreraient vivants. » (Pirkei Avot 3, 2)
« L’assistant du grand prêtre »… on parle d’avant la destruction du Temple en 70… Rome qui n’avait pas la réputation d’être tendre. Voilà comment Flavius Josèphe raconte le comportement des soldats des légions, le bras armé de Rome qu’il a combattu en Galilée à l’époque  :
« Ils n’attendent pas pour apprendre à faire usage de leurs armes que la guerre les y oblige : on ne les voit point se croiser les bras durant la paix pour ne les remuer qu’à l’heure du danger. Bien au contraire, comme s’ils étaient nés les armes à la main, ils ne cessent point de s’y exercer sans attendre l’occasion de s’en servir. […] On pourrait dire de leurs exercices que ce sont des combats sans effusion de sang, et de leurs combats que ce sont des exercices sanglants.[…] Si j’ai placé ici ces réflexions, c’est moins dans le dessein de louer les Romains que pour consoler ceux qu’ils ont vaincus et faire perdre à d’autres l’envie de se soulever contre eux. (Guerre des Juifs Livre III, chapitre 5)

Il faut donc un Etat sans quoi : « les hommes s’entre-dévoreraient vivants ». L’interdiction « d’arracher le membre d’une animal vivant », c’est à dire de la cruauté, est le premier commandement pour les noachides (non-juifs) . L’absence d’Etat conduit au delà, à la barbarie.

Les Hakamim nous mettent en garde contre l’abus de pouvoir :

« La (connaissance de la) Tora est supérieure à la prêtrise et à la royauté, car la royauté demande trente qualités, le sacerdoce n’en exige que vingt-quatre, tandis que pour acquérir la (connaissance de la) Tora, il en faut quarante-huit, » comme : « ne pas abuser du pouvoir de décision » (Pirkei Avot 6, 6)

Il faut aussi se méfier non seulement du pouvoir politique ou de de l’ascension sociale mais aussi de la volonté de briller et de se faire une bonne réputation. Il faut étudier de tout son cœur mais celui qui utilise cette Torah pour briller est un homme mort. Un idolâtre qui instrumentalise D.

Hillel disait aussi : « Celui qui veut se faire un nom en perd sa renommée. Celui qui n’ajoute plus rien est à son terme. Celui qui ne cherche pas à s’instruire est passible de mort. Celui qui instrumentalise la couronne de la Torah en périra. » (Pirkei Avot 1, 13)

On ne peut pas se retirer du monde sans travailler pour étudier, l’idée est qu’il y a une interaction, un cercle vertueux, entre l’étude et la construction du monde :

Rabban Gamliel, fils de Rabbi Yehouda ha Nassi, disait : « Il est bon de concilier l’étude de la Torah avec le gagne-pain, car leurs efforts associés occultent [la tentation de] la faute ; et toute étude de la Torah qui n’est pas accompagnée d’un travail est vouée à la perte et entraîne la faute. « (Pirkei Avot 2, 2)

 

Enfin il est bon de se consacrer à son prochain et à la communauté :

 » Ceux qui œuvrent en faveur de la collectivité et travaillent avec ses responsables pour la gloire du Nom céleste (divin, et non pour des considérations bassement intéressées) seront soutenus dans leur tâche par le mérite de leurs ancêtres, et le souvenir de leur équité perdurera à jamais. Quant à vous, grande serait votre récompense comme si vous aviez vous-mêmes agi. »

Tout cela n’a pas d’époque. Celui qui fait cela sort de la vie objectale c’est à dire d’un rapport aux autres qui cherche à les contraindre, à en faire des objets sous la main, des esclaves, en devenant… un objet à son tour. Il est alors seul et, se piégeant lui-même, perd son rapport au monde comme une création, une surprise permanente, et à la surprise des autres .

Maïmonide, dans son Mishneh Torah (Lois des rois, chapitre 5, par. 7) , mentionne la Halakha selon laquelle on n’est pas autorisé à résider en Egypte et il cite aussi cet enseignement de nos Sages :

« A trois reprises, les enfants d’Israël ont été mis en garde de ne pas retourner dans le pays de l’Egypte ». (Les Hakhmamim commentent ce pasouk : « Il ne fera pas revenir le peuple en Egypte… alors que l’Eternel vous a dit : vous ne reprendrez plus ce chemin » Dt 17, 16)

Il est interdit de « séjourner en Egypte », c’est à dire en esclavage, sous la contrainte.

Le Chabbat, célébration de la création et de la sortie d’Egypte, nous ramène à notre vraie vie de sujets alors que nous sommes objectivés, abrutis par la contrainte profane, des objets sous la main comme les esclaves. Nous redevenons alors des sujets de notre liberté, nous sortons de l’abrutissement. C’est pour cela que celui qui ne fait pas Chabbath est un homme mort. Le but est de vivre. D’être libres de tout pouvoir, de prendre le joug de Cieux pour nous débarrasser de celui des hommes.

Haïm Harboun, le rabbin aux mille vies, extrait

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Voici la préface et le début de la vie du Rabbin Haïm Harboun , lisez vous ne perdrez pas votre temps !!!

>>> PDF: Haim Harboun, le rabbin aux mille vies (extrait)

Et achetez le livre en ligne >>> ici 

Combien de temps dure la « colère de D-ieu » ?

A de nombreux endroits de l’Ecriture on dit que l’Eternel se met en colère.

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כא כָּל-אַלְמָנָה וְיָתוֹם, לֹא תְעַנּוּן. 21 N’humiliez jamais la veuve ni l’orphelin.
כב אִם-עַנֵּה תְעַנֶּה, אֹתוֹ–כִּי אִם-צָעֹק יִצְעַק אֵלַי, שָׁמֹעַ אֶשְׁמַע צַעֲקָתוֹ. 22 Si tu l’humiliais, sache que, quand sa plainte s’élèvera vers moi, assurément j’entendrai cette plainte
כג וְחָרָה אַפִּי, וְהָרַגְתִּי אֶתְכֶם בֶּחָרֶב; וְהָיוּ נְשֵׁיכֶם אַלְמָנוֹת, וּבְנֵיכֶם יְתֹמִים.  {פ} 23 et mon courroux s’enflammera et je vous ferai périr par le glaive et alors vos femmes aussi deviendront veuves et vos enfants orphelins. (Exode 22, 21-23)

 

Lire la suite de « Combien de temps dure la « colère de D-ieu » ? »

Qu’a « entendu » Yitro ?

Je mêle ici des éléments de la deracha du rabbin Harboun hier à la synagogue (nous n’étions que miniane !) à mon étude, à ce qu’il m’a enseigné hier après-midi et dans nos multiples discussions, qu’il en soit remercié. Béni soit l’Eternel qui nous a donné la joie d’élever nos âmes par la connaissance !

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Qu’a « entendu » Yitro ?

La paracha de Yitro est une paracha étrange. Elle est l’une des plus importantes puisqu’on y lit les dix commandements donnés au Sinaï. Les commentateurs se sont longuement étonnés que cette paracha qui résume le cœur de l’éthique d’Israël, les dix-commandements donnés au Sinaï, cette Lumière des nations, qui leur donné un jour chômé par semaine (« Souviens-toi du 7ème jour pour le sanctifier » Dt 20, 7 dit notre paracha)… Les commentateurs ont été frappés que cette paracha porte le nom d’un païen, d’un guer, un converti… en effet Yitro le beau-père de Moïse est le premier converti.

Pourquoi Yitro est-il placé juste avant la révélation par le don de la Torah comme un exemple à suivre ? Qu’a-t-il compris que nous aurions à apprendre ?

Nos Sages ont répondu à cela. Ils ont relevé que la Paracha commence par vayishma « Et Yitro fut celui qui a entendu (vayishma) (Dt 18, 1) ? » Et ils se sont demandés : « mais qu’a-t-il entendu ? ». Le passage de la mer des Joncs et la guerre de Amaleq répond Rachi par allusion au Talmud (TB Zevahim 116a). Lire la suite de « Qu’a « entendu » Yitro ? »

Haïm Harboun, le rabbin aux mille vies

Haïm Harboun, Le Rabbin aux milles vies, Préface de Didier Long paraitra le 27 février chez Lemieux éditeur. C’est un récit truculent dont nous vous livrons ici la table des matières, à elle même tout un programme !

 

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Préface de Didier Long
Rav ! …………………………   9

FILS DU MELLAH

Les lamentations de ma naissance ………….. 27
L’insécurité pour mémoire ……………….. 39
Voyageurs européens à Marrakech ………….. 43
Le Mellah, une serre pour la vie juive ………… 53
Mes yeux pour pleurer ………………….. 57
Prier pour ne pas mourir ………………… 61
Comme en rêve ………………………. 65
Chabbat  …………………………… 69
Le heder  …………………………… 71
Pédagogie juive  ………………………. 75

MARRAKECH… EN LITUANIE
De Vilnius à Marrakech  ………………… 83
Les juifs du Maroc sous influence  ………….. 87
La lituanisation des juifs marocains …………. 91
Ferveur religieuse  …………………….. 95
Sauver le judaïsme séfarade marocain ou l’occidentaliser ?  …………………….101
Après l’Holocauste  …………………….103
La vulnérabilité des enfants du Mellah  ……….107
Comment les Achkénazim ont pris le pouvoir au Maroc… et en Israël …………..113
Le lent effacement de l’âme séfarade du Maroc ….115
Le rêve américain  ……………………..119
Le temps des choix  …………………….123
La honte des judéo-arabes et le déclin du heder ….125
À la croisée des chemins  …………………129
Ma Bar Mitsvah et le « miracle du coq » . . . . . . . . . .133
Le jour où  j’ai appris le français  …………….141
« Teigneux » et « tête de goy »  ………………147
Les fruits du système éducatif religieux ……….153
Le directeur  d’école  qui me donna  confiance en moi  ……………157
L’Alliance  …………………………..159
Le Mellah au mois  d’août  ………………..167
Dernières fêtes  d’automne ………………..171
Qu’as-tu fait de ta mère ? …………………177
Une terre pour ma promise ……………….181
Eretz Israël …………………………..189
Kibboutz ……………………………193
Professeur à Marrakech ………………….197 «
Que fait ton père ? – Il est assis. » …………..201
La fin  d’un monde  …………………… 205
De retour sur le chemin de  l’école  …………. 209
Marseille …………………………… 211
Paris mon amour ……………………..  215
Quiproquo  …………………………  219
Des valises dans ma tête, exodes  ………….. 223
Un juif arabe dans l’Algérie française  ………. 227
Petits boulots rabbiniques  ………………. 231
De retour à Casa  …………………….. 237
Le chaos et  l’exode  …………………… 239
La faute  d’Israël  ……………………… 241
Reverrais-je les miens ?  …………………. 245

HEUREUX COMME UN JUIF EN FRANCE
Nationale 7 ………………………….251
Rue Vauquelin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .257
À l’école Maïmonide  ……………………261
Daniel Cohn-Bendit  ……………………265
Comment je devins rabbin de Versailles  ………273
De la communauté juive française  …………..277
Mes chères études  ……………………..281
Rabbin à Aix-en-Provence et universitaire  ……..283
L’orthodoxie  …………………………291
À l’École des hautes études et à la Sorbonne  ……297
Les états d’âme d’un rabbin  ………………299
« La Tente d’Abraham »… à Vaucresson  ……….311
Le professeur Henri Baruk de mémoire bénie  …..313

Annexe. Les personnages du Mellah  …………323

harboun
4 de couv’

Qui est le rabbin Haïm Harboun ? Certes, un rabbin, mais bien plus que ça ! Il est des vies en lesquelles il est plusieurs existences. En hébreu, le prénom Haïm signifie « la vie », toujours au pluriel. Et ce n’est pas usurpé !
Le lecteur découvre ici les fragments picaresques et ensoleillés de son enfance dans le mellah de Marrakech, puis suit l’homme de la mémoire juive, l’érudit de l’histoire médiévale, le linguiste hébraïque. Dans les années cinquante, il devient le disciple du professeur Baruch, grand maître de l’ethnopsychiatrie moderne ayant réfléchi sur la fragilité des hommes et affronté l’antisémitisme. Il est aussi rabbin depuis plus de soixante ans, de Boulogne-Billancourt à Versailles, d’Aix-en-Provence à Vaucresson…
Par son humour tendre et son esprit de curiosité infatigable, cette autobiographie dépasse largement la seule personne d’Haïm Harboun : elle peut se lire comme un roman d’apprentissage du siècle qui nous concerne tous, celui des temps obscurs et des rais d’espérance.

11,5 x 16,5 cm
338 pages
16 €

Maharal de Prague : « Nous sommes comme un clou dans un mur pour ce qui est d’apprendre »

Voici quelques fragments de l’introduction du Puits de l’Exil (traduction de Edouard Gourévitch) :

« Comme la perfection de l’homme réside dans la Connaissance et la compréhension des êtres existants, il aurait été d’abord préférable de connaître et de comprendre sa propre nature afin de ne pas se montrer sot dans la compréhension de soi-même. […]

Mais la plupart des hommes ont de cet objet une compréhension contraire à sa nature réelle.

Lorsqu’on se compare aux anciens on se dit que l’on a aussi un cœur et que les jours d’autrefois n’étaient pas meilleurs que ceux d’aujourd’hui. […]

Mais les Sages, eux, connaissent leur propre valeur, ils n’outrepassent pas leur droit ni par l’argent, ni, à plus forte raison par leur corps. C’est ce que l’on appelle la valeur des Sages comme il est dit dans le traité Eruvin (53, a) :

Rabbi Yonahanan disait : l’intelligence des anciens était comme la porte du Oulam [Le Vestibule du Temple], mais celle des générations suivantes était comme la porte du Heykhal [la grande salle de culte ou lieu Saint du Temple], la nôtre est comme le chas d’une aiguille très fine.[…] et nous dit Rabbi ‘Abbaye notre intelligence est comme un clou dans un mur pour ce qui est d’apprendre […] »

L’homme est fait d’un corps et d’une âme et dans les générations antérieures la force spirituelle l’emportait sur le corps. […]

chas-aiguille

Le texte (TB Erouvin 53, a) poursuit : « Et nous, notre intelligence est comme le chas d’une aiguille très fine ». C’est-à-dire qu’à présent, le niveau des hommes est celui du corps, car le corps l’emporte sur l’esprit. Et la capacité de réception de l’esprit est comparable au chas d’une aiguille très fine. Car ce trou est d’une ténuité telle qu’il n’y a pas de trou plus petit. Dans les générations présentes, c’est le corps qui l’emporte sur l’esprit, et il n’existe d’esprit que ce qu’il faut pour correspondre à l’image humaine. Car l’homme en tant qu’il est homme, ne peut être sans esprit ; sinon il ressemblerait à une bête […]

En vérité ce que disait ‘Abbaye : « Et nous nous sommes comme un clou dans un mur… » signifie que les choses de l’esprit et les sciences qui sont profondes sont inaccessible pour l’homme, autrement que par l’entremise de son maître qui les a, lui aussi, reçues. Nous ne pouvons les comprendre que peu à peu. Et ces choses de l’esprit si profondes, ne pénètrent dans notre esprit que comme un clou dans du bois dur : il pénètre un peu, à l’endroit où le bois est plus mou et plus apte à se laisser pénétrer. Il en est de même pour les choses de l’esprit : elles pénètrent dans notre intelligence, là où elle est plus malléable et plus apte à recevoir. […]

clou

Ainsi les sages ont-il avoué leurs imperfections, et dit que l’âme humaine manque de ce qui conviendrait. Et les eaux de la science n’ont cessé de baisser, de la génération de Rabbi Eléazar ben Samua à celle de Rabbi Yohanan ; car entre les deux il n’y a que deux ou trois générations. Que ne s’est-il passé jusqu’à l’époque présente où la terre est complètement aride, et où il ne se trouve plus la moindre goutte de sagesse ? […] Et cette carence de notre esprit, est la raison pour laquelle les enseignements des anciens sont, pour nous, comme un livre scellé et bien plus encore, là où il est questions des sciences, car la profondeur de leur sagesse et de leur compréhension a disparu de nous. Et même si nous comprenons quelque chose à leurs paroles, il ne faut pas croire que nous avons atteint le fond, ni même la moitié car ‘Abbaye reconnaissait que « nous sommes comme un clou dans un mur pour ce qui est d’apprendre » Et ‘Abbaye ne nous a pas laissé de remarque concernant nous-mêmes.

C’est pourquoi, lorsque quelqu’un trouve dans les enseignements des anciens, des choses qui paraissent éloignées de l’intelligence et de l’esprit implanté en nous, il échafaude, dans son esprit, des combinaisons aberrantes, à l’endroit des anciens ; cela ne vient que de la stupidité de celui qui a de telles pensées, et qui est stupide à double titre : il est stupide, parce qu’il ne sait pas comprendre des enseignements de la sagesse des anciens ; il l’est aussi parce qu’il se prend pour un Sage et pour un homme de science. Sinon, il dirait que pour la honte de la génération, il est tel qu’il est véritablement. […] du moins il reconnaitrait et comprendrait ce qu’il vaut réellement et cela lui serait imputé comme sagesse. »

Vie et œuvre du Maharal de Prague

Le Maharal de Prague (Rabbi Yehudah Loew ben Bezalel) est un des plus grands esprits de la Renaissance. Il naît probablement à Posen (et non pas Worms) en 1512 (plus probablement que 1522). C’est dire qu’il est le contemporain dans le monde ashkénaze du lendemain de l’Exil d’Espagne et des cabaliste génois et italiens mais aussi de la création du Ghetto de Venise (1515). On imprime et on communique entre Venise, Prague, Amsterdam, Cracovie ou Salonique. C’est l’heure des spéculations mystiques sur la venue du Messie en réactions aux persécutions d’Espagne et en même temps de l’éveil et de découvertes scientifiques majeur. Le Maharal est au carrefour de tout cela, l’homme de l’héritage et de la transmission. En période de plein bouleversement, comme Maïmonide c’est un passeur,  il va devoir faire acte de Tradition, à la fois en revenant au plus ancien (la Mishna, le midrash, la Haggadah), tout en leur donnant des lectures prodigieusement intelligentes et modernes avec une vive conscience de ses limites (voir post suivant sur l’Introduction au Puits de l’Exil). Le talmid hakham, le disciple des Sages est « comme une citerne qui ne fuit pas » dit le Talmud.

On ne sait rien de sa jeunesse. En 1533 il fut nommé « Landesrabbinner » de Moravie et résida à Mikulov (Nikolsburg). Pendant vingt ans il y organisa les communautés et enseigna. En 1544 il épousa Perl fille du très riche « Samuel le Richard ». Elle lui donnera six filles et un fils, Betsalel. Il vit dans des années ou les souverains Ferdinand Ier, puis Maximilien Ier, puis Rodolphe II vont donner aux juifs en Hongrie en Bohème et en Autriche un e certaine liberté par la limite des arrêtés d’expulsion. En 1571 l’empereur Maximilien Ier visite à pied le Ghetto de Prague… Ce qui n’empêche pas en 1585 sous le règne de ce même Maximilien Ier le renouvellement de l’édit ordonnant le port du badge jaune ou l’expulsion des juifs de Moravie.

Le Maharal n’arrive à Prague où il commence sa carrière littéraire qu’à soixante ans révolus en 1573. Il y est chef du tribunal rabbinique et rosh yéshiva de la Yéshiva de la synagogue de Klaus construite alors par . Avant tout un éducateur et un théoricien de l’éducation il réhabilite l’étude de la Mishna en se moquant du gout débridé de ses contemporains pour les élucubrations du pilpoul. Il est reçu par Rodolph II en 1572, un monarque éclairé avide des choses de l’esprit qui avait fait venir à sa cour des peintres, des savants et des astronomes comme Ticho Brahé et Képler pour qui il a fait construire un observatoire. Il sera élu Grand rabbin de Prague à l’âge de 85 ans en 1597.

L’oeuvre très riche du Maharal écrite seulement au cours des 37 dernières années de sa vie Il meurt à 97 ans le 22 août 1609.

  • Beer Hagola (« Le Puits de l’exil ») la diaspora nous a fait perdre les valeurs essentielles à la compréhension des démarches de nos sages.
  • Gvourot Hachem (« Les Hauts-faits de l’Éternel »), sur la sortie d’Égypte
  • Gour Arié (« Jeune lion »), commentaire sur Rachi de Troyes
  • Tiferet Israel (« Les Splendeurs d’Israël ») sur le don de la Torah
  • Ner Mitsva (« le Flambeau du commandement ») commentaire sur certains passages du Livre de Daniel et sur la fête de Hanoucca (traduit et commenté par Benjamin Gross)
  • Or H’adach (« La Nouvelle Lumière ») commentaire sur le Livre d’Esther et sur la fête de Pourim
  • Derekh H’aïm (« Le Chemin de la vie ») commentaire sur les Pirke Avot
  • Netzah’ Israel (« L’Éternité d’Israël ») sur l’histoire du peuple juif
  • H’idouché Agadot (« Commentaire sur la Aggada »)
  • Nétivot Olam (« Les Sentiers des temps antiques ») traité sur l’éthique juive

Son oeuvre en est avant tout une reprise de ses sermons publics adressés plus à des auditeurs qu’à des lecteurs, il s’agit là sans aucun doute d’un des piliers le plus important de la pensée juive (on a parlé du Kant du judaïsme) après Maïmonide.

Rabbi Yehudah Loew ben Betzalel (ZAL) est enterré dans l’antique cimetière juif de Prague (photos).

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